FONTENAY-LE-COMTE (85) - MATHURIN-FRANCOIS-AUGUSTE-LOUIS CARRIERE DIT LHONOREY

Mathurin-François-Auguste-Louis CARRIERE dit Lhonorey

Avocat à Fontenay-le-Comte, il se joignit aux royalistes dès le premier mouvement insurrectionnel, et fut, lors de l'organisation du Conseil supérieur d'administration de Châtillon-sur-Sèvre, nommé procureur du roi près cette compagnie. Il signa en cette qualité tous les actes du conseil supérieur, et fut peut-être le principal rédacteur du règlement relatif à l'organisation judiciaire, Carrière suivit la grande armée au-delà de la Loire.

Fait prisonnier à la déroute du Mans, il fut condamné à mort par le tribunal du département de la Sarthe (23 nivôse an II - 12 janvier 1794) et aussitôt après fusillé.

Aussi brave qu'intelligent, c'est lui qui, lors de la déroute de Châtillon-sur-Sèvre, se retrancha avec deux canons à peu de distance de la ville et arrêta ainsi pendant quelque temps la marche des républicains.

Revue du Bas-Poitou
1890
3e Année - 1ère livraison

"Mathurin-François-Auguste-Louis Carrière, dit L'Honorey, né en 1761.
Carrière avait un extérieur assez agréable, parlait avec facilité ; l'évêque d'Agra se l'attacha, en le faisant nommer procureur général pour le Roi au conseil supérieur. Dans cette place, il ne développa aucun talent, montra seulement des prétentions, et fut un de ceux qui, par vivacité, brouillèrent toutes les affaires."

Mémoires de Madame la marquise de La Rochejaquelein
éd. originale 1889

"Le 23 nivôse, il y eut treize condamnations, qui comprirent quelques prisonniers de marque, restés pour la plupart dans les prisons de la municipalité (ancien palais). Ils furent amenés successivement, par le concierge de la prison, dans la salle d'audience du tribunal du district, où eut lieu leur jugement."
Parmi eux, "Mathurin-François-Simon-Auguste-Louis Lhonorey-Carrière, âgé de trente-trois ans, homme de loi, originaire de La Rochelle et demeurant à Fontenay-le-Peuple ...
Tous ces condamnés prétendaient avoir été forcés par les rebelles de se joindre à eux et n'avoir pas porté les armes. Le Tribunal persista à déclarer qu'ils avaient été libres de s'en aller. ...
L'avocat Lhonorey disait pour sa défense qu'il avait pris soin des prisonniers ..."

Extrait : Les Vendéens dans la Sarthe
par Henri Chardon
Tome III - 1872