SAINT-GERMAIN-DE-PRINCAY (85) - RENÉ MOSNAY, PRETRE
Monsieur René MOSNAY, né à la Châtaigneraie en 1744 [le 29 juillet], [fils de (?)-François Mosnay et de Marguerite-Louise Common], grand oncle du Maréchal de Lattre de Tassigny et de la famille Mosnay de Mouchamps, arriva à St Germain, dans l'ancienne cure en 1774 à l'âge de 30 ans. Il venait de St-Amand-sur-Sèvre, où il avait exercé les fonctions de vicaire. Le siège du diocèse était alors à St-Laurent-sur-Sèvre.
Prêtre zélé, les premières années de son ministère ici furent fécondes. En 1792, n'ayant pas voulu prêter serment à la Constitution civile du Clergé, il s'expatria et passa en Espagne. Il avait d'abord tenté de demeurer dans le pays en se cachant ; mais il avait été dénoncé, et ne se sentant pas en sécurité pour pouvoir exercer son ministère, même secrètement, il partit en exil.
[Faisait partie de l'Embarquement du 10 septembre 1792 : Ce jour, à cinq heures de relevée, s'est présenté à la municipalité de cette ville (Les Sables), le sieur Pierre Vassivier, maître de la barque l'Heureux-Hasard, qui a déclaré embarquer à son bord trente-neuf ecclésiastiques non assermentés et les conduire à Saint-Sébastien ou Bilbao, conformément à son rôle en date de ce jour. (La préparation de la guerre de Vendée, 1789-1793 - Tome 3 - par Charles-Louis Chassin)]
A son départ, et pendant toute son absence qui dura près de dix ans, la Paroisse de St-Germain-de-Prinçay fut desservie par des prêtres restés dans le pays et qui se cachaient eux aussi, en particulier un M. Boidé, prêtre desservant assermenté, qui ensuite donna dans le travers et contracta un mariage sacrilège.
Ce ne fut qu'en 1802 que M. Mosnay revint d'Espagne et reparut à St-Germain, dont il est resté encore Curé jusqu'au mois de septembre 1826, époque de sa mort (le 17 septembre). Son corps repose dans l'ancien cimetière, où il avait été enterré près de la Croix. Il avait alors 82 ans.
La paroisse de St-Germain eut à souffrir dans les dernières années de ce vénérable prêtre, parce qu'il était devenu aveugle et infirme. Les paroissiens étaient donc dans la nécessité de recourir au ministère des Curés voisins.
En 1818, on lui envoya pour vicaire M. Etienne Arnaud, qui ne resta à peu près qu'un an à St-Germain. Ce M. Arnaud est mort curé à St-Gervais, près de Challans, Canton de Beauvoir.
Après la mort de M. Mosnay, la paroisse de St-Germain-de-Prinçay demeura sans curé pendant un an. M. Besnard, alors vicaire à Chantonnay, fut chargé de desservir la paroisse pendant ce temps-là.
Puis un certain M. Louis Guibreteau, né à la Bénate (diocèse de Nantes), lui succéda, et demeura à St-Germain pendant 28 ans.
Bulletin Paroissial
1957