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La Maraîchine Normande
1 janvier 2014

L'ABBÉ CHARLES FOYER, CAPITAINE DE PAROISSE DANS L'ARMÉE VENDÉENNE

CHARLES FOYER

ACTE DE NAISSANCE DE L'ABBE CHARLES FOYER



Fils de Antoine Foyer et de Renée Martin
né à Beaupréau le 16 août 1771
Décédé à Torfou le 22 octobre 1842 - La tombe de Charles Foyer se trouve dans la chapelle de la maison mère de la Congrégation à Torfou.

ABBE CHARLES FOYER



Né en 1771, dans la petite ville de Beaupréau, c'est au collège de sa ville natale, auprès de cet abbé Mongazon qui a laissé dans l'histoire religieuse de l'Anjou un si grand souvenir, que Charles Foyer fait ses études. En septembre 1790, il quitte le collège pour entrer au séminaire d'Angers, placé sous la direction des Sulpiciens, et dont le supérieur, M. Meilloc, a laissé lui aussi, dans l'histoire religieuse de l'Anjou, un profond souvenir. Mais les évènements se précipitent. Après un séjour de cinq mois, il faut quitter le séminaire. Charles Foyer rentre dans sa famille.

En 1793, lorsqu'éclate la guerre de Vendée, il devient capitaine de sa paroisse natale, celle de Notre-Dame de Beaupréau. Il participe à ce titre à la glorieuse épopée de l'armée catholique et royale. En 1795, de nouveau rentré à Beaupréau, Charles Foyer reprend les études sacrées.

En 1800, avec quelques jeunes Angevins, il est envoyé par l'administrateur du diocèse d'Angers, M. Meilloc, recevoir clandestinement à Paris les ordres sacrés, des mains de Mgr de Maillé, évêque de Saint-Papoul.

De retour en Anjou, il est nommé, par M. Meilloc, vicaire de Villedieu-la-Blouère, dans son canton natal.

En 1804, le nouvel évêque concordataire d'Angers, Mgr Montault des Iles, naguère évêque constitutionnel de la Vienne, sincèrement repenti, et qui s'emploie avec zèle à l'organisation du diocèse, l'appelle, toujours en la même qualité de vicaire, dans une autre paroisse, celle de Vern.

Enfin, en 1809, l'abbé Foyer est nommé par Mgr Montault des Iles desservant de la paroisse de Torfou, naguère du diocèse de La Rochelle, mais qui, dans la nouvelle organisation concordataire, dépend maintenant du diocèse d'Angers. C'est dans ce Torfou, où naguère l'armée catholique et royale a remporté l'un de ses plus grands succès, que s'écoulera dès lors la vie de l'abbé Foyer.

Ce sera une vie singulièrement active. A la tâche, déjà lourde, de l'administration paroissiale, l'abbé Foyer va en ajouter d'autres.

Pour parer à la crise du recrutement sacerdotal, il ouvre en septembre 1814 une école presbytérale qu'il organise et dirige à lui seul. Ce "petit collège de la cure" ne comprend tout d'abord qu'une douzaine d'élèves, mais leur nombre s'accroît rapidement. Le vicomte Walsh, dans ses Lettres Vendéennes, relate une visite qu'il fit au curé de Torfou vers 1824. Il trouva, écrit-il, "ce digne prêtre au zèle admirable, ce saint Vincent de Paul de village, entouré de vingt-cinq ou trente garçons qu'il prépare aux études ecclésiastiques". ... dont l'existence se prolongea jusque vers 1830 ...

L'ABBE CHARLES FOYEREn même temps que du recrutement sacerdotal, le curé de Torfou s'inquiète aussi de la formation de religieuses qui feront la classe aux petites filles et soigneront les malades. L'idée va prendre corps en 1823. A cette date, l'abbé Foyer obtient d'un ardent animateur, le P. Deshayes, qui a fondé, à Beignon, dans le Morbihan, l'institut des Petites soeurs de l'Instruction chrétienne, l'envoi à Torfou de deux de ses religieuses. Elles initieront à la vie religieuse les jeunes angevines qui donnent des signes de vocation, et leur apprendront à faire la classe et soigner les malades. Toutefois il apparaît bientôt que le P. Deshayes considère Torfou comme n'étant qu'un centre de recrutement pour son propre Institut. Avec douceur, mais avec fermeté, l'abbé Foyer réussit à sauver l'oeuvre par lui entreprise à Torfou. Pour en assurer la survie, il s'appuie cette fois sur les soeurs de la Pommeraye, au canton de Saint-Florent-le-Vieil, lesquelles suivent la règle du Tiers-Ordre carmélitain. Cette fois encore, une menace d'absorption se révèle bientôt. Avec la même douceur et la même fermeté dont il a déjà fait preuve vis-à-vis du P. Deshayes, l'abbé Foyer conjure ce nouveau danger.
Dès 1829, il apparaît manifeste que l'oeuvre de Torfou est assez forte pour pouvoir se passer de l'aide d'autrui. L'Eglise est enrichie d'une nouvelle famille. Toutefois, pendant plusieurs années encore, les Soeurs de Torfou continuent à suivre une règle empruntée aux Tertiaires du Carmel, à laquelle ont seulement été ajoutées quelques prescriptions particulières.
En 1836, les Soeurs de Torfou reçoivent des règles propres. La communauté de Sainte-Marie de Torfou est dès lors considérée comme maison-mère, ayant une supérieure générale et un conseil d'administration.
Enfin, en 1853, les Soeurs de Torfou reçoivent leur costume définitif, distinct de celui des Tertiaires du Carmel. A ce moment, depuis onze ans déjà, l'abbé Foyer n'était plus de ce monde.

ACTE DE DECES DE L'ABBE CHARLES FOYER

En 1842, à la mort de son fondateur, la Congrégation des Filles de Sainte-Marie de Torfou ne comptait encore que quarante-neuf membres : 35 professes, 6 novices, 8 postulantes, réparties en sept établissements. Par la suite, elle devait connaître un grand développement, dont Mgr Trochu retrace les étapes. Dans la période qui s'étend de 1863 à 1884, on ne compte pas moins de 59 établissements nouveaux. En 1884, le nombre des religieuses s'élève à peu près à 700. De 1884 à 1890, il n'y a que 6 établissements nouveaux, mais à partir de 1891 le mouvement d'expansion s'accroît. De 1891 à 1901, trente-neuf écoles chrétiennes de filles sont ouvertes. Hélas ! la persécution est proche. En quelques pages rapides, Mgr Trochu évoque le souvenir de ces années d'épreuves. Aujourd'hui les Soeurs de Sainte-Marie de Torfou ont repris toutes leurs oeuvres. Sans doute il subsiste encore des sujets d'inquiétude. C'est pourtant sur une note de confiance que s'achève le livre.

TOMBE DE L'ABBE CHARLES FOYER

[Photo : http://www.congregation.fr/home/maine-et-loire-diocse-dangers/soeurs-de-sainte-marie-de-torfou]

E. DURTELLE DE SAINT-SAUVEUR
Revue d'histoire de l'Eglise de France
Année 1949 - volume 35 - numéro 125
pp. 109 - 148
(Notes bibliographiques à propos du livre :
L'Abbé Charles Foyer, "capitaine de paroisse dans l'armée vendéenne",
fondateur de la Congrégation de Sainte-Marie de Torfou (1771 - 1842)
par Mgr Francis Trochu.)

 


Charles Foyer à partir de la BD par dehouxandree

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