Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Maraîchine Normande
31 janvier 2014

SAINT-URBAIN (85) MM. FRANCOIS ET ÉLIE DE LA BARRE

MM. FRANCOIS ET ÉLIE DE LA BARRE

La famille de La Barre est originaire du Poitou ; elle occupait autrefois le château de la Rancunelière, dans la paroisse de Bazoges-en-Paillers, non loin de Saint-Fulgent.
A une époque inconnue elle s'établit en Bretagne et possédait un siège au Parlement de cette province.

MM. François de La Barre et Élie de La Barre, grand-père et père de M. de La Barre qui réside au Fief-Grolleau, en Saint-Urbain, faisaient partie de l'expédition des émigrés qui débarquèrent à Quiberon. François fut massacré, et son nom figure sur la liste des victimes à la Chartreuse.

 

CHARTREUSE D'AURAY



Élie, son fils, qui était alors âgé d'environ vingt ans, ne sachant quel moyen prendre pour échapper au sort qui l'attendait, eut la pensée de se jeter à la nage, dans la direction d'un navire anglais qui n'était pas loin de la côte. Possédant la langue anglaise, qu'il avait apprise pendant son séjour en Angleterre, en se débattant dans les flots il appelait en termes anglais l'équipage à son secours. Le capitaine du vaisseau, trompé peut-être, dit à ses marins : Voici un anglais qui va périr, jetez-lui une corde. C'est par ce moyen que M. Élie de La Barre échappa à la mort et survécut à la terrible catastrophe de Quiberon.

Force lui fut de retourner en Angleterre ; mais comme il était de la trempe des braves, il en repartit le plus tôt possible, pour se diriger sur les côtes de la Vendée, où il fut assez heureux, cette fois, pour débarquer sans accident.

Il avait été admis, avec d'autres émigrés sur un navire de l'expédition du commodore Warren, qui venait apporter des munitions à Charette. La flotille était composée de trente chaloupes.

M. de La Barre était sur la première chaloupe qui toucha la côte, et l'un des sept premiers qui mirent pied à terre. L'histoire a conservé les noms de cinq seulement : c'étaient Lefèvre, la Voûte, Bascher, de La Barre et de Jallais.

Le débarquement eut lieu le 10 août 1795, sur la plage du Bec, en face de l'abbaye d'Orouët, près de Saint-Jean-de-Monts ; il était soutenu par Savin et La Robrie, pendant que Charette contenait la garnison de Challans. Les sept entrèrent immédiatement dans l'armée de Charette.

Les biens de M. Élie de La Barre avaient été mis en vente comme tous ceux des émigrés ; mais, ayant réussi à prouver sa présence en France pendant le règne de la République, il eut la chance de conserver son patrimoine.

Fidèle à lui-même et à ses principes, il prit de nouveau les armes en 1815, et fut nommé officier du 3e corps de l'armée vendéenne, commandée par Suzannet.

Il publia à la date du 25 juin 1815, de concert avec plusieurs autres gentilshommes, une protestation contre le traité de paix accepté par quelques généraux vendéens, qui, par imprévoyance, s'exposaient à l'accusation d'avoir reconnu à l'avance l'autorité de Napoléon, s'il avait triomphé à Waterloo.

Avant la confirmation de la défaite de ce dernier, comme il venait de Nantes avec des papiers militaires, il fut tué par un douanier en passant par la Garnache, et inhumé dans le cimetière de ce lieu.

La place de son tombeau n'est plus reconnaissable ; il m'a semblé injuste de ne pas donner à cet indomptable vendéen au moins une place dans la mémoire des hommes.

Les armes des de La Barre sont : d'argent à trois bandes d'azur.

Annuaire départementale
de la Société d'Emulation de la Vendée
1882

Publicité
Commentaires
La Maraîchine Normande
  • EN MÉMOIRE DU ROI LOUIS XVI, DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE ET DE LA FAMILLE ROYALE ; EN MÉMOIRE DES BRIGANDS ET DES CHOUANS ; EN MÉMOIRE DES HOMMES, FEMMES, VIEILLARDS, ENFANTS ASSASSINÉS, NOYÉS, GUILLOTINÉS, DÉPORTÉS ET MASSACRÉS ... PAR LA RIPOUBLIFRIC
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Archives
Derniers commentaires
Publicité