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La Maraîchine Normande
2 août 2013

21 JUIN 1793 ♣ EXECUTION DE L'ABBÉ CLAVIERES, CURÉ DE CAUSSADE, ET DE QUINZE DE SES PAROISSIENS

caussade

21 juin 1793
EXECUTION DE L'ABBÉ CLAVIERES, CURÉ DE CAUSSADE,
ET DE QUINZE DE SES PAROISSIENS.

Sur le désir que lui exprimèrent quelques amis, M. l'abbé Clavières, curé de Caussade, célébra en secret une messe pour l'infortuné Louis XVI. Cet acte de piété fut dénoncé comme un crime, et le curé fut arrêté en même temps que quinze de ses paroissiens.

Conduits d'abord à Montauban et mis en réclusion dans l'ancien couvent de Sainte-Claire, ces malheureux demandèrent à être jugés, dans l'espoir qu'ils ne tarderaient pas à être rendus à la liberté. Mais le tribunal révolutionnaire de Paris les fit mander à sa barre, et ils partirent tous sur une charrette, qui traversa Caussade sans qu'il leur fût permis de voir leurs familles. Quelques jours après leur arrivée dans la capitale, ils comparurent pour la forme devant leurs juges, car d'avance ils étaient condamnés.

Leur arrêt de mort fut prononcé le 4 messidor an II (21 juin 1793), en ces termes :

"Sont condamnés à mort comme traîtres envers la patrie, les citoyens Clavières, curé ; - Delpech-Saintou père ; - Delpech-Saintou fils, ancien consul ; - Pécholier, ancien procureur du roi de la justice royale de Caussade ; - Savy, ancien greffier de la même justice ; - Moulet ; - Calmettes ; - Borie jeune et Borie François, frères ; - Mazuc ; - Cassagne, Antoine et Cassagne Pierre, cousins ; - Foissac ; - Azam, dit Riguet ; - Lacroix ; - Ginibre."

Résignés et forts des consolations de la religion, puisque tous purent se confesser la veille au curé de Caussade, pas un n'ouvrit la bouche pour se plaindre, persuadés que c'était mourir martyr que de mourir pour  pour une aussi belle cause. La voix de l'un d'eux se fit cependant entendre : ce fut celle de M. Delpech-Saintou père, qui demanda comme une faveur au tribunal que son exécution se fit avant celle de son fils ; et le tribunal acquiesça.

Le curé de Caussade vit mourir avant lui tous ses compagnons d'infortune, et remplit jusqu'au dernier soupir ses devoirs de pasteur et d'ami avec le plus grand courage.

L'abbé Jean-Pierre Clavières, né à Castelnau de Montratier en 1730, était curé de Caussade depuis 1771.

Notes historiques, ou éphémérides montalbanaises
et du Tarn-et-Garonne, par Em. Forestié neveu
1882

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