SOLIERS (14) - LES LEFEBVRE - CINQ FRERES - CINQ PRETRES
PLAQUE COMMÉMORATIVE A LA MÉMOIRE
DES CINQ FRERES LEFEBVRE, TOUS CINQ PRETRES,
SAVANTS ET VÉNÉRABLES ;
Tous fils de Jean-Baptiste Lefebvre,
ancien trésorier de cette paroisse.
JEAN-ANTOINE LEFEBVRE, né au Poirier le 9 juin 1721, mort empoisonné par accident au séminaire des Eudistes, à Caen.
PIERRE-PAUL LEFEBVRE, né au Poirier, le 30 juin 1722, curé de Vacognes, massacré aux Carmes de Paris et jeté dans le puits du jardin le 2 septembre 1792, à l'âge de 70 ans.
OLIVIER LEFEBVRE, né à Grentheville, le 21 octobre 1728, directeur du monastère des Dames de la Miséricorde, à Paris, massacré aux Carmes le 2 septembre 1792, à l'âge de 64 ans. Son corps fut inhumé à Vaugirard, avec 119 autres victimes.
JEAN-BAPTISTE LEFEBVRE, né à Soliers, le 19 janvier 1734, directeur de l'Hospice des Incurables, à Paris, échappé au massacre, déporté et mort en exil pour la foi, à Clagenfurt en Carinthie, le 19 janvier 1800, à l'âge de 66 ans.
JEAN-FRANCOIS LEFEBVRE, né à Soliers, le 17 février 1735, vicaire de St-Julien, à Caen, mort en cette ville le 20 juillet 1799, à l'âge de 64 ans.
Marie-Catherine Lefebvre, leur soeur aînée, fut religieuse.
IN MEMORIA AETERNA ERIT JUSTUS ...
Martyribus posuit Lidehard votumque rependit 1870.
Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie
1870
LEFEBVRE OLIVIER, prêtre de Paris, méritoit par son zèle, comme par ses fonctions, la haine de ceux qui vouloient établir le règne de l'athéisme parmi la génération naissante. Il étoit directeur spirituel de l'hôpital de la Miséricorde, où l'on formoit à la piété comme au travail les cent jeunes pauvres filles, orphelines de père et de mère, qu'on y élevoit. Les impies ne pouvoient épargner cet ecclésiastique dans la recherche meurtrière qu'ils firent des prêtres non-assermentés, immédiatement après la journée du 10 août 1792. Olivier Lefebvre fut amené devant le comité de la section du Luxembourg ; et, par le refus qu'il fit du serment civique, il se trouva digne d'être associé au sort des autres confesseurs de la Foi qu'on enfermoit dans l'église des Carmes. On le massacra avec eux, le 2 septembre suivant, pour la même cause.
(Les martyrs de la foi pendant la Révolution française - volume 3
par l'Abbé Aimé Guillon)