LE PIN-EN-MAUGES (49) - JEAN GABORY, CAPITAINE ET SECRÉTAIRE DU GÉNÉRAL CATHELINEAU

JEAN GABORY

Né 18 avril 1768 à Le Pin-en-Mauges, paroisse de St-Pavin. Fils de Joseph Gabory, tisserand et de Marie Verron.
Décédé le 27 avril 1841 à Le Pin-en-Mauges.

Jean Gabory, tisserand, né au Pin-en-Mauges, prend les armes le 13 mars 1793 avec Cathelineau, qu'il sert à la fois comme secrétaire et comme aide-de-camp, est blessé à la Chataîgneraie, prend part au combat de Martigné-Briant, est blessé au combat de Cholet, tout près de d'Elbée, qui le choisit avec le frère de Cathelineau, pour l'accompagner et commander les soldats de la grande armée réunis à celle de Charette. Ses blessures l'obligèrent à rentrer dans son pays, dont il fut nommé maire le 23 septembre 1814. (tout d'abord adjoint, puis maire à partir du 4 octobre 1814)
En 1815, il était des premiers rendus au rassemblement de Jallais.
Démissionnaire en 1830 (à la fin de l'année), il meurt le 27 janvier 1841.
(AD49 - Dictionnaire de Maine-et-Loire - Célestin Port)

Note - AD49 - Dossiers Vendéens :

Gabory, profitant de la permission que lui donne Madame d'Armaillé de se rappellé au souvenir de Monsieur son fils, le prie de vouloir bien agréer son respect connoissant sa bonté, il espère qu'il voudra bien s'intéresser pour lui auprès de Messieurs composant la Commission chargée par le Roi de régler les récompenses que sa Majesté veut bien accorder aux soldats Vendéens ; il a présenté son état de service qui doit être actuellement à Paris mais qui selon toutte apparence ne le mèneroit à bien sans protection, c'est pourquoi il s'adressa à lui avec confiance.

Tous les états de services produits par les Vendéens de la Division de Beaupréau ont été enoyés par M. de Romain et celui de Gaboy est du nombre ; n'ayant point eu de brevet parce que Messieurs Cathelineau et d'Elbée n'en donnoient point, il y a joint outre son extrait d'âge un certificat signé par trois anciens chefs, portant que dès le 13 mars 1793, il prit les armes avec feu Monsieur Cathelineau, qu'il a été à touttes les affaires qui eurent lieu. Dans la suite, faisant les fonctions de son secrétaire et aide-de-camp jusqu'à l'affaire de la Chataigneraie où il fut grièvement blessé en poursuivant à la tête d'un détachement une colonne qui fuyoit sur Fontenay ; sans être encore guéri de sa blessure, il assista à l'affaire de Martigné, mais Monsieur d'Elbée alors Général voyant qu'il ne pouvoit supporter le cheval, le plaça à l'état-major de Chollet où il resta jusqu'au passage de la Loire, étant à côté de M. d'Elbée lorsqu'il fut blessé la veille du passage de la Loire, il le choisit avec un des frères de feu M. Cathelineau pour rester avec lui et l'accompagner dans sa retraite qu'il avoit l'intention de faire du côté de Noirmouttier ; l'ayant accompagné jusque dans l'isle, il le nomma ainsi que le frère de M. Cathelineau pour commander les soldats de la Grande Armée qui étoient alors dans celle de Monsieur Charette, mais souffrant encore beaucoup de sa blessure, il fut bientôt obligé de revenir dans son pays où il trouva tout ce qu'il possédoit en général pillé et incendié ; ne voulant pas être inutile à la cause des Bourbons qu'il soutenoit et qu'il a toujours soutenu de près, il fut nommé Commissaire pour les Vivres. Il ne voulu accepter aucune place sous le règne de l'usurpateur et sitôt la rentrée du Roi en 1814, il fut nommé maire de la paroisse du Pin, lieu de sa naissance et de celle de feu M. Cathelineau.

En 1815, il n'a hésité pour abandonner sa femme, neuf enfants et son père âgé de 75 ans dont il est le seul soutien et marcher à la tête des habitants de sa paroisse pour les conduire à Jallais, lieu du premier rassemblement indiqué par Monsieur le Général d'Autichamp.

Le certificat envoyé à la Commission constate à peu près les faits annoncés cy-dessus. Gabory se permet d'envoyer cette note à Monsieur G. d'Armaillé afin de lui donner facilité de pouvoir parler de lui avantageusement, il l'en remercie d'avance, et connoissant toute sa bonté pour lui, il ne doute point qu'il ne fasse son possible afin pouvoir lui rendre service.

(En marge : Jean Gabory étoit avec M. Cathelineau, ses papiers ont été envoyés par M. de Romain)

Jean Gabory
né le 18 avril 1768 - Le Pin-en-Mauges
Secrétaire du général Cathelineau
Grade : Capitaine
Pension : 300 fr.
(État nominatif du 24 août 1817)