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La Maraîchine Normande
10 février 2015

LA CHAPELLE-AUX-LYS (85) - HENRI-ANNE-GRÉGOIRE GOUINEAU, CURÉ CONSTITUTIONNEL

LA CHAPELLE-AUX-LYS (BELLEVUE)

 

La Chapelle-aux-Lys église

 

GOUINEAU, Henri-Anne-Grégoire, fils de Jacques Gouineau, receveur des aides et de Renée Bariteau, est né à Coulonges-les-Royaux (Coulonges-sur-l'Autize - 79), le 9 mai 1753.

 

Acte de naissance abbé Gouineau

 

FRÈRES ET SOEURS :

Marie, née le 18 juillet 1755 ;

Paul-Étienne-Jacques, baptisé le 1er novembre 1756, décédé à l'âge de dix ans, le 19 décembre 1766 ; 

Louise-Françoise, baptisée le 21 janvier 1758 ;

André-Nicolas, baptisé le 14 février 1759 ;

Marie-Henriette Gouineau, baptisée le 4 avril 1760, mariée avec Philippe-Samuel-Pineau, avocat, maire de la Tardière, juge au Tribunal criminel de la Vendée en 1793 ;

Louis-Étienne, né le 23 mai 1761 ; 

Joseph, né le 13 octobre 1762 ;

Jacques-François, baptisé le 29 janvier 1764, décédé à l'âge de trois ans, le 28 janvier 1767 ;

Henriette-Victoire, née le 5 avril 1765 ;

Marie-Élisabeth, née le 1er mars 1767 ;

Pierre-Charles, né le 31 juillet 1768 ;

Apolline, née le 20 janvier 1770.

 

 

signature Gouineau vicaire Antigny

 

Vicaire à Antigny de 1778 à septembre 1789, puis prieur curé de La Chapelle-aux-Lys en septembre 1789.

Assermenté.

Signataire en juillet 1791, avec Girard "intrus" d'Antigny et Guillemoteau "intrus" du Breuil-Barret, de l'adresse, à l'Assemblée nationale, des patriotes de la Châtaigneraie contre les prêtres réfractaires.

 

L'abbé Gouÿneau signe son premier acte à La Chapelle-aux-Lys le 12 septembre 1789, ceci jusqu'à la fin de l'année 1791 ; il remplace M. Delarose, Religieux conventuel.

Les registres paroissiaux manquent entre 1791 et 1793, mais à compter du 6 janvier 1793, il signe en tant que curé et officier public.

Le 10 vendémiaire an III (1er octobre 1794), il signe en tant qu'officier public provisoire et dès le 20 nivôse (9 janvier 1795), il ne signe plus qu'en tant qu'officier public jusqu'au 20 floréal an III (9 mai 1795).

 

signature abbé Gouineau

 

Abdicataire le 29 frimaire an II (19.12.1793), 13e de la première liste.

Membre de la municipalité (procureur) de la Chapelle-aux-Lys en Frimaire an II (décembre 1793)

Réfugié à Saint-Jean-d'Angély.

Mariage à Saint-Jean-d'Angély, le 12 frimaire an IV (3 décembre 1795), avec Marie-Louise-Pélagie Guignard, fille majeure, âgée de 26 ans, native de la commune de B ... (?) département de la Vendée, réfugiée en cette commune depuis près de deux ans, fille légitime de feu Louis-Victor Guignard, propriétaire et de défunte Louise Dalleau (ou Dalot)

Notaire à Saint-Savinien (17)

Demande de réconciliation auprès du Cardinal Caprara, faite en juin 1803, accordée le 27 juillet 1804.

Décédé le 27 août 1813 à Saint-Savinien (17), à l'âge de 60 ans.

 

acte décès Gouineau

 

Sources : AD85 - AD79- A79 - Registres paroissiaux - Notice biographique AD85 de Jean Artarit

 

P1280786

RÉCLAMATION DE PLUSIEURS CURÉS ET CITOYENS PATRIOTES DU DISTRICT DE LA CHATAIGNERAIE, DÉPARTEMENT DE LA VENDÉE, A L'ASSEMBLÉE NATIONALE

Messieurs,
Les prêtres non-conformistes, au remplacement desquels on a pourvu en exécution de la loi, ne cessent de bouleverser le peuple par des assertions mensongères, des libelles furtifs, des bulles sans autorité qui nous frappent d'excommunication, d'anathème et de damnation. Ils les publient de famille en famille, ils épouvantent les simples, ils découragent les plus fermes et alimentent les aristocrates. Malgré la surveillance des municipalités, le zèle des accusateurs publics et la fermeté des tribunaux, on ne peut leur imposer silence. Ils se coalisent, ils se rassemblent dans certaines maisons de nos paroisses ; ils y forment des factions, des attroupement, des hordes de prétendus dévots et dévotes. Là ils mettent la division entre le père et le fils, l'époux et l'épouse, le maître et le serviteur, le maire et la municipalité, les nouveaux curés ne sont même pas en sûreté, et la plupart n'osent prendre possession. Ce ne sont plus que troubles, séditions et menaces. Les efforts de notre zèle seront impuissants si nous ne sommes soutenus par la sagesse de vos décrets.


Les voies de la persécution ne sont point dans notre caractère ; vous avez décrété la liberté des cultes ; c'est en faveur de cette liberté que nous parlons. On veut la faire dégénérer, cette aimable liberté, en licence effrénée. Vos lois, en nous laissant libres dans nos opinions, n'obtiendront jamais leur effet si quelques personnes ou quelques sociétés osent contraindre les volontés ou troubler l'ordre public.


Tels sont les complots des ennemis de la Constitution ; ils veulent sacrifier la paix générale à leur intérêt particulier ; ils donnent de fausses interprétations aux décrets ; ils établissent des oratoires dans des lieux secrets, dans des lieux qui ne peuvent être surveillés ; ils prétextent la persécution ; ce sont des gens trop justement suspects qui attroupent secrètement les mécontents pour leur prêcher clandestinement la révolte et l'intolérance.


Si votre sagesse n'y remédie par un décret formel qui leur interdise toute espèce de ralliement, qui les assujettisse aux règlements de police et qui les écarte de nos hameaux autrefois si paisibles, nos peuples, nos bons villageois seront toujours en proie à la tyrannie du fanatisme. Ces factieux abusent des moyens les plus sacrés que la religion laisse en leur pouvoir. La confession, ce tribunal de paix et de justice, est la voie dangereuse par laquelle ils propagent leur doctrine empoisonnée ; l'absolution devient le prix d'un serment sacrilège ; ils font jurer de ne pas assister à notre messe, de ne pas révéler ce perfide conseil, même à la réquisition des juges.


Hypocrisie raffinée, calomnie atroce, méfiance affectée de leur part sur les intentions de nos législateurs, tout est mis en usage pour séduire, tromper et tyranniser ; nos temples sont déserts, les lois civiles et morales mal publiées, mal enseignées, les solennités religieuses profanées. On va même jusqu'à abuser la timide et crédule jeunesse en l'écartant de nos églises, ainsi que ceux qui en servant à l'autel trouvaient dans les aumônes des fidèles une subsistance nécessaire ; les marchands, à l'instigation de ces énergumènes, nous refusent le pain et les autres choses nécessaires au service divin.


Voilà votre ouvrage, prêtres réfractaires ; tout ce désordre naît de votre fanatique intolérance. Serait-ce les persécuter, Messieurs, en s'opposant à leur propre persécution ? en sollicitant leur éloignement ? Serait-ce leur nuire en les mettant dans le cas de ne nuire à personne, en les éloignant de nos paroisses, où leurs discours imposteurs sèment le divorce et l'inimitié ? N'ont-ils pas préféré cette honte à la gloire d'être bons et utiles citoyens ?


Élaguez donc, Messieurs, élaguez ces branches parasites ; frappez de la sévérité de vos lois ces êtres monstrueux, et s'ils ne peuvent pas faire le bien, forcez-les à ne pas faire le mal.


S'il s'agissait d'une insulte personnelle, nous nous garderions bien de solliciter si vivement notre vengeance ; des vues plus chrétiennes nous retiendraient ; mais quand il s'agit de la gloire de Dieu, du respect des lois et du salut de tous, les expressions sont trop faibles, les termes trop modérés et la punition trop lente.


Signé :


PERREAU, maire de Saint-Hilaire-de-Voust ;
GOUYNEAUD, curé de la Chapelle-aux-Lys ;
R. Pierre NOURY, citoyen de la Chapelle-aux-Lys ;
PERREAU, juge de paix ;
GUILLEMOTTEAU, curé du Breuil-Barret ;
PINEAU, juge de paix du canton de la Châtaigneraie ;
GIRARD, curé d'Antigny ;
DAVID, GUICHET, PASSUREAU, COYAN ;
GIRAUD, procureur de la commune ;
DROUET, officier municipal ;
DEHARGUES, maire du Vieux-Pouzauges ;
CHENUAU, électeur et commandant de la garde nationale des Épesses ;
MAIGNEN, HÉMON, maire de Saint-Germain-le-Prinçay ;
MEUNIER fils, commandant de la garde nationale de Chantonnay.

 

P1280767

 

Extrait : Études documentaires sur la Révolution française - La préparation de la guerre de Vendée - Ch.-L. Chassin - AD85

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