TITE-MARIE-LOUIS DE COUHÉ DE LUSIGNAN, CHEF DE LA GRANDE ARMÉE VENDÉENNE
TITE-MARIE-LOUIS COUHÉ DE LUSIGNAN
Né le 8 avril 1779, (au château de Villemort dans la Vienne), il rejoignit avant sa 15e année les armées vendéennes (mars 1795), et servit dans la division de Cerizay comme volontaire ; passé à l'armée du Centre (10 mai 1795), il fut attaché à l'état-major général avec le grade de capitaine de cavalerie. Il revint ensuite (le 1er novembre 1795) à l'armée d'Anjou avec le même grade ;
Fait prisonnier le 25 brumaire an IV (16 novembre 1795) à Bois-Giraud avec d'autres chefs vendéens, il fut condamné à mort par une commission militaire. Ce premier jugement cassé, il fut acquitté par un second conseil de guerre, en considération de son extrême jeunesse (17 frimaire an IV - 8 décembre 1795), rejoignit, en qualité de capitaine aide de camp, M. de Picard de Phelyppeaux, chef de l'insurrection de la Sologne (juin 1796) ; fait prisonnier avec lui, il a subit plusieurs mois de détention à Orléans et à Châteauroux, et fut mis en liberté (14 fructidor an IV - 31 août 1796).
http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2013/03/06/26582327.html
En novembre 1799, il rejoignit l'armée d'Anjou en qualité de major de division.
Incorporé dans le corps, compagnie de Noailles, il fut un des 60 gardes qui eurent l'honneur d'escorter le roi dans la nuit du 19 au 20 mars ; se joignit ensuite aux escadrons de guerre qui accompagnèrent les princes jusqu'au licenciement de la maison du roi.
A peine revenu à Poitiers, M. de Lusignan s'empressa de rejoindre ses anciens compagnons d'armes en Vendée, et fut nommé adjudant général commandant dans le 4e corps de la grande armée du roi, par brevet donné au quartier général de St-Aubin-de-Baubigné, et signé de Sapinaud, général en chef, Auguste de la Rochejaquelein, major général de la grande armée du roi, et du Pérat ; puis fut enfin nommé chef de bataillon par ordonnance du roi du 18 décembre 1816.
Il avait été reçu chevalier de St-Louis par le prince de Condé le 18 septembre 1816.
Il est mort à Poitiers le 6 février 1832, laissant de Sophie-Adélaïde-Marie PIET DE BEAUREPAIRE, fille de M. René-Pierre-Charles et de dame Sophie-Eléonore de Feydeau (famille qui, elle aussi, compte de nombreuses victimes des guerres vendéennes), qu'il avait épousée le 2 messidor an XIII :
1° JOSÉPHINE-MARIE, née le 14 juillet 1806 ;
2° PAUL-MARIE, né le 18 juillet 1808, ancien officier au 7e de ligne, démissionnaire en 1830, répondit en 1832 à l'appel de madame la duchesse de Berri, et subit pour ce fait une détention de plusieurs mois à Niort ;
3° JULES-MARIE, né le 11 février 1811, répondit, avec son frère Paul-Marie, à l'appel de Madame en 1832, et fut comme lui incarcéré à Niort pendant plusieurs mois. Il a épousé, le 24 juillet 1838, Louise DE VANSSAY ;
4° ANTOINETTE-MARIE, née le 8 juin 1813 ;
5° CHARLES-RENÉ-MARIE, né le 8 janvier 1816.
Dictionnaire historique, biographique et généalogique des familles de l'ancien Poitou - Tome 2 - par Henri Filleau - publié par son petit-fils, H. Beauchet-Filleau - 1840 - 1854