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La Maraîchine Normande
25 janvier 2015

MOUTIERS-LES-MAUXFAITS (85) - CLAUDE-RENÉ GIRON, PRETRE ASSERMENTÉ

GIRON CLAUDE-RÉNÉ

 

Moutiers-les-Mauxfaits église gravure

 

 


Nommé curé des Moutiers en avril 1789. Il collationne à partir du 18 novembre 1789 sur l'ordre de l'évêque de Luçon les actes de l'église Saint-Jacques des Moutiers, prête le serment prescrit par le décret du 4 janvier 1791, "serment sans préambule, explication ni restriction". 

 

Giron signature curé

 


Il eut à plusieurs reprises des ennuis avec le district ainsi que le montre sa correspondance avec les administrateurs. Le 23 janvier 1791, il écrit : "Je vous prie, Monsieur, d'observer qu'outre ma cure, je possédais dans le diocèse de Nantes deux petits bénéfices dont il est vrai que le produit joint à celui de ma cure ne formait 1.200 livres." Et dans une autre lettre aux mêmes du même jour il donne le détail du revenu de la cure pour 1790. "Il suit que le produit de la cure des Moutiers ne va pas pour l'année dernière à 673 livres et que conséquemment les arrêtés de l'assemblée me donnent droit d'atteindre un supplément de 527 livres". Le 9 mars il rappelle au district des Sables qu'il a déjà adressé le montant du revenu de la cure et demande son traitement. "Je vous prie instemment de vouloir bien faire payer à M. Bouhier, maire de ce lieu, le premier quartier de mon traitement pour cette année le plus vite possible." Par lettre du district à l'administration municipale des Moutiers, le curé Giron est invité à verser entre les mains du receveur le prix du fermage "d'une borderie dépendant de la ci-devant cure qu'il exploite : 71 livres 13 sols".


Le 11 janvier 1792, nouveaux ennuis avec le district : "J'ignorais, j'ignore encore la loi qui m'impose l'obligation de remettre à votre greffe les titres de ma cure. Je l'ai d'après la lettre de M. Biret, cherchée au greffe de cette municipalité sans l'avoir pu trouver et j'ose même dire que nul de mes paroissiens n'en a connaissance. Ce n'est donc ni par affectation ni par négligence coupable, au moins de ma part, manqué de me conformer à ses dispositions. J'aime à croire que M. Biret ne m'a pas intimé un ordre arbitraire ; aussi je vous envoie par cette première occasion que je trouve les titres qui me restent, je vous donne avis en même temps que depuis plus de deux mois M. Bouchereau qui est ici préposé à la régie des biens nationaux ..." (le reste de la lettre est détruit)


Le curé Giron s'occupait d'une enfant que l'on appellerait aujourd'hui pupille de la Nation. Dans sa lettre du 23 janvier 1791 au district il ajoute : "Il y a deux ans M. Gandillon chargé d'affaires concernant le prieuré de ce lieu fit mettre ches une femme de ce bourg une petite fille dont le père venait de mourir et la mère de devenir maniaque". Il réclame à nouveau pour cette enfant le 9 mars 1791 : "Je vous parlais Mr. d'une enfant dont les ci-devant prieurs de ce lieu s'étaient chargé et depuis l'an dernier payaient au dénommé Guillet la pension sur le pied de 9 livres par mois. Il lui est du quatre mois du 1 mars, je crois que votre justice ne lui refuse-pas le paiement échu et que votre charité concertera avec Mr Bouhier, maire, les mesures à prendre sur le sort de cet enfant". Il revient à la charge le 5 janvier 1792 : "Mr Gandillon au nom des administrateurs de Luçon jugea que mettre cette enfant à l'hôpital de Luçon où l'état de folie de sa mère l'avait conduite, c'était la livrer à une mort certaine et l'a placé chez Guillet et a payé exactement jusqu'en novembre 1790. Je vous prie donc de vouloir bien après avoir selon votre charité réglé en ce qui concerne le passé décider de ce que l'on doit faire pour l'avenir de cet enfant". Il dut enfin avoir satisfaction puisque le 26 janvier 1792 l'administration du district écrivait à celle des Moutiers : "La municipalité est invitée à passer marcher pour la nourriture de l'enfant et pour lui donner les habillements nécessaires. MM. les officiers municipaux voudront bien se souvenir que l'humanité et l'économie doivent être la règle de tous les arrangements à cet égard".

Tels sont les renseignements que nous avons pu trouver sur ce prêtre. Quitta-t-il la paroisse ? Quand ? Il est vraisemblable qu'il partit, la cure est affermée, les biens qui en dépendent sont vendus, l'église va être incendiée. Dans un document on lit que : "Jean Gautier Hacquet était curé de la paroisse de Saint-Avaugourd et des Moutiers". Le curé Giron était sans doute encore dans la paroisse le 1er juillet 1792 puisque "la cure de la localité n'a pas à être pourvue de prêtre". Le commissaire Porchier écrit à ses supérieurs en vendémiaire an 6 (septembre 1797) : "Dans le canton il n'existe aucun prêtre réfractaire exerçant le ministère". A la même époque sur les 13 paroisses du doyenné des Moutiers, il n'y a que deux prêtres assermentés : Massard à Curzon et Belloteau à La Tranche.

Jean Signol
Annuaire de la Société d'émulation de la Vendée (1973)

Le curé Giron est encore dans la commune des Moutiers-les-Mauxfaits en l'an 1793 puisqu'il signe les actes en tant qu'officier public.

 

 

Giron signature off pub

 

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