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La Maraîchine Normande
19 novembre 2014

FRANCOIS CARPANTIER - GÉNÉRAL DE BRIGADE DE COLONNE INFERNALE

FRANCOIS CARPANTIER, né à Saumur le 1er mai 1751 (baptisé le même jour, paroisse Notre-Dame-de-Nantilly), s'engagea au régiment d'Aquitaine le 16 février 1770 et fut libéré avec le grade de sergent en 1773.

 

acte naissance François Carpantier

 


Vicaire au Coudray-Macouard de 1781 à 1783, puis à St-Lambert-des-Levées (titulaire de la chapelle des Paillard) (de décembre 1783 à décembre 1790) , il prêta le serment constitutionnel, fut nommé curé d'Ambillou le 28 mai 1791.

La paroisse d'Ambillou ayant été supprimée le 12 juillet suivant, il renonça à la prêtrise et s'engagea dans les volontaires de Maine-et-Loire.

 

signature de François Carpantier

 

Il eut un avancement rapide, bien qu'il ait été battu à Coron et au Coudray-Monbaut par les Vendéens.


Il prit part à la bataille de Beaupréau et fut nommé général de brigade le 8 frimaire an II (28 novembre 1793).


On le retrouve à la bataille du Mans, à celle de La Flèche, il participa ensuite aux colonnes infernales du général Turreau et fut de ceux qui détruisirent les récoltes dans les greniers et brûlèrent toute une contrée. Il fut d'ailleurs compris en l'an III dans le désarmement des terroristes. (AD49 - Dictionnaire de Maine-et-Loire - Célestin Port)

Le gouvernement l'employa à l'armée des Alpes en l'an III et en l'an IV.  Appelé par arrêté du Directoire au commandement provisoire de la place de Mont-Dauphin le 15 germinal an IV (4 avril 1796), le premier Consul le confirma dans cet emploi le 24 vendémiaire an IX (16 octobre 1800). Il a commandé temporairement le département des Hautes-Alpes, et a été nommé, le 7 vendémiaire an VIII (29 septembre 1799), président du conseil de révision du corps de l'aile gauche de l'armée d'Italie. Le 19 frimaire an XII (11 décembre 1803), le premier Consul lui envoya le brevet de Membre de la Légion-d'Honneur, Officier de cet Ordre le 25 prairial suivant (14 juin 1804), il devint électeur du département de Maine-et-Loire. Il obtint sa retraite le 17 décembre 1809 et mourut à Saumur le 27 mai 1813. (Fastes de la légion-d'honneur - Paris - 1845)

 

acte de décès François Carpantier

 

"Les troupes républicaines étaient commandées par un prêtre jureur, l'abbé-général Carpentier, qui avait été vicaire de la paroisse d'Ambillou, près du château de Launay. Il venait jadis, une fois par semaine, s'asseoir à la table de M. de Villiers. Un jour, sous l'empire, à la sous-préfecture de Saumur, Carpentier rencontra M. de Contades, et, oubliant qu'il avait fait mettre le feu aux deux châteaux de son beau-père, il lui demanda naïvement s'il le reconnaissait. "Parfaitement, Monsieur, répondit M. de Contades, j'ai dîné avec vous maintes fois à Launay, que vous avez brûlé depuis, par habitude sans doute de venir vous y chauffer." (anecdote empruntée à un manuscrit de M. I.. Cosnier) (Souvenirs du comte de Contades, pair de France : Coblenz et Quiberon - 1885)

"... Ce Carpantier comme vous le savez est de Saumur et qui plus est prêtre, cette dernière qualité le rend plus estimable à mes yeux, car il est rare de trouver parmi les gens d'église un aussi bon patriote et un aussi bon général." Benaben

 

Fort de Mont-Dauphin

 

FRANCOIS CARPANTIER
A MONT-DAUPHIN,
CAMP DE PRISONNIERS DE GUERRE

Mont-Dauphin a fonctionné de 1808 à 1813 pour les prisonniers maltais, sardes ou siciliens au service anglais.
Le commandant de la place est, en 1808, le général Carpantier. Il sera remplacé à la fin de 1809 par le Chef de bataillon Garnier.

Sa carrière a souffert de son ancien état, bien qu'il protestât "avoir abjuré toute fonction ecclésiastique, étant cy-devant curé constitutionnel". Ce pittoresque personnage, devenu pourtant général de brigade dès 1793, a été envoyé à Mont-Dauphin trois ans plus tard. Il y témoigna d'une activité réelle lorsqu'au printemps 1799 les frontières furent menacées ; commandant du département, il tenta d'organiser une résistance et d'arracher aux autorités civiles saisies de panique les ordres nécessaires pour la subsistance d'un corps de troupe, à la vérité fort réduit. Depuis lors, il paraît s'être bien endormi, ne fait plus parler de lui, et passe des jours tranquilles, sinon heureux ; on dit qu'il boit ...


A cette époque, c'est un certain maréchal des logis Martel qui dirige le dépôt jusqu'à l'arrivée du lieutenant Buisson.


... Mais bientôt c'est avec le général Carpantier que Buisson a des difficultés. "Les officiers prisonniers se plaignent de la rigueur avec laquelle les traite M. le commandant d'armes ... Un zèle outré, une sévérité déplacée, des procédés malhonnêtes ne peuvent qu'être nuisibles au bon ordre ..."


Or l'attention a été fâcheusement attirée en haut lieu sur le Général Carpantier lorsqu'a été constaté dans la place un vol de 48 boulets du calibre de huit. Les évasions répétées de l'été 1809 font déborder la coupe.


Le Préfet, désireux de mettre fin à un scandale qui risque de l'atteindre fâcheusement, se rend lui-même sur place, et voici quels sont les résultats de son enquête : "Il règne une grande mésintelligence entre le Général Carpantier et M. Buisson ... Cette mésintelligence produit sans doute le mal : j'ignore de quel côté sont les torts, mais je crois que le service n'en devroit pas souffrir. Une déclaration que je dois vous faire parce que je la crois attachée à la vérité que je vous dois, c'est que j'ai su et vu que le général Carpantier avoit la malheureuse habitude de s'enivrer, alors est-il possible qu'il puisse s'assurer de l'exécution qu'il doit pour la surveillance qui doit être d'autant plus active que la garnison est faible et composée de conscrits peu faits encore pour la vie militaire."


Ce renseignement, adressé à la Police Générale, n'est guère long à arriver aux oreilles du ministre de la Guerre. En octobre, l'Empereur décide que Carpantier sera déplacé ; aucun poste n'étant vacant qui corresponde à son grade, il est mis à la retraite, bien qu'il ne réunisse pas le temps de service suffisant pour la pension minimum ; celle-ci lui est néanmoins accordée.


Quelle est la réaction du général à cette désagréable nouvelle ? Il s'en félicite "étant dans un âge avancé (58 ans) et ayant besoin de repos". Il ajoute : "J'eusse parti de suite si la saison et les meubles que je serois désireux de vendre à mon successeur ne m'en eussent empêché ..."

Extrait :
Bulletin de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes
n° 48 - Année 1956

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