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La Maraîchine Normande
8 septembre 2014

MOUTIERS-SOUS-ARGENTON (79) - SAINT RUFIN

MOUTIERS-SOUS-ARGENTON (79)  -  SAINT RUFIN

Le 15 novembre 1130, on découvrait dans l'abbaye de Saint-Jouin-les-Marnes plusieurs corps saints que l'on y avait cachés pendant les invasions des hommes du Nord. C'étaient ceux de saint Martin de Vertou, de saint Judicaël, de saint Lumine (Leominius), de saint Rufin et de saint Méen ou Mandé.

 

abbaye Saint-Jouin-de-Marnes

 

 14 juin - Saint Rufin


Un silence mystérieux plane sur la vie de ce saint, et son nom serait resté dans un éternel oubli, si Dieu n'avait gratifié sa dépouille du don des miracles.


Les uns en font un martyr, les autres un confesseur. Il était honoré sous la première qualification dans certaines églises du Bas-Poitou, aux diocèses de Maillezais et de Luçon. A Saint-Jouin-les-Marnes, on l'invoquait dans les litanies du Bréviaire avec le titre de confesseur. Son nom y est placé entre ceux de saint Jérôme et de saint Généroux, rapprochement très glorieux pour notre saint.


Il y avait au XIe siècle une église de Saint-Rufin près de la paroisse du Pin, près Cerizay, et au XIIe siècle, en 1130, son corps fut retrouvé, avec ceux de quelques autres saints, dans l'abbaye de Saint-Jouin, où il avait dû être transporté pendant les troubles du IXe siècle.


Une charte du moyen âge, donnée par Pierre Gahard, accorde à l'abbaye de Saint-Florent-les-Saumur le monastère de Notre-Dame-du-Pin, situé sur la frontière des diocèses de Maillezais et de Luçon, avec les églises de Saint-Rufin, de Saint-Jean de Combrand et de Notre-Dame du Breuil-Chaussée. Cette donation fut confirmée par l'évêque de Poitiers Isembert II, en 1091, et par Aimeri d'Argenton, qui donna son assentiment féodal. Or cette église Saint-Rufin faisait partie intégrante du monastère de Notre-Dame-du-Pin. Peut-être notre saint en fut-il le fondateur ou l'un des premiers moines. On peut croire du moins qu'il avait reçu d'Hilaire ou de Martin la mission d'évangéliser cette partie de pagus d'Ardunum (Ardin). Bien que les actes de son martyre soient perdus, on ne peut douter qu'il n'ait été l'apôtre de notre province. Sa fête était inscrite, au moyen âge, dans les bréviaires de Maillezais et de Luçon, le 14 juin, jour de sa mort.

En 1880, on découvrit à Moutiers, village des Deux-Sèvres, un petit coffre de pierre portant une inscription d'où résultait que, vers le XIe siècle, on y avait renfermé les restes de saint Rufin.

Extrait : Ension ou Saint-Jouin de Marnes
par A. Lerosey
1906

SAINT RUFIN était, paraît-il, un moine d'Ension. D'après dom Chamard, il aurait vécu au IVe ou au Ve siècle ; mais, à cet égard, on ne peut rien affirmer.

Saint Rufin, qualifié de martyr et de confesseur par d'anciens bréviaires, et notamment par celui de Saint-Jouin de Marnes, est inscrit au 14 juin et au 15 novembre. Ses reliques furent déposées, comme celles de tant d'autres saints, à Ension, àù on les découvrit en 1130. Mais, auparavant, son corps reposait à Moutiers près Argenton, petit monastère probablement fondé par ses soins ; une antique et curieuse inscription, découverte récemment dans l'église de Moutiers, le qualifie de confesseur.

Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest
1883 (Ser2, T6)

 

P1260605

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M. Bélisaire Ledain, de la Société des Antiquaires de l'Ouest, signale une découverte faite au mois de Novembre dernier (1880), par suite de la démolition de l'église de Moutiers (Deux-Sèvres). Dans la paroi gauche d'un autel construit en moellons bruts reliés par du mortier et recouvert d'une lourde pierre en granit formant table, on trouva une boîte carrée, en pierre calcaire très blanche, de 24 centimètres sur chaque face et de 18 centimètres de hauteur, contenant une poussière blanchâtre. Cette boîte était fermée par une ardoise portant ces mots : Hec.magna.sci.Rufini.confessor. Au-dessous de la boîte était un grand récipient, de forme ronde, en chaux, noyé dans la maçonnerie, rempli d'ossements humains.

 

P1260602


M. Ledain pense que ce coffret était un autel portatif, destiné à contenir des reliques ; l'objet est trop grossièrement fait pour que l'on puisse y voir un reliquaire. En se fondant sur l'inscription, il propose de penser qu'il a été exécuté en l'honneur de saint Rufin, mentionné au 14 juin par les plus anciens bréviaires poitevins. Dans le mot "magna" il reconnaît le vocable "manna", gravé d'après une prononciation locale, et rappelle, d'après Du Cange, que l'on désignait ainsi la légère couche de poussière qui restait seule quelquefois des dépouilles d'un saint. Son attribution de l'inscription au Xe siècle est contestée par M. Léopold Delisle, qui penche pour le siècle suivant au plus tôt.

 

P1260601

 

P1260600

 

Revue des sociétés savantes de la France et de l'étranger.
1882 (Ser7, T6).

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