Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Maraîchine Normande
15 août 2013

LIVET-EN-OUCHE (27) TROIS-MONTS (14) - CHOUANNERIE NORMANDE ♣ LOUIS-RENÉ DE GALLERY, DIT DE L'AIR DU BOIS (1777 - 1843)

LOUIS-RENÉ DE GALLERY DE L'AIR DU BOIS

Une des figures les plus originales et les plus énergiquement accentuées de la chouannerie normande.

♣♣♣

 

Gallery (de) armes z

 

Le chef de cette famille fut Marin Gallery de la Tremblaie. Elle fut anoblie en 1656 et forma les branches de la Tremblaie, de la Servière et de l'Air du Bois.

Une épée, la pointe en haut entre deux croix de Lorraine, forme les armoiries de la famille.

 

Acte de naissance Louis René de Gallery



Fils de Messire François-René de Gallery, Écuyer, Sieur de l'Air du Bois et de Noble Dame Marie-Madeleine Dirlande, il était né en 1777 (vendredi 2 mai), à Livet-en-Ouche (Eure), et appartenait à une ancienne famille du Bocage. Son parrain était Messire Louis-Joseph-Étienne Dirlande, Écuyer, ancien garde du corps du Roy de la paroisse de Grandcamp (Seine-Inférieure) et sa marraine, Noble Demoiselle Françoise-Thérèse Dirlande, veuve de Messire Guillaume Vernier, conseiller du Roy, officier au grenier à sel de Bernay, paroisse de La Couture.

Il avait débuté fort jeune dans les chevaliers de la Couronne, et, de grade en grade, il était monté, dans la seconde guerre, à celui de major en second, soit commandant en troisième de la division de Flers. Sa tête fut mise à prix à cent louis, en 1800.

Nommé chevalier de Saint-Louis par Frotté, mais breveté en 1817 seulement - Onze blessures - Fameux parmi les chouans par de nombreux traits d'audacieuse ou folle bravoure, notamment par son apparition en plain jour à Domfront, où sa tête était à prix, et par la joyeuse volée qu'il administra, devant les gardes nationaux ébahis, à deux des gendarmes chargés de l'arrêter.

Sa grande taille, sa chevelure blonde, sa belle prestance le signalaient aux regards.

Sous l'Empire, il fut soupçonné d'être le chef de la bande des Nouveau-Nés qui se serait recrutée dans le canton de Briouze.

Interné à Rouen, puis à Orléans, il n'obtint qu'avec peine la permission de rentrer à la Ferrière-aux-Étangs. Il semble toutefois, qu'il ait été alors nommé capitaine, probablement dans les gardes territoriales.

Pendant les Cent-jours, il reprit les armes et fut des premiers à rejoindre le duc d'Aumont et à faire arborer le drapeau blanc dans les communes du canton de Messei.

La Restauration le nomma lieutenant-colonel des Chevau-Noirs de la garde : titre purement honorifique.

[En 1830, des secours sont proposés aux anciens combattants dont Louis-René de Gallery dit "Lair du bois" (AD85-SHD XU 39-30). Il habite à La Ferrière-aux-Étangs. Il est dit de lui : "Services distingués dans le grade de major - blessures - profession : aucune - a dissipé sa fortune - conduite politique postérieure à la révolution de 1830 : mauvaise - Secours annuels : 150 - Observations : Chouan ayant participé aux brigandages et assassinats à Tinchebray - Sa famille dans l'aisance lui donne des secours - conduite crapuleuse."]

1830 lui enleva une petite pension de huit cents francs qu'il touchait sur la cassette du Roi ; il tomba dans un état voisin de la misère. Logé dans une cabane de quinze francs de loyer à la Prise-Morel, s'obstinant à garder une servante (un peu suspecte, aux yeux rigides) et deux grands chiens de chasse efflanqués et affamés, terreur des cuisines du voisinage ; chasseur remarquablement adroit ; serviable d'ailleurs, obligeant, habile de ses mains, rebouteur de tous les instruments aratoires et des vieux fusils de tout le quartier ; gardant dans son abaissement même une certaine dignité naturelle ; doux comme un enfant, lui dont les vieilles femmes faisaient un épouvantail pour leurs marmots et qu'aux mauvais jours on avait surnommé La Terreur ; tel était le grand chevalier.

Un ami vint le visiter. Il n'a rien au croc à lui offrir. Que fait-il ? Il décroche du manteau de la cheminée un des vieux fusils, ses inséparables compagnons, sort dans le village et tue les deux premières poules qu'il rencontre. Sa ménagère les ramasse, les fait cuire, et l'honneur du logis est sauvé ! On pardonnait ces incartades au vieux gentilhomme, au vieux chouan, tant il y allait de belle grâce et tant on était sûr d'être bien payé le jour où son escarcelle se regarnirait ! Ses parents se réunirent et soignèrent ses dernières années.

Louis de Frotté
et les insurrections normandes
1793-1832
tome 2
par L. de la Sicotière

Trois-Monts église 14 z

♣♣♣

Louis-René, chevalier de Gallery, chevalier de Saint-Louis, est décédé le 20 février 1843, au château de Trois-Monts.

 

Gallery (de) Louis-René décès z

 

Publicité
Commentaires
G
Merci pour ce bel hommage rendu à celui que l'on appelait dans ma famille, l'oncle chevalier<br /> <br /> Féliks Rynski d'Argence
Répondre
La Maraîchine Normande
  • EN MÉMOIRE DU ROI LOUIS XVI, DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE ET DE LA FAMILLE ROYALE ; EN MÉMOIRE DES BRIGANDS ET DES CHOUANS ; EN MÉMOIRE DES HOMMES, FEMMES, VIEILLARDS, ENFANTS ASSASSINÉS, NOYÉS, GUILLOTINÉS, DÉPORTÉS ET MASSACRÉS ... PAR LA RIPOUBLIFRIC
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Archives
Derniers commentaires
Publicité