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La Maraîchine Normande
17 juin 2013

LA RONDE (79) - AUGUSTIN DE HARGUES D'ÉTIVEAU ♣ OFFICIER DE L'ARMÉE CATHOLIQUE ET ROYALE (1770 ? - 1793)

Augustin de Hargues d'Etiveau

AUGUSTIN DE HARGUES D'ÉTIVEAU, fils du fermier général de la Jobetière, commune de la Ronde, n'avait qu'une vingtaine d'années lorsque la guerre de la Vendée éclata. Pourvu d'une bonne éducation et possédant de la fortune, il acquit aisément de l'influence sur le peuple du pays qu'il habitait et joua dans l'insurrection un rôle assez important. Il prit part à l'attroupement qui se porta sur Bressuire, le 24 août 1792 et qui était commandé par Baudry d'Asson et Delouche. Cette insurrection ayant été apaisée dès son principe. Dehargues fut obligé de se cacher. Il se retira alors en Anjou auprès de la famille Cesbron, à laquelle il était allié. Il fut néanmoins arrêté à Chalonnes, au commencement de mars 1793, par ordre du maire Vial, et après interrogatoire du juge de paix, il fut jeté en prison, comme prévenu d'espionnage. Mais, lors de l'entrée des Vendéens à Chalonnes (21 mars 1793), on s'empressa de lui rendre la liberté.

Augustin de Hargues d'EtiveauDe Hargues rentra alors dans son pays, et devint l'un des principaux officiers et même chef de division de l'armée de Royrand. Il suivit ce général lorsque, pour faire diversion à l'attaque de Nantes par les Vendéens, il se porta sur Chantonnay et Luçon. Dehargues poursuivit même à outrance les troupes républicaines jusque dans les plaines qui environnent cette dernière ville et qui devaient finalement être témoin de la défaite de l'armée vendéenne. Il se retira alors dans le Bocage avec la plus grande partie de sa division et prit part à tous les évènements qui précédèrent le passage de la Loire. Il fut à cette époque très-utile à son parti.

Arrivé dès le 18 octobre 1793, et l'un des premiers, à Varades avec des Essarts, le chevalier Duhoux et deux ou trois mille Vendéens, il contribua aux attaques qui facilitèrent le passage du fleuve. Cette avant-garde repoussa victorieusement les troupes républicaines commandées par l'adjudant général Tabary, à qui était confié le poste important d'Ingrandes. Le général Aulanier, qui se trouvait aux Ponts-de-Cé avec une portion des anciennes garnisons de Valenciennes et de Condé, fit de vains efforts pour soutenir Tabary. Cette petite armée fut battue, perdit deux canons et fut repoussée jusqu'aux portes d'Angers.

A l'attaque de Laval par les patriotes, De Hargues tourna l'ennemi avec sa colonne et l'attaqua par derrière, ce qui décida du succès de la journée.

D'aussi beaux faits d'armes le firent nommé adjudant général et membre du Conseil militaire à la grande armée vendéenne.

Aussi, depuis cette époque, vit-on De Hargues assister à toutes les délibérations. Il signa notamment l'arrêté du 1er novembre 1793, rendu à Laval pour les bons et effets royaux et les sommations faites au commandant et aux officiers municipaux de Granville, le 24 du même mois de novembre.

Augustin de Hargues d'EtiveauEnfin De Hargues était à son poste accoutumé, à l'avant-garde, lors de la marche de la grande armée sur Dol. Six mille hommes composaient ce premier corps que Westermann attaqua avec son intrépidité ordinaire et sans même avoir pris soin de ranger ses soldats en ordre de bataille. Le feu nourri des Vendéens allait faire lâcher pied aux troupes républicaines, lorsque le général Marceau, à la tête d'une forte colonne, vint rétablir le combat. Mais les royalistes ayant reçu eux-mêmes des renforts, l'action devient générale. C'est alors qu'un étrange phénomène vint fortuitement surprendre les combattants. Il était huit heures du matin, quand le ciel s'obscurcit au point d'intercepter la vue à six pieds de distance. Cette obscurité fit rentrer les deux armées dans leurs positions respectives, et chacune d'elles prit les plus grandes précautions pour éviter une surprise. Les coups étaient portés au hasard et le moindre écart exposait les hommes à une mort certaine. Cette scène dura plus d'une demi-heure. Pendant ce temps, l'arrière-garde vendéenne terrorisée se réfugiait à Dol, tandis que l'avant-garde restait seule immobile en face de l'armée patriote tout entière. Quand l'obscurité eut été dissipée, les républicains, supérieurs en nombre, se portèrent sur le corps d'armée de Stofflet et le forcèrent de se retirer lui-même à Dol. La confusion la plus grande se mit alors dans les rangs vendéens. Dehargues avec quelques braves voulut rallier les fuyards ; les prêtres s'armèrent des signes extérieurs de la religion ; les femmes usèrent de leur ascendant pour rétablir le combat, et finalement tout changea de position. Mais De Hargues, en poursuivant des hussards républicains, fut emporté par son cheval qui vint s'abattre au milieu des rangs ennemis. Reconnu comme chef à son écharpe blanche, il fut entraîné immédiatement sur le derrière de l'armée républicaine et peu après il périssait à Rennes sur un échafaud, dernier témoin de son héroïque courage.

Toute l'armée vendéenne, qui perdait en lui un de ses meilleurs officiers d'avant-garde, le regretta sincèrement.

Revue du Bas-Poitou - 1890 - 3e livraison

DE HARGUES D'ETIVEAU 001ZZZZ


Mémoires de la Marquise de la Rochejaquelein

page 187

Augustin de Hargues d'Etiveau, d'une famille venue de Hollande à la Rochelle au commencement du XVIe siècle, naquit au Puy-Limousin, près la Châtaigneraie, fait prisonnier à la bataille d'Antrain, le 20 novembre 1793, il fut exécuté.

page 307

La Rochejaquelein, généralissime
Mon père, toujours gouverneur général (M. de Donnissan)
M. Stofflet, major général de l'armée
M. de Talmond, général de la cavalerie
M. de Hargues, adjudant général
M. le chevalier Duhoux, adjudant en second
M. de Beauvillier, l'aîné, trésorier général
M. d'Obenheim, chef du génie
M. des Essarts, général divisionnaire de l'armée, grade qu'avait M. de Lescure
M. le chevalier de Beauvillier, commandant en second
M. de Fleuriot, général de l'armée, remplaçant M. de Bonchamps
M. d'Autichamp, en second
M. de Piron, général de la division angevine
M. de Baugé, en second
M. de Royrand, général de sa division
M. de Marigny, général de l'artillerie
M. de Perrault, en second
En voilà dix-sept, cependant, ils étaient vingt-cinq ; je ne puis les désigner tous avec certitude.

page 335

Nous perdîmes à ce combat un de nos meilleurs officiers, le brave M. de Hagues, par un accident cruel, à deux lieues et demie de Dol, sur le chemin de Pontorson ; il voulut, dans un moment où M. de la Rochejaquelein était de ce côté, charger la cavalerie ennemie alors ralliée ; j'ai déjà dit que la nôtre n'était pas très bonne, elle abandonna son chef ; il se trouva, lui septième, près des bleus. Il avait un cheval fougueux qui le mena fort en avant et s'abattit des quatre jambes au milieu des hussards ; il se trouva dessous ; eux alors se précipitèrent sur lui, le lièrent, l'attachèrent derrière un des leurs. Ainsi fut pris ce vaillant officier, un des hommes les plus forts de l'armée, sans être blessé et sans pouvoir se défendre.

M. de la Roche-Saint-André éprouva le même accident auprès de M. de la Rochejaquelein, qui fit tout son possible pour le sauver, mais, entouré par les hussards, il fut obligé de l'abandonner, son cheval ayant reçu un coup de sabre. Il revint chercher la cavalerie, se mit à charger et parvint à reprendre M. de La Roche Saint-André, qui avait reçu plus de douze blessures à la tête ; il en mourut m'a-t-on dit. Henri battit les cavaliers ennemis et les poursuivit jusqu'au delà de Pontorson, pour tâcher de reprendre M. de Hargues ; mais, voyant à sa ceinture blanche, que c'était un de nos généraux, on l'avait fait enlever au galop par douze hussards ; sur le champ il fut conduit à Rennes et guillotiné ; il sut mourir avec le plus grand courage, il criait encore : Vive le Roi ! quand le couteau tomba sur lui.

Pour en savoir plus sur la naissance mystérieuse d'Augustin Dehargues d'Étiveau : http://fmoreau.recit.free.fr/index.php?ref=MFJ9959

 

menomblet de Hargues d'Etiveaux zz


 

Hargues (de) d’Etiveau
Angleterre, France
d’argent, au lion de sable, couronné d'or, portant dans sa patte dextre un glaive et dans sa senestre trois flèches, le tout d'or

 


 


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