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La Maraîchine Normande
26 janvier 2014

MARTYR DE JACQUES PETIOT, CURÉ DE SAINT-RÉVÉREND (Vendée) - LE 30 AVRIL 1793

ST REVEREND

 

MARTYRE DE JACQUES PETIOT, CURÉ DE SAINT-RÉVÉREND (Vendée) - LE 30 AVRIL 1793

Jacques Petiot, curé et maire de Saint-Révérend, bravant les décrets de la Convention contre les prêtres non assermentés, avait voulu rester au milieu de ses paroissiens, avec la résolution de mourir pour eux, si Dieu voulait bien lui accorder cette grâce insigne du martyre.
Le ciel agréa son héroïque sacrifice.
Un jour qu'il fuyait devant les persécuteurs, il fut arrêté dans le bourg de la Mothe-Achard, avec 9 ou 10 Vendéens, accusés comme lui de favoriser l'insurrection de la Vendée contre l'impiété révolutionnaire.
Nous transcrivons textuellement, sur les registres de la Commission militaire des Sables, les griefs relevés contre cet intrépide confesseur de la foi.
Sous la date du 30 avril 1793, nous lisons :
"Petiot Jacques, ci-devant maire curé, 48 ans, Saint-Révérend, attroupé : a dit la messe à Commequiers et à Vairé ;  a mangé avec les religieuses, à la Roche-au-Roux ; a suivi les Brigands."
Cet idiot et misérable jargon était un arrêt de mort, et ce même jour, 30 avril, le curé de Saint-Révérend marchait à l'échafaud.

Dès le 6 de ce même mois 1793, la guillotine avait été dressée sur le Remblai, tout près de l'emplacement actuel du calvaire. Elle y fonctionna jusqu'au 14 janvier de l'année suivante, époque où, trop lente au gré de ses pourvoyeurs, elle fut remplacée par la fusillage. [Celui qui avait forgé le couperet, un maréchal-ferrant de Commequiers, nommé Troussicot, fut l'une des dernières victimes.]
C'est sur ce terrain, désormais terre sainte pour la piété, que furent immolées aux fureurs impies de la Révolution 123 victimes, dont Jacques Petiot fut la plus illustre et la plus touchante.
Le peu de temps qu'il passa dans la prison des Sables, le saint prêtre l'avait employé dans l'exercice de son ministère, confessant, exhortant, consolant ceux qui partageaient sa captivité.
Il marcha, calme, ferme et souriant vers le lieu du supplice, au milieu de deux de ces prisonniers, les soutenant par ses paroles et par son exemple.
Il portait son bréviaire sous le bras.
Pendant la marche, il chanta d'une voix forte, et avec l'accent d'une piété toute céleste, cette strophe d'un capitaine du Bienheureux Père de Montfort :
Allons, mon âme, allons
Au bonheur véritable ;
Aimons Jésus, aimons,
Le bien le plus aimable,
L'amour !
Jésus est mon amour,
La nuit et le jour.

Arrivé en face de la guillotine, il demande à celui qui préside à l'exécution la faveur de mourir le dernier, afin de pouvoir encourager, au moment décisif, ceux qu'on allait exécuter avant lui.
Enfin, il monte le dernier sur l'échafaud, pour recevoir le coup qui va trancher sa vie, en lui ouvrant le ciel. Il baise comme saint André, l'instrument de son supplice, embrasse son bourreau, et lui fait présent de sa montre en or.
Puis, le doux martyr courbe sa tête sous le couteau qui, fonctionnant avec peine, frappa trois fois la victime avant de l'immoler.
Son corps fut jeté, avec ceux des autres suppliciés, dans une large fosse, qu'on avait creusée dans un angle du cimetière, à droite, en entrant par le Remblai.
Cinquante ans plus tard, M. l'abbé Michaud, curé des Sables, fit élever, dans le jardin du presbytère, un modeste monument funèbre, destiné à perpétuer le souvenir de cet humble prêtre, dont le sang, versé pour la foi, avait été, pour la paroisse des Sables, une semence de chrétiens.
La piété sablaise est demeurée fidèle à la mémoire du curé de Saint-Révérend, et de nos jours encore la tombe de JACQUES PETIOT est vénérée comme la tombe d'un martyr.

Bulletin paroissial
Saint-Jean-de-Monts
1922

Acte de naissance de Jacques Petiot

Jacques PETIOT
Né le 13 novembre 1744 en la paroisse Notre Dame des Sables d'Olonne,
Fils d'honorable homme Messire Jean Petiot, bourgeois de cette ville, et de dame Louise Dupuy.

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