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La Maraîchine Normande
17 septembre 2014

LA JUMELLIERE (49) - FRÉDÉRIC-JOSEPH MELLON DE CAQUERAY

FRÉDÉRIC-JOSEPH MELLON DE CAQUERAY

 

 

acte naissance de Caqueray

 

 

 

D'une ancienne famille normande, il naquit [à Angers, paroisse Saint-Maurice] le 14 décembre 1771.

A quatorze ans, il entra au régiment Royal-Cavalerie, où son père était lieutenant-colonel.

La vie militaire, ordinairement si dissipée, n'empêcha pas le jeune Caqueray de poursuivre sérieusement ses études.

Inébranlable dans sa foi monarchique, il refusa de prêter serment à l'autorité révolutionnaire, et rejoignit avec beaucoup d'autres gentilshommes, à Worms en Allemagne, le prince de Condé, chef de l'armée royaliste.

Par la suite, il entra comme sous-lieutenant dans un régiment à cocarde blanche, sous les ordres du duc de Castrie, pour le service de l'Angleterre. Ce corps, envoyé en Portugal, n'avait pas alors à lutter contre les forces françaises.

[Quand son régiment fut licencié, il rejoignit son père à Londres et s'occupa, pour vivre, d'enluminer des estampes.]

En 1803, le chevalier de Caqueray rentra en France et se fixa auprès de Beaupréau (Maine-et-Loire).

L'autorité impériale le nomma maire de La Jumellière en 1810.

Au retour des Bourbons, il reçut la croix de Saint-Louis [14 novembre 1814] ; et quand les Cent-Jours vinrent troubler de nouveau les contrées de l'Ouest, Caqueray se mit à la tête d'un corps royaliste.

Du reste, le sentiment français dominait toujours en lui ; ainsi, un soldat l'ayant manqué à bout portant et se trouvant à sa merci, Caqueray lui sauva la vie et lui donna tout l'argent de sa bourse avec la liberté.

Après la triste journée de Waterloo, il fut du nombre des royalistes qui offrirent de rejoindre l'armée de la Loire pour défendre l'intégrité du royaume.

[Il commanda une division de la levée vendéenne de 1815, puis entra au conseil d'arrondissement en 1816 et au Conseil général de son département en 1824. Le 17 novembre 1827, Caqueray fut élu, au collège de département, comme candidat du gouvernement, député de Maine-et-Loire, par 91 voix sur 178 votants et 210 inscrits, contre 71 à M. Guérin de la Roussardière.
Il vota constamment avec les royalistes du côté droit, et se mêla à plusieurs discussions : sur la presse périodique, sur la dotation des petits séminaires, sur les secours aux "soldats de l'armée de l'Ouest", sur les intérêts des membres de la Légion d'honneur, etc.
Réélu, le 12 juillet 1830, par le 3e arrondissement de Maine-et-Loire (Beaupréau), avec 104 voix sur 183 votants et 211 inscrits, contre 76 à M. Jean-Jacques Duboys, il resta fidèle à ses opinions légitimistes, se démit de ses fonctions de maire de la Jumellière, après la révolution de 1830, et, refusant le serment à la monarchie de juillet, et envoya sa démission de député en ces termes :
"Lacontrie, 14 août 1830.
Monsieur le Président,
J'admire ceux de mes honorables collègues qui ont défendu et qui défendent encore la monarchie au milieu des vicissitudes qu'elle vient d'éprouver. Mais il ne m'est pas donné de pouvoir suivre leurs traces.
Les raisons de famille les plus impérieuses me retiennent dans mes foyers ; il serait trop long de les exposer à la Chambre. Veuillez avoir la bonté, monsieur, de lui faire agréer ma démission.
Je suis, etc.
Le chevalier de CACQUERAY
député de Maine-et-Loire.(Dictionnaire des parlementaires français - Tome premier - 1889)]

 

chevalier de Caqueray

 

Dans sa vieillesse, il eut à subir une poursuite devant les assises de Blois : deux jeunes gens, recherchés en 1832 comme rebelles vendéens, vinrent se cacher dans sa maison, et il ne les livra point ; acquitté pour ce fait par le jury, il reprit sa vie pieuse et charitable. Le chevalier de Caqueray s'était livré durant ses loisirs à des travaux littéraires qui ne furent point stériles.

Ce fut à l'époque de son séjour en Portugal, vers 1797, qu'il traduisit "la Mort d'Abel", poème de Gessner. Il a aussi laissé des traductions en vers français du poème de "Rodrigue", de "la Chute de Jérusalem", de la tragédie de "Jeanne Shore", etc ... [Réflexions sur les choses et sur les hommes que j'ai vus de près (1831) : la partie de ces souvenirs qui est relative au séjour de Cacqueray en Angleterre est particulièrement curieuse par les documents qu'elle renferme sur le monde des émigrés. (Dictionnaire des parlementaires français - Tome premier - 1889)]

 

chevalier de Caqueray

Biographie universelle ou Dictionnaire Historique des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes. par F.-X. de Feller - Tome IX - Supplément depuis 1850 jusqu'en 1856 par M.J. Le Glay - 1856

 

acte décès de Caqueray

 

 

Frédéric-Joseph, Chevalier de Caqueray, veuf de Dame Euphémie Béritault de la Contrie, est décédé en son domicile, rue Toussaint à Angers, le 11 février 1845. Son corps est transféré dans la commune de la Jumellière pour y être inhumé.

 

CHATEAU DE LA CONTRIE

 

COUR D'ASSISES DE LOIR-ET-CHER

SESSION EXTRAORDINAIRE, ouverte le 30 septembre 1832

AFFAIRES RELATIVES AUX TROUBLES DE L'OUEST

Blois - Imprimerie de E. DÉZAIRS

 

EXTRAIT

Charges contre Caqueray, ex-député

- L'ex-député de Caqueray reçut chez lui, à la Comterie, commune de la Jumellière, son cousin Constantin de Carqueray et Douet, qui tous les deux se rendaient dans les bandes de chouans : il les recueillit dans sa maison, pendant vingt jours environ. Souvent de Caqueray Constantin et Douet (Narcisse) s'entretinrent en sa présence, du complot dont le but était le renversement du gouvernement, et de leurs projets de se joindre aux insurgés. Il acquit une connaissance si exacte de ces projets, qu'il fit faire à son cousin et à Douet des habits semblables à ceux que portent les chouans ; leur donna des souliers ferrés neufs, et des guêtres de cuir. Ils prirent ces vêtements en échange de ceux qu'ils avaient, et qu'ils laissèrent en dépôt chez M. de Caqueray, ainsi qu'une paire de bottes d'ordonnance. En outre, s'il n'est pas vrai qu'il les fit conduire aux chouans, il est du moins certain qu'il n'ignora pas que le nommé Gourdon, dit Crouton, les y conduisît. De plus, il a écrit à Bodin, sous-chef de bandes, dans l'intérêt de son cousin. Ainsi, à plusieurs époques, l'ex-député de Caqueray a connu le complot dont son cousin et Douet faisaient partie : et quoique la loi lui imposât l'obligation d'en informer le gouvernement, il n'a fait aucunes révélations. ...

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