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La Maraîchine Normande
18 décembre 2014

AUGUSTIN D'ANCOURT - LIEUTENANT-COLONEL DE LA LÉGION DE MELRAND

AUGUSTIN D'ANCOURT - LIEUTENANT-COLONEL DE LA LÉGION DE MELRAND

 

chouans 3

D'Ancourt dit Augustin, gentilhomme picard chouannant au Sud de Pontivy et dans la région de Guéméné, était un ascète laïc ; animé de l'esprit plus religieux que politique de la première Chouannerie. Investi par les Bleus dans une ferme isolée du village de Locmariagrâce, il fut tué le 20 décembre 1800, et huit de ses lieutenants, au nombre desquels, Honorat Le Frotter, furent emmenés à Hennebont, jugé par une commission militaire ; six d'entre eux moururent fusillés. Honorat, en raison de son jeune âge (17 ans), s'entendit condamner à deux ans de prison. (Revue des deux mondes - 1924/03 période 7, t. 20)

 

Augustin d'Ancourt, n'était pas un personnage vulgaire. Il eut sans doute des torts ; en ce temps de guerre civile, qui n'en eut pas ? Mais, c'était un caractère. Il s'est peint lui-même dans cette phrase de sa lettre à M. Bertrand : "Jamais le parti royaliste n'a été plus honorablement défendu qu'en ce moment où le petit nombre de ses chefs, officiers et soldats, préfèrent la mort à l'horreur de plier sous le joug et de trahir ses devoirs et sa conscience."

 

BIBLE ET CHAPELET


C'était aussi un chrétien. Parmi les pièces saisies sur lui au moment de sa mort, il s'en trouve une, écrite de sa main et teinte de son sang, qui nous livre les secrets de son âme. Nous avons cru devoir la transcrire en son entier :


"Avec la grâce de Dieu et sous les auspices de la Très Sainte Vierge Marie et de mon bon ange,
Comme chrétien et militaire,
Je me propose
De ne donner que six heures à mon repos à moins d'une très grande fatigue ;
De consacrer mon temps, lors du domicile fixe, à l'étude de mon état pour acquérir les connaissances qui me sont nécessaires dans mes voyages, de m'attacher à juger des différentes localités, des endroits que je parcourrai ;
Dans mes repas, d'exercer la frugalité et sobriété aussi indispensable à un militaire qui veut bien remplir ses devoirs, qu'expressement ordonnés par la Loi chrétienne ;
Dans mes conversations, d'éviter de parler avantageusement de moi-même et de dire la moindre chose aux dépens de qui que ce soit ;
Avec tout le monde, d'être honnête, affable, mais réservé (?), d'aimer à écouter les avis des personnes sages et prudentes ;
De ne jamais suivre mon premier mouvement, surtout en des choses de première nécessité ou majeures ;
De mener une vie dure et qui sache s'accoutumer à toutes les peines et privations ;
De fuir l'oisiveté, de ne refuser l'aumône à aucun pauvre, de jeûner les mercredis, vendredis et samedis ;
De faire abstinence tous les mercredis et de dire un chapelet tous les jours."


Le corps d'Augustin fut transporté à Hennebont et inhumé sans doute dans le cimetière de cette ville.
Ses huit compagnons furent traduits devant une commission militaire séant à Lorient. Sept furent condamnés à mort le 11 février 1801, et, sauf un, exécutés le lendemain. Ils marchèrent au supplice en chantant et en criant : "Vive le Roi ! Vive Louis XVIII ! Nous mourons pour le Roi et pour la Religion !" ; ils furent assistés par l'abbé Ponsart qui desservait la chapelle de l'hôpital. Leur exécution se fit avec une barbarie révoltante : on leur tira dessus pendant plus de cinq minutes.

Extrait : Les prisonniers du château de Penvern - par P. Nicol - 1913

 

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