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La Maraîchine Normande
19 novembre 2014

COMMEQUIERS (85) - FRANCOIS GAUTTÉ, UN GERSOIS EN VENDÉE

FRANCOIS GAUTTÉ n'était pas un Vendéen d'origine.

Il était né à Haget, canton de Miélan (Gers), le 29 janvier 1770 (d'après son acte de baptême, et non 1768, comme le portent ses états de services), et servait depuis plusieurs années (il dit tantôt depuis 1781, tantôt depuis 1787, ce qui est plus vraisemblable), au régiment de Royal Marine, devenu le 60e d'infanterie, lorsqu'il passa aux insurgés le 4 mai 1793. Quatre jours après, le 8 mai, il était nommé chef de la cavalerie de la division des Sables qui, sous le commandement de Joly avait alors une existence indépendante de l'armée de Charette.


Les différentes pièces où il expose ses services, parfois de façon un peu contradictoire quant à la chronologie, nous permettent de suivre les étapes de sa vie militaire. Dans la série de combats qui eurent lieu autour de Saint-Gilles, de la Chaise Giraud et du Pas Opton (les 13 juin, 10, 23 et 29 juillet) il s'empare d'un drapeau et fait 80 prisonniers. A Luçon, le 14 août il enlève le corps du général Baudry d'Asson pour l'empêcher de tomber au pouvoir de l'ennemi.


Aux Sorinières, le 5 septembre, il a un cheval tué et un blessé. Le 16 (et non le 1er comme il le dit), il soutient la retraite de toute l'armée contre la redoutable armée de Mayence, et délivre 150 personnes tombées au pouvoir de l'ennemi.

A Torfou (19 septembre), il a un cheval tué en chargeant sur l'ordre du général Joly une colonne d'infanterie. Avec trois cavaliers, il enlève trois pièces de canon en présence de 3000 hommes.

A Montaigu (21 septembre) il s'empare du cheval du général Beysser et poursuit l'ennemi jusqu'au pont de Remouillé où il le force d'abandonner le reste de son artillerie.

A Saint-Fulgent (22 septembre) il commande la cavalerie réunie des armées vendéennes et poursuit l'ennemi jusqu'aux Quatre Chemins.

A Maulévrier (probablement le 16 décembre) il culbute avec 42 cavaliers une colonne de 300 fantassins et 150 hussards (dans une pièce il dit 300 ennemis en tout) et s'emparer du bourg.

A Machecoul (probablement le 2 janvier 1794), il est blessé d'un coup de sabre à la tête.

A Saint-Colombin, le 10 février, il a la main gauche percée d'une balle et un cheval tué.

Au bois des Gats en Dompierre, il sauve "sous le bras" le général Charette près de tomber au pouvoir de l'ennemi (cet épisode se place probablement non en 1795, comme il le dit, mais en février 1794).

Sa cavalerie se distingue à Chauché (2 février), à la Vivantière (5 mars), à Touvois (probablement 19 mars). Aux Clouzeaux (20 mars) par les belles manoeuvres de sa cavalerie, il contribue à la défaite et à la mort du général Haxo.

A Fréligné (14 septembre) après être resté longtemps exposé à la mitraille, il entre un des premiers dans le camp ennemi. Il est avec Charette à Saint-Cyr (25 septembre 1795), à Saint-Denis de la Chevasse (27 novembre), à la Créancière commune du Luc (15 janvier 1796) où les soldats de Travot lui prennent deux chevaux, à Froidfond (27 février).

Joignons-y quelques combats dont il est plus difficile de préciser la date. Machecoul, où il fut chargé de poursuivre la cavalerie ennemie, est soit l'affaire du 10 juin, soit celle du 31 décembre 1793. L'attaque du camp de Ragon se place probablement en septembre.

Les trois affaires de Challans où il s'est trouvé sont, je pense, du 31 octobre 1793, du 7 avril et du 6 juin 1794. Dans la seconde, il aurait été chargé de couvrir la retraite de l'armée et aurait dégagé de nombreux fuyards. Dans l'une il fut blessé d'une balle à la jambe.

Après la pacification il s'établit à Commequiers. Il reprend les armes en 1799 et réunit à Beaulieu 3000 hommes (il dit ailleurs 4000) de la division des Sables qui furent passés en revue par Grelier du Fougeroux, aide de camp de Suzannet, son nouveau général en chef.

Enfin en 1815, il prend part au combat d'Aizenay où il perd encore un cheval.

 

Comte CH. DE CALAN
Association Bretonne
troisième série
Tome trente-neuvième
1928

signature Gautté

 

Nommé Chevalier de Saint-Louis le 7 novembre 1814.

François Gautté fut maire de Commequiers d'août 1824 à avril 1829.

François est décédé à Aizenay le 26 février 1837, à l'âge de 70 ans selon l'acte de décès.

 

 

acte de décès de François Gautté

 


Veuf en premières noces de Adélaïde-Agathe-Véronique Gillaizeau
puis époux de Joséphine Pinson.

De son mariage avec Adélaïde, est né Léon Jérasime (?) qui mourut à l'âge d'onze mois et quelques jours, le 14 mai 1809

François, fermier à la Noue, eut également avec Adélaïde, un fils, Amédé-Achille-Alexandre, né le 29 octobre 1813 à Commequiers. Devenu militaire au 9e régiment de dragons, matricule 2810, il décède des suites de fièvres à l'hôpital militaire du Val de Grace de Paris, le 19 avril 1834.

L'acte de naissance et de décès de Joséphine Gauttet, fille de Joséphine Pinson, en date du 11 juin 1835, indique que François Gautté est propriétaire et demeure au Château de la Noue à Commequiers.

Peu après la mort de François, Joséphine, âgée de 26 ans, accouche d'une petite Malvina-Joséphine, le 21 septembre 1837.

AD85 - Etat-civil

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Commentaires
S
Merci infiniment pour cette précision fort utile et importante.
Répondre
A
Il semblerait que vous fassiez une confusion ...<br /> <br /> François GAUTTÉ né à Haget ... Maire de Commequiers n'a pas épousé Joséphine Pinson !! ...<br /> <br /> C'est son fils : son homonyme François Gautté (2) qui était marié à Joséphine Pinson ...<br /> <br /> D'où leur fils Alphonse Gautté ... Maire de St Gilles ...<br /> <br /> (De la part d'un descendant de Marie François Adélaïde Gautté ... Fille de François Gautté (1)...)
Répondre
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