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La Maraîchine Normande
13 janvier 2014

LORS DES GUERRES DE VENDÉE, DES PROTESTANTS FURENT-ILS PARMI LES BLANCS ?

LORS DES GUERRES DE VENDÉE, DES PROTESTANTS FURENT-ILS PARMI LES BLANCS ?

par M. le Pasteur Paul Romane-Musculus

Dans le langage d'aujourd'hui, on parle quelquefois du "pluralisme" politique dans l'Eglise Réformée de France. Mais à la fin du XVIIIe siècle les protestants français étaient plus unanimes dans leurs options politiques ; ils ont en très grande majorité salué la Révolution car les Bourbons avaient souvent été complices d'un cléricalisme qui les avait cruellement persécutés et le souvenir des souffrances endurées demeurait vivace. il serait cependant inexact de relier la Révolution française à la réforme du XVIe siècle, de mélanger la foi biblique des réformateurs avec des modes de pensée sans aucun rapport.

Dans le Bocage vendéen les protestants étaient assez nombreux surtout dans le triangle Pouzauges, Mouchamps, Mouilleron-en-Pareds, région qui va être à diverses reprises zone de combat. Ces réformés du Bocage furent généralement favorables aux Républicains, mais, hostiles à toute contrainte, ils représentèrent un élément modéré.
Il est possible qu'une partie du menu peuple protestant rural, tout au moins au début, n'aurait pas été nettement républicain tandis que la bourgeoisie protestante libérale, alors plus théiste que chrétienne, fut quelquefois assez pressée, tout comme la bourgeoisie catholique d'ailleurs, d'exercer les fonctions en vue enlevées à la noblesse et de gagner toutes sortes de postes représentatifs. Depuis le 24 décembre 1789, les "non-catholiques" pouvaient être élus "dans tous les degrés de l'administration sans exception". La bourgeoisie protestante du Bocage a donné des hommes politiques qui ont exercé leurs charges avec conscience, des officiers des gardes nationales et quelques vaillants combattants dans les rangs "bleus".


Les protestants, même ceux que nous appellerions les "attentistes", furent victimes des meurtres et des pillages provoqués par les guerres de Vendée. Ils ont principalement souffert à trois moments : en mai 1793 lorsque les armées catholiques et royales s'avancèrent jusqu'à Fontenay-le-Comte ; en janvier 1794 lorsque les hordes de Grignon et de Lachenay incendièrent la région de Pouzauges ; vers l'automne 1799 quand les bandes royalistes pillèrent à nouveau le pays au moment de la reprise d'armes d'Autichamp. Il est possible que quelques protestants aient dû fuir des colères locales suscitées par leur acquisition à vil prix de biens d'églises et de nobles.


En ces années de confusions et de souffrances, les protestants qui ont alors "pris parti", risques compris, dans un sens ou dans l'autre, l'ont fait par décision personnelle plus que par attitude que leur aurait ordonnée impérieusement l'Evangile. Leur choix n'engage donc jamais l'Eglise Réformée ; cependant ce choix, quel qu'il soit, est respectable par l'égard aux souffrances qu'il entraînait.

Dans la période d'indécision où beaucoup de protestants de l'ancien Bas-Poitou auraient préféré rester neutres et où ils ne prenaient souvent les armes du côté républicain qu'avec hésitation, le Conseil Supérieur d'administration créé à Châtillon-sur-Sèvre essaye de les rattacher à la cause des "blancs". Il répand, le 15 juillet 1793, la longue proclamation suivante :

De par le Roi,
Proclamation contre ceux qui ne professent pas la religion catholique.
Le conseil supérieur, considérant que le zèle manifesté par les armées catholiques et royales, et par la majeure partie des habitants des pays conquis pour et au nom de Sa Majesté Très Chrétienne Louis XVII, de maintenir la religion catholique, apostolique et romaine comme la seule dominante en France et comme la seule dont le culte public y soit permis, pourrait faire craindre à ceux qui professent un autre culte qu'on ne veuille les gêner dans leurs opinions religieuses et même leur ôter l'état civil dont ils jouissent en vertu de l'édit du mois de novembre 1787 concernant les non-catholiques ; considérant de plus que les priver des grâces à eux accordées par ledit édit, ce serait se rendre coupable de la tyrannie et suivre la même conduite impolitique qu'on a si justement reprochée aux prétendues assemblées et conventions nationales ; que tout sujet qui sert bien son roi, se conforme aux lois du royaume et ne trouble point l'ordre, a droit à la protection publique, quelle que soit son opinion sur la religion ; considérant encore que la qualification de catholiques donnée à nos armées et tout ce qui a pu être inséré de favorable au culte romain dans les différentes proclamations des généraux de nos armées et du conseil supérieur n'excluent point la tolérance prononcée par ledit édit de 1787, mais seulement l'exercice public de toute autre religion que la catholique romaine, seule dominante en France avant la révolution de 1789 ; que la liberté indéfinie accordée par les décrets desdites soi-disant assemblées ou convention nationales, de professer publiquement toutes sortes de cultes, même les plus absurdes et les plus outrageants pour la divinité, doit être regardée moins comme une faveur accordée à tous les non-catholiques, que comme une décision bien caractérisée de toute espèce de cultes et comme une profession ouverte de l'athéisme le plus effronté, ce qui doit répugner autant à tous ceux qui reconnaissent le vrai Dieu et Lui rendent un culte quelconque qu'aux catholiques romains ;
Considérant enfin que dans les pays soumis au roi plusieurs protestants saisissant le véritable esprit qui anime ceux qui professent la religion dominante et animés du même amour qu'eux pour le jeune roi, ont pris les armes pour lui et ont joint leurs bataillons aux nôtres ; qu'un plus grand nombre s'y joindrait encore, si les non-catholiques avaient la certitude d'une tolérance religieuse telle qu'elle est établie par ledit édit de 1787 ;
Désirant en même temps confirmer de plus en plus tous les bons Français dans les justes idées qu'ils ont conçues de la piété, de la justice et de l'humanité des défenseurs du trône et de l'autel,
Ou¨M. BODI pour le procureur général du Roi, a arrêté et arrête ce qui suit :
ARTICLE PREMIER
La religion catholique, apostolique et romaine est et demeure la seule religion dominante en France et la seule dont le culte public y soit ou doive être permis.
ARTICLE II
Néanmoins tous ceux qui suivent une autre religion, culte ou secte quelconque y seront tolérés et assurés d'un état civil, aux termes et conformément à l'esprit de l'édit du mois de novembre 1787 pourvu qu'ils aient prêté serment de fidélité à LOUIS XVII notre seul et légitime souverain et qu'ils observent d'ailleurs toutes les lois du royaume, sauf au roi à statuer par la suite, sur les représentations faites au feu roi par le clergé sur quelques articles dudit édit.
ARTICLE III
Tous les non-catholiques qui se conformeront aux dispositions de l'article ci-dessus, seront admis dans les armées royales et regardés comme fidèles sujets du roi, et en cette qualité demeureront sous la protection des armées, des lois et du monarque.
ARTICLE IV
Défend le conseil supérieur à tous les catholiques de tourmenter et de vexer tous ceux qui professent un culte différent du leur pour raison de leurs opinions religieuses lorsqu'ils se seront conformés à l'article II ci-dessus et qu'ils se contenteront de professer en secret leur culte particulier.
ARTICLE V
Tous les non-catholiques qui refuseront de se conformer au présent règlement seront regardés et traités d'une manière conforme aux dispositions du règlement du conseil supérieur du 2 juillet dernier.
Fait en Conseil supérieur d'administration séant provisoirement à Châtillon, le 15 juillet 1793, l'an Ier du règne de LOUIS XVII.

(Cette pièce, imprimée à Châtillon, 22 cm X 25 cm, est signée Michel DESESSARTS, second président, BERNIER, curé de Saint-Laud d'Angers, BOURRASSEAU DE LA RENOLLIERE, BOUTILLIER DES HOMELLES, COUDRAYE, THOMAS, PAILLOU, LE MAIGNAN, BODI et JAGAULT, secrétaire général. Un exemplaire figure à la Bibliothèque de la ville de Nantes, Papiers Dugast-Matifeux. Deux mois plus tôt, CHARETTE ayant pris trois cents Alsaciens, dont beaucoup étaient protestants, appartenant à l'ancien régiment de LA MARK devenu 72e d'infanterie, il leur avait parlé du roi qu'ils avaient servi et plusieurs s'étaient rangés à ses côtés.)

En ce qui concerne l'étendue des promesses données aux réformés, ces articles sont bien peu généreux ! Non seulement ils n'accordent pas la liberté de célébration du culte, mais ils laissent entrevoir en quelques points une interprétation restrictive de l'Edit de Tolérance de 1787 ; en effet, ces "représentations faites au feu roi par le clergé", évoquées dans l'article II, ne pouvaient qu'augmenter la méfiance des réformés.
Il y aura dans l'armée royale beaucoup de catholiques descendant de nouveaux convertis (souvent cette ascendance protestante était même très proche et les sympathies demeuraient marquées), mais très peu de protestants ayant témoigné ouvertement leur attachement à la Réforme par leur participation aux cultes du "désert".

les roches-baritaudQuatre protestants vendéens furent exécutés par les républicains. Le 26 octobre 1793, deux frères sont guillotinés à la Rochelle : LOUIS COURSIN, notable de Saint-Germain-de-Prinçay où il demeurait à Thénies, et JEAN-LOUIS COURSIN, maire de Saint-Hilaire-le-Vouhis où il demeurait à l'Etrenière. (Ils étaient beaux-frères du pasteur Louis-Pierre David). Condamnés à dix heures du matin, ils sont exécutés à deux heures sur la place d'armes. Ils n'avaient pas combattu, mais étaient accusés d'être fournisseurs des "brigands" ; des rancunes paraissent avoir été en grande partie cause de leur condamnation. Il y a dans leur dossier une dénonciation de HÉMON, fermier des Roches-Baritaud de Saint-Germain-de-Prinçay et de CAILLETEAU, officier municipal de Saint-Maurice (district de La Châtaigneraie) qui a été prisonnier des blancs aux Roches-Baritaud. Celui-ci déclare qu'armés et portant l'insigne du coeur enflammé les deux COURSIN visitaient la prison en donnant des ordres peu favorables aux prisonniers et qu'ils fournissaient des vivres aux insurgés. On accuse même JEAN-LOUIS COURSIN d'avoir fait piller son beau-père Charles VEXIAU, mais il dit dans sa défense qu'il a retiré des prisons vendéennes les trois citoyennes VEXIAU, la citoyenne DU THIBOEUF dont le mari est administrateur de la Vendée et la citoyenne HÉMON. A la demande de Sophie-Modeste VEXIAU, son épouse, les officiers municipaux de Bournezeau lui avaient délivré un certificat de civisme où il est déclaré qu'il a refusé de servir les Vendéens, préférant perdre tous ses biens. Le 17 août 1793 il était à Chantonnay pour se mettre à la disposition du général TUNCQ et du représentant François-Louis BOURDON de l'Oise ; il ajoute que comme protestant il avait été dans une situation difficile. Tous les chefs d'accusation sont cependant déclarés exacts.

JACQUES-AUGUSTE DE LA DOUESPE, sieur de LA BIFFARDIERE du Boupère, mais demeurant aussi à mi-temps dans le château du Plessis-l'Amiral qui sera incendié par les "bleus", s'échappe des prisons de Fontenay le 22 novembre 1793, mais il est reconnu et repris quelques jours après aux environs de La Grigonnière par des républicains du Tallud insensibles aux sommes considérables qu'il leur offrait avec insistance pour obtenir sa liberté. Il est condamné et guillotiné à Fontenay le 1er décembre, plus certainement parce qu'il était très riche que pour activité royaliste. Peu d'instants avant d'être appelé par le bourreau il écrivait : "Aujourd'hui, premier jour du mois de décembre 1793, après avoir été condamné fort injustement et par le faux témoignage de mes ennemis du Boupère, pour être guillotiné dans deux heures d'ici, je saisis ce dernier moment pour déclarer que j'ai aux environs de 70.000 livres en or en dépôt chez les nommés PEROTTIN et BONNET, bordiers au village de La Rocardière, paroisse de Sainte-Gemme-des-Bruyères, avec trente et quelques couverts d'argent, huit cuillers potagères, trois sablières d'argent, une écuelle, un porte-huillier, aussi en argent, et deux petits sacs d'argent de la valeur de 600 à 700 livres, ainsi que quelques titres et papiers, les autres étant déposés et cachés chez AUMONT, métayer à Sainte-Gemme-des-Bruyères, avec mes registres". Les soldats républicains du Boupère, ayant été chez lui en expédition, après avoir longtemps cherché dans une cave de La Biffardière, déterrent encore 100.000 livres en argent blanc.
Son frère, DANIEL-FRANCOIS DE LA DOUESPE, sieur du Fougerais, veuf d'une riche protestante bordelaise, Julie-Marie NAIRAC, qu'il avait épousée en 1766 à Amsterdam, était revenu millionnaire des îles. Assez libéral, il avait prêté son château de L'Oie, le 19 février 1791, pour la première séance de "la société ambulante des amis de la Constitution". En mars 1793, il livre ce château aux armées royalistes qu'il suit dans les campagnes d'outre-Loire. Arrêté le 2 janvier 1794 près d'Ancenis, il est exécuté comme blanc à Angers le 6 janvier. La Commission militaire de l'armée de l'Ouest l'avait jugé coupable d'avoir eu des intelligences avec les insurgés de la Vendée et d'avoir été lié d'une étroite amitié avec leurs chefs.

Quelques protestants nobles avaient émigré et l'on rencontre parmi eux quatre gentilshommes d'origine bas-poitevine dans l'armée des princes ou l'armée de CONDÉ.

HENRI D'ASNIERES, marquis d'Asnières, seigneur baron de Palluau et Aizenay, ancien mousquetaire noir et maréchal de camp,(né au château de La Ménardière de Saint-Pierre-du-Chemin, le 3 décembre 1737, de parents demeurés secrètement protestants. Marié à Paris en 1773 avec Jeanne-Rose DIGEON, aussi protestante. Il mourra à Paris en 1814) avait émigré en octobre 1791. Il fait la campagne de 1792 dans la 2e compagnie d'ordonnance comme chef d'escadron, rejoint l'armée de CONDÉ le 20 août 1793, est capitaine du 1er escadron de la 2e division de cavalerie noble en 1794 à Dubno, en Volhynie, puis séjournera à Hambourg.
Son frère cadet, Jean d'Asnières, marquis d'Asnières-La Châtaigneraie, aussi ancien mousquetaire noir, officier des gardes françaises, est à Coblence en 1791 et devient dans l'armée des princes colonel de la 7e brigade des compagnies nobles d'ordonnance, mais il quitte le service dès le 31 décembre 1792. (Né à La Ménardière le 23 mars 1739. Il est parrain au désert, aux environs de Saint-Marsault (Deux-Sèvres), le 21 août 1774 (registres du pasteur Jacques MÉTAYER). Sa femme, Armande-Catherine DE MONTMORIN, épousée en 1784, était catholique. Il mourra à La Ménardière en 1824)

JOSUÉ-MARIE DE CLERVAUX était né aux environs de Saint-Maixent, mais il appartient au Bas-Poitou par son ascendance GOURDEAU, ADAM et des VILLATTES. Il sert dans l'armée de CONDÉ, dans les chasseurs nobles, se trouve à l'affaire de Bertzhem et fut blessé d'un coup de feu au pied droit à celle d'Oberkamblach. Il refuse la croix de Saint-Louis, réservée aux catholiques, et le prince de CONDÉ lui délivre deux certificats témoignant de ses regrets de ne pouvoir lui décerner la croix du Mérite Militaire destinée seulement aux protestants étrangers servant la France ; toutefois cette distinction lui sera accordée en mars 1816 après que LOUIS XVIII en aura modifié les statuts en octobre 1814. (Né à Châteauneuf de Vitré le 29 août 1768 et baptisé au désert le 5 septembre par le pasteur GAMAIN)
Son frère aîné, CHARLES-JOSUÉ DE CLERVAUX, ancien capitaine d'infanterie, sert comme premier lieutenant au régiment de Bardonnenche dans lequel il fait toutes les campagnes de l'émigration. Le prince de CONDÉ lui offre, comme à son frère, la croix de Saint-Louis qu'il ne peut recevoir ; comme lui, il deviendra plus tard chevalier de l'ordre du Mérite Militaire. (Né à Saint-Maixent le 25 avril 1755, mort à Pons en 1829)

Quoiqu'il ne fut pas encore protestant à cette époque, il faut citer dans l'armée des princes, compagnie des gentilshommes poitevins, sous les ordres du chevalier de CHOUPPES, PIERRE-CHARLES DE COUTOULY, de La Blotière de Saint-Michel Mont-Malchus (Saint-Michel-Mont-Mercure), qui avait projeté en décembre 1791 un soulèvement de cinq paroisses du Bocage, complot déjoué par DUMOURIEZ. Il s'installera à Copenhague où il se convertira sous l'influence du pasteur de l'Eglise française, Gaspard-Joël MONOD, dont il épousera en 1802 la fille Gabrielle-Claudine-Elisabeth-Suzanne-Judith. (Il mourra à Copenhague, comme médecin de la Cour, le 3 mai 1805. Il était né à Luçon le 2 novembre 1760. Il y avait eu dans sa vie, le 1er mai 1793 à Dusseldorf, un premier mariage (avec une Prussienne), suivi d'un prompt divorce)

A ces précisions concernant les quelques protestants du Bas-Poitou guillotinés comme attachés à la cause royale, et ceux devenus officiers dans les armées de l'émigration, il faut ajouter que lors des guerres de Vendée presque tous les chefs placés à la tête des blancs sont arrière-petits-fils des gentilshommes ou des bourgeois protestants convertis au moment de la Révocation ou même "religionnaires opiniâtres" dénoncés après 1685 à l'évêque de Luçon et à l'intendant de Poitiers.
Ces nouveaux catholiques, souvent fort pieux, doivent-ils à leur ascendance réformée un esprit de "résistance" alors appliqué à une tout autre cause ? Quelques-uns, fort réalistes, jouissant des biens autrefois confisqués à leurs grands-parents ou leurs grands-oncles émigrés en Hollande ou en Angleterre, ont-ils redouté la réalisation, par la République, des promesses de restitution de leurs biens aux réformés rentrant en France ?
En Bas-Poitou, où la majorité de la noblesse était protestante avant la Révocation, il n'était guère de famille noble qui ne fut nantie de tels biens. Rien ne permet cependant de décider que des mobiles d'intérêt furent fréquents.
Pendant toute la première moitié du XVIIIe siècle les nouveaux convertis avaient généralement continué à se marier entre eux et l'évêque de Luçon, peu rassuré, faisait interner leurs enfants dans des couvents. Mais à la veille de la Révolution l'assimilation catholique s'était accentuée, elle était même à peu près totale dans la noblesse. Ceci explique que, par leur ascendance paternelle ou maternelle, et souvent par les deux, presque tous les grands chefs de la Vendée catholique et royale aient eu du sang protestant : les ROYRAND, BONCHAMP, SAPINAUD, SUZANNET, LA ROCHEJAQUELEIN, CHANTREAU, BEJARRY, TINGUY, MARCONNAY, LESPINAY, DES NOUHES, etc. C'est un des points forts curieux de ces guerres de Vendée sur lesquelles bien des recherches objectives seraient encore à faire.

Actes du soixante-dix-huitième Congrès national
des sociétés savantes,
Toulouse - 1953

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