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La Maraîchine Normande
19 octobre 2013

JEAN-PHILIPPE DE KEREMAR

JEAN-PHILIPPE DE KEREMAR était né à Clisson le 15 janvier 1776, et fit successivement partie des armées de La Cathelinière et de Charette.

acte de naissance de Jean-Philippe de Keremar

En 1793, il commandait le camp de Touflou, chargé d'intercepter les communications entre Nantes et Luçon. Il prit part aux deux affaires de Luçon (30 juillet et 14 août) passa la Loire, revint avec Charette et reprit son poste à Touflou.

Il livra aux ennemis cinq combats : 1° celui de la Vesselière entre Montaigu et Clisson ; 2° celui du Gros-Caillou où il commandait la cavalerie et Guérin, qui y fut grièvement blessé, l'infanterie ; 3° celui de la Croix du Haut Coin où il battit 4.000 républicains ; 4° celui d'Aigrefeuille où il poursuivit une colonne de 1.200 républicains jusqu'aux portes de Nantes : 5° celui du pont de Remouillé où il repoussa l'ennemi jusqu'à Montaigu.

Dans ces différentes affaires il eut parfois sous ses ordres jusqu'à trois divisions royalistes. Il assiste au combat de Saint-Cyr (25 septembre 1795). Lors de l'affaire des landes de Béjarry (probablement 29 novembre), il parvient à réunir 400 hommes pour aller secourir Charette, mais arrive trop tard, lorsque la troupe de celui-ci est déjà dispersée.

Il ne se soumet pas en 1796, reprend les armes en 1799 sous Suzannet, repousse Travot au château de Beaumanoir, près Boulogne, où il est blessé, est arrêté deux fois dans le cours de la même année, à Vieillevigne d'où il est transféré à Clisson et jugé dans cette ville, puis à Nantes.

Il accompagne en  1804 Dupérat à Bordeaux où ils s'entendent avec Forestier pour une nouvelle prise d'armes, et il est incarcéré à Nantes. Il est de nouveau emprisonné à Nantes en 1809 sur le soupçon d'être complice des agissements de Saint-Hubert. En mars 1815, il conseille vainement à M. de Barante, préfet de la Loire-Inférieure, de lever une armée vendéenne et de la jeter sur la route d'Orléans. "Je le trouvai obsédé par les chefs militaires : il ne put agréer à temps ma proposition." Il rejoint alors Louis de la Rochejaquelein qui l'attache à son corps (ou plutôt à sa personne), et se trouve au combat d'Aizenay (20 mai 1815) où il est blessé. Il passe ensuite sous les ordres de Sapinaud, probablement lorsque celui-ci remplaça La Rochejaquelein comme généralissime, et termine la campagne près de lui.

Comte CH. DE CALAN
Association Bretonne
troisième série
Tome trente-neuvième
1928

 

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V
Jean Philippe de Keremar n'avait que 17 ans lorsqu'il passa la Loire avec la Grande Armée catholique et royale. Il la suivit jusqu'au désastre finale de Savenay. Echappé du massacre, "il vécut plusieurs mois caché dans un bois des environs. Sa soeur, mademoiselle Charlotte, qui l'accompagnait, fut mise en prison. Madame Merlet, femme du secrétaire du district, connaissait la famille de la jeune personne, et alla trouver Gourlay pour solliciter un élargissement. Celui-ci s'était marié la veille (2 janvier 1794) et dans son euphorie, accorda la liberté. Monsieur François Daufresne, receveur de l'enregistrement, qui demeurait en face de la maison Merlet, remarqua la beauté de la jeune fille, s'en éprit... et le mariage eut lieu le 11 juillet 1794 en présence de nombreux membres du district et du Comité de surveillance... qui fermait les yeux." (source : La bataille de Savenay dans la Révolution, de Fernand Guériff)
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