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La Maraîchine Normande
15 décembre 2013

JANVIER 1794 - PATISSIERS ET GATEAUX DES CI-DEVANT ROIS

galette des rois 3

 

CORPS ADMINISTRATIFS
COMMUNE DE PARIS
Séance du 17 Nivôse, l'an 2 de la République. (6 janvier 1794)

Le président donne la consigne pour que personne ne sorte de la maison commune ; il informe ensuite le conseil, que le comité révolutionnaire de la section de la maison commune, vient de lui dénoncer que des pâtissiers font et vendent des gâteaux des rois. Il invite la police à faire son devoir. Il s'élève à ce sujet une longue discussion sur les moyens à prendre pour avertir les comités révolutionnaires de faire arrêter les vendeurs et acheteurs de ces gâteaux.
L'orateur de ce comité donne lecture d'un arrêté, dont voici l'extrait :
"Sur une dénonciation à nous faite, que l'on crioit encore la fête des rois, que l'on vendoit des gâteaux à la fève, des commissaires se sont assurés du fait. (Il montre des gâteaux, on applaudit ; il cite les pâtissiers chez lesquels ils ont été saisis.) Considérant que les pâtissiers qui font des gâteaux à la fève, ne peuvent avoir de bonnes intentions ; que même plusieurs particuliers en ont commandé sans doute dans l'intention de conserver l'usage superstitieux de la fête des ci-devant rois, le comité a arrêté que le conseil-général sera invité d'envoyer à l'instant une circulaire à tous les comités révolutionnaires, pour les engager à employer toute leur surveillance pendant cette nuit et les suivantes, pour découvrir et surprendre les pâtissiers et les orgies dans lesquelles on fête et on fêtera l'ombre du dernier tyran."
L'assemblée arrête que les membres du conseil se transporteront dans les comités révolutionnaires de leur section, afin de les inviter de faire les visites chez les pâtissiers, et de saisir tous les gâteaux des rois qu'ils trouveront.
L'agent national dit : Un comité révolutionnaire vous dénonce un fait qu'il croit dangereux ; quel est votre devoir dans cette circonstance ?
Ce n'est pas de communiquer par députation avec les comités révolutionnaires ; la loi vous le défend. Vous avez fait votre devoir, en renvoyant à l'administration de police pour le fait qui intéresse la sûreté de Paris, et à l'administration des subsistances pour ce qui a trait à l'abus que l'on fait de la fleur de farine, qui ne doit pas être extraite du pain pour alimenter la gourmandise. Du reste, vous devez, selon moi, passer à l'ordre du jour, en vous en tenant au renvoi par devant les administrations, pour par elles être fait ce que veut le bon ordre et la loi.
Le conseil arrête le renvoi ci-dessus, et passe à l'ordre du jour sur le reste. ...

GAZETTE DES TRIBUNAUX
T. 9 (Novembre 1793 - avril 1794)

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