DRAIN ♣ MASSACRES DES 16 ET 17 MARS 1794
DRAIN
Il y a quelques temps M. l'abbé Chasles, aujourd'hui vicaire à Torfou m'adressait toute une poignée de joyaux traditionnistes naguère recueillis par lui à Drain, paroisse où il avait précédemment exercé le ministère. En outre, non content de me faire bénéficier de sa cueillette, mon aimable lecteur-collaborateur me signalait l'existence, à la cure de Drain, d'un vieux manuscrit où l'abbé Saulny, caché dans la par¤isse pendant la Terreur, avait inscrit les noms de toutes les victimes locales de la Révolution.
Le jour même j'écrivais au curé, M. l'abbé Raffegeau, qui très gentiment, par retour du courrier, s'empressa de m'adresser le manuscrit signalé. Et voilà comment, grâce à la poignée de joyaux traditionnistes fournis par un vicaire et au document communiqué par un curé, je suis à même d'offrir aujourd'hui aux lecteurs de la Vendée Historique une nouvelle chronique inédite du temps de la Grand'Guerre.
Le bourg de Drain est situé en face d'Ancenis, sur la rive gauche et sur les b¤rds de Loire, entre Champtoceaux et Saint-Florent-le-Vieil, c'est-à-dire presque au foyer de l'insurrection qui embrasa cette partie des Mauges. Tous les gâs valides de la paroisse s'enrôlèrent dans les rangs insurgés, et le manuscrit de l'abbé Saulny en signale dix-huit glorieusement tombés sur les champs de bataille de la Grande Armée.
Un mot, tout d'abord, sur cet abbé Saulny.
Ancien vicaire de Drain, il avait refusé de fuir devant la persécution et était bravement demeuré dans la paroisse ; il ne cessa d'y exercer le ministère, même aux plus mauvais jours de la Terreur. Il se cachait tantôt dans le bourg, tantôt dans les villages, notamment à la Maison-Neuve. On voit encore aujourd'hui, dans la vallée de la Champenière, un vieux moulin à eau dont le grenier servit bien souvent de chapelle au courageux prêtre proscrit. C'était là que les fidèles des environs s'assemblaient nuitamment pour entendre la messe, à la barbe des Bleus qui sillonnaient le pays.
Après la Révolution, les habitants de Drain ne voulurent point se séparer de celui qui les avait si longtemps consolés au péril de sa vie : ils demandèrent et obtinrent qu'on le leur laissât comme curé. L'abbé Saulny mourut à ce poste en 1810, entouré de la vénération de ses paroissiens. Son corps repose dans la chapelle où les fidèles de Drain viennent faire leurs dévotions à sainte Apolline, guérisseuse du mal de dents.
Un autre prêtre, durant les mauvais jours, avait partagé avec l'abbé Saulny la charge périlleuse d'administrer les sacrements dans la contrée. Il s'appelait Allaire et était originaire de Drain. Il se cachait de préférence à la métairie de Villefort. Plusieurs fois les Bleus, qui soupçonnaient sa présence, vinrent faire pendant la nuit des visites domiciliaires dans le village ; mais il y avait toujours quelqu'un qui veillait, et le proscrit eut la chance d'échapper à toutes les recherches.
Le moyen employé pour dépister la patrouille ne manquait pas d'originalité. Dès que les aboiements du chien de la ferme annonçaient l'approche des Bleus, M. Allaire sautait à bas de son lit et courait se cacher dans un chêne creux, à deux pas du village. Pendant ce temps, le veilleur se déshabillait et se fourrait entre les draps du fugitif, pour empêcher que les sbires n'éventassent la mèche en trouvant le lit chaud et défait.
Au concordat l'abbé Allaire fut nommé à la cure de Champtoceaux, paroisse limitrophe dont les habitants avaient plus d'une fois éprouvé le dévouement du courageux prêtre et qui, à l'instar de leurs voisins de Drain, avaient réclamé comme pasteur celui qui s'était exposé pour eux pendant la tourmente révolutionnaire.
Tout le monde, hélas ! n'eut pas, à Drain, la chance des deux prêtres dont je viens de résumer l'histoire ... Le précieux manuscrit qui m'a été communiqué par M. l'abbé Raffegeau, et qui fut rédigé par l'abbé Saulny en pleine Terreur, donne les noms de 156 victimes de la Révolution dans la paroisse. ...
Il y eut trois massacres, en mars, en avril et en juillet 1794 ; le premier (16-17 mars) fit à lui seul 106 victimes, parmi lesquelles 33 femmes, 19 petits enfants, 9 septuagénaires, 3 octogénaires et un pauvre vieux âgé de 90 ans !
De la funèbre liste officielle concernant ce massacre je détacherai seulement les noms que voici :
"PIERRE GUÉRIF, fils de Julien Guérif et de Louise Séché, âgé de trois ans, mort percé de trois balles entre les bras de sa mère, dans la forêt du Parc.
VICTOIRE SÉCHÉ, fille de Joseph Séché et de Marie Dupé, âgée de treize ans, massacrée dans la forêt.
MATHURIN ALLAIRE, fils de Nicolas Allaire et de Marie Dupé, âgé de sept ans, massacré dans la forêt.
PIERRE ALLAIRE (frère du précédent), âgé de quinze mois, massacré dans la forêt.
PIERRE ALLAIRE, fils d'Augustin Allaire et de Perrine Huchon, âgé de cinq ans, massacré dans la forêt du Parc.
PERRINE CARTIER, fille de François Cartier et de Marie Pineau, âgé de dix-huit ans, sabrée à la Hardacière, la langue arrachée, conduite à la Turnelière et entraînée ensuite à Ancenis, où on sait qu'elle a fini son martyre.
FRANCOIS LEVOYER, fils de François Levoyer et de Marie Dupont, âgé de dix ans, massacré au Petit-Fief.
LOUIS ANTIER, fils de défunt François Antier et de Françoise Cartier, âgé de quatre ans, massacré au Petit-Fief.
JEAN ANTIER (frère du précédent), âgé de treize ans, massacré au Petit-Fief.
FRANCOIS ANTIER (frère des précédents) âgé de onze ans, massacré au Petit-Fief.
ANNE SIBILEAU, fille de Jean Sibileau et de Bonne-Fortunée Robineau, âgée de treize ans, massacrée avec sa mère.
JULIEN SIBILEAU (frère de la précédente), âgé de dix ans, massacré avec sa mère.
JEANNE THEBAUD, fille de Louis Thébaud et de Jeanne Redureau, âgée de treize ans, massacrée dans la forêt du Parc.
MARIE THEBAUD, (soeur de la précédente), âgée de onze ans, massacrée dans la forêt du Parc.
ANNE THEBAUD (soeur des précédentes), âgée de huit ans, massacrée dans la forêt du Parc.
PERRINE THEBAUD (soeur des précédentes), âgée de six ans, massacrée au même lieu.
JEAN TOUBLANC, fils de René Toublanc et de Françoise Bossard, âgé de deux ans et demi, massacré entre les bras de sa mère.
RENE TOUBLANC (frère du précédent), âgé de sept ans, tué auprès de sa mère ..."
Ces simples extraits d'un martyrologe dressé par un témoin se passent de commentaires ...
Et dire qu'il en était partout ainsi et qu'à la même époque, des rives de la Loire aux côtes de l'Océan, les soldats de la République, transformés par ordre en assassins, s'en allaient sabrant les vieillards, les femmes, et massacrant des petits enfants de quinze mois sur le sein de leurs mères, - le tout au nom de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité ! ... Quelle belle page, n'est-ce pas ? à ajouter au chapitre de l'oeuvre humanitaire de la grande Révolution ! ...
Le manuscrit de l'abbé Saulny se borne à donner la liste des victimes : simple nomenclature, c'est un document précieux mais un peu sec, et on regrette que l'auteur n'ait pas cru devoir y ajouter quelques détails complémentaires sur la façon d'opérer des massacreurs. Heureusement que la tradition locale permet de combler en partie cette lacune.
Fidèles dépositaires de récits autrefois recueillis de la bouche des témoins, les anciens de là-bas racontent encore aujourd'hui qu'à l'annonce de l'arrivée des Bleus, lors du premier et grand massacre, presque tous les habitants du bourg et des villages de Drain s'étaient enfuis dans la forêt du Parc qui, à cette époque, s'étendait bien au-delà des limites de la paroisse. Ce fut là que la bande infernale fit le plus grand nombre de victimes, comme en témoigne, d'ailleurs, la liste dressée par l'abbé Saulny.
Dans les fourrés du Parc la tuerie se fit rapidement, au fur et à mesure que les malheureux réfugiés tombaient entre les mains des soldats. Mais il n'en avait pas été de même dans les villages, où quelques retardataires s'étaient laissés surprendre. Là, les massacreurs étant moins pressés, le massacre eut lieu avec les raffinements de la plus atroce barbarie. M. l'abbé Chasles, qui a pu recueillir sur place les derniers échos de la tradition, résume ainsi l'enquête qu'il a bien voulu m'adresser :
"Au village de la Bruère et en la plupart des autres endroits, les Bleus, non contents d'égorger les malheureux habitants, s'amusèrent à griller leurs cadavres, soit dans les fours, soit dans les foyers des maisons, soit dans les cours ou jardins, après les avoir enveloppés de monceaux de paille auxquels ils mettaient le feu, comme cela se pratique en certaines pour les porcs qu'on vient de tuer."
Décidément c'était un bien beau gouvernement que celui de la première République, et la petite-fille que nous subissons aujourd'hui fait tout de même preuve d'un fier toupet en se revendiquant de sa grand'mère !
Pendant la Grand'Guerre, les gâs de la paroisse de Drain firent vaillamment toutes les campagnes de la Grande Armée ; ils formaient deux compagnies dont les deux capitaines, Jean Lucas et René Ferrien, figurent sur la liste des officiers survivants dressée à l'époque de la Restauration et publiée par le Père Drochon (Crétineau-Joly, édition Drochon, t. V, P. 114).
Après la mort de Stofflet, un certain nombre de Drainnois firent le coup de feu à l'armée du Bas-Anjou et de la Haute-Bretagne, sous les ordres de Scépeaux, Châtillon et d'Andigné. Parmi eux la liste officielle du Père Drochon (Crétineau-Joly, édition Drochon, t. V, pp. 163 et 167) mentionne :
"René Landrin, notaire à Drain, major blessé à une jambe. - A fait toutes les guerres de la Vendée et des Chouans avec distinction ; homme capagle et d'une façon de penser parfaite. - Officier très distingué, ayant fait la guerre depuis le commencement.
Thibault, capitaine. - A bien servi en 1799. - Très bien noté."
Le porte-drapeau de la paroisse était l'intrépide René Guinahutte, qui eut la chance, malgré sa témérité, de sortir sain et sauf de tous les combats, et dont le portrait (Crétineau-Joly, édition Drochon, t II, p. 534) figure à l'album David.
Parmi les autres survivants, la tradition locale a fidèlement conservé le souvenir d'un vieux brave, "le père Robinot" qui habitait le village du Pinier. Après avoir fait toute la campagne d'Outre-Loire, il avait échappé au désastre de Savenay et réussi à dépister les Bleus en se cachant sous un tas de bûches. Il était très pieux et son petit-fils, dont M. l'abbé Chasles a recueilli le témoignage, rapporte de lui ces paroles suggestives, souvent répétées au foyer familiale :
"Dans les premiers temps de la guerre, nous ne manquions jamais, durant les marches, de réciter ensemble à haute voix le chapelet : tant que nous fûmes fidèles à cet usage, l'avantage fut de notre côté ; mais un jour vint où nous eûmes à notre tête un chef qui ne veilla point à conserver cette coutume, et elle fut abandonnée ; or, chose remarquable, nos revers commencèrent alors et ne cessèrent de continuer."
Je ne saurais mieux terminer cette chronique que par le rapprochement bien vendéen - ainsi noté par un vieux brave dont les réflexions donneront certainement à penser à quiconque aime à philosopher un brin autour des petits faits de l'Histoire ...
VENDÉE HISTORIQUE
5 novembre 1907
HORRIBLE MASSACRE A DRAIN
A DRAIN, paroisse du canton de Champtoceaux (Maine-et-Loire), une colonne infernale se livre à un horrible massacre qui, commencé dans la journée du 16 mars 1794 (26 ventôse an II), dure jusqu'au lendemain.
Au cours de ces deux sanglantes journées, il y eut 106 victimes parmi lesquelles 33 femmes, 19 petits enfants, 9 septuagénaires, 3 octogénaires et un pauvre vieux âgé de 90 ans ! Voici la liste complète de ces martyrs, copiée sur un précieux manuscrit rédigé à l'époque par l'abbé Saulny, alors vicaire de Drain et caché dans la paroisse :
1 - MARIE SUBILEAU, veuve Dupont, âgée d'environ soixante-quinze ans
2 - JACQUES RENOU, âgé d'environ quarante ans, massacré à la Bruère et brûlé dans sa maison
3 - FRANCOISE SÉCHÉ, épouse de Jacques Renou, âgée de trente-trois ans, massacrée à la Bruère
4 - LOUIS GUITTON, âgé d'environ vingt ans, massacré sur le Planty
5 - RENE BODINEAU, âgé de trente-deux ans, massacré à la Bodinière
6 - JEAN BODINEAU, âgé de quarante-deux ans, massacré à la Chauffetière
7 - CATHERINE RENOU veuve de Julien Bodineau, âgée de quatre-vingt deux ans, blessée à la Bodinière et morte au même lieu, chez son fils.
8 - PIERRE SAMSON, âgé de trente-deux ans, massacré à la Croix de la Grahaudière
9 - JULIEN DUPÉ, âgé de soixante-et-un ans, massacré à la Maisonneuve
10 -RENÉ JULIEN, âgé de trente-six ans, massacré à la Maisonneuve
11 - JEANNE DUPÉ, femme de Julien, âgé de vingt-huit ans et sur le point de mettre un enfant au monde, massacrée à la Maisonneuve
12 - PIERRE JULIEN, âgé de soixante-huit ans, massacré à la Maisonneuve
13 - RENÉ TOUBLANC, âgé de trente-deux ans, massacré dans la forêt
14 - MATHURIN TOUBLANC, massacré dans la forêt du Tremblais
15 - PIERRE GUÉRIF, âgé de de trois ans, mort percé de trois balles entre les bras de sa mère, dans la forêt du Parc
16 - PIERRE CHAPEAU, âgé de cinquante-cinq ans, massacré au Paty-Bergère
17 - MARIE TOUBLANC, femme de Pierre Chapeau, âgée de cinquante-cinq ans, massacrée aux Petites-Mares
18 - PIERRE SAMSON, âgé de soixante-douze ans, massacré aux Petites-Mares
19 - JULIENNE ROBINET, âgée de soixante-cinq ans, massacrée aux Grandes-Mares
20 - MATHURIN LAMBERT, âgé de cinquante-sept ans, massacré à sa porte
21 - PERRINE VOISIN, femme de Joseph Blanchard, âgée de quarante-cinq ans, massacrée à sa porte
22 - GEORGES CHENOUARD, âgé de cinquante ans, massacré à la Coptière
23 - MATHURIN CHENOUARD, âgé de trente-sept ans, massacré à la Coptière
24 - MATHURIN CHENOUARD, métayer de la Coptière, âgé de cinquante-cinq ans, massacré près le Plessis de Liré
25 - JEANNE ROBINET veuve de Mathurin Braud, âgée de cinquante-cinq ans, massacrée et brûlée dans son jardin à Beauregret
26 - JOSEPH SÉCHÉ, âgé de soixante ans, massacré dans la forêt du Parc
27 - MARIE DUPÉ, femme de Joseph Séché, âgée de cinquante-cinq ans, massacrée dans la forêt du Parc
28 - VICTOIRE SÉCHÉ, âgée de treize ans, massacrée dans la forêt du Parc
29 - PIERRE SÉCHÉ, âgé de vingt-et-un ans, massacré aux coteaux de Bréhéry
30 - JOSEPH PÉNOT, époux de Jeanne Renou, âgé de quarante-huit ans, massacré à Bégrolles
31 - JEAN PÉNOT, âgé de cinquante ans, massacré au bas du Clos-Boulais
32 - PIERRE PÉNOT, âgé de trente-sept ans, massacré au bas du Clos-Boulais
33 - LOUIS-FRANCOIS MÉTIVIER, âgé d'environ soixante ans, massacré dans la forêt du Parc
34 - PERRINE BREVET, massacrée au bordage dans la chapelle
35 - MARIE DUPÉ, femme de Nicolas Allaire, âgée de trente-neuf ans, massacrée dans la forêt
36 - MATHURIN ALLAIRE, âgé de sept ans, massacré dans la forêt
37 - PIERRE ALLAIRE, âgé de quinze mois, massacré dans la forêt
38 - PERRINE HUCHON, femme d'Augustin Allaire, âgée de trente-sept ans, massacrée dans la forêt du Parc
39 - PIERRE ALLAIRE, âgé de cinq ans, massacré dans la forêt du Parc
40 - RENÉ ALLAIRE, âgé de soixante-dix ans, massacré sur la Jouinière
41 - ÉTIENNE LUCAS, âgé de quarante ans, massacré aux Grêliers
42 - JACQUES TOUBLANC, âgé de soixante-trois ans, massacré dans les Planchers, près les Grêliers
43 - JACQUES GABORY, âgé de trente-six ans, massacré au Caroueil
44 - PERRINE CARTIER, âgée de dix-huit ans, "sabrée à la Hardacière, la langue arrachée, conduite à la Turmelière et entraînée ensuite à Ancenis, où on sait qu'elle a fini son martyre".
45 - ANDRÉ MÉNARD, âgé de quarante-six ans, massacré à la Jouinière
46 - GABRIEL MOREAU, âgé de soixante-cinq ans, du Bas-Fresne, massacré à la Hardacière
47 - JULIEN TOUBLANC, âgé de soixante-dix ans, massacré au Haut Fresne
48 - JACQUES AMPRON, âgé d'environ cinquante ans, massacré à la Parisière
49 - JULIEN LEVOYER âgé de vingt-deux ans, massacré au Petit-Fief
50 - FRANCOIS LEVOYER, âgé de quarante-cinq ans, massacré au Petit-Fief
51 - MARIE DUPONT, épouse de François Levoyer, âgée d'environ quarante ans, massacrée au Petit-Fief
52 - FRANCOISE CARTIER , veuve de François Antier, âgée de trente-huit ans, massacrée au Petit-Fief
53 - LOUIS ANTIER, âgé de quatre ans, massacré au Petit-Fief
54 - JEAN ANTIER, âgé de treize ans, massacré au Petit-Fief
55 - FRANCOIS ANTIER, âgé de onze ans, massacré au Petit-Fief
56 - JEANNE BARILLER, veuve de Pierre Levoyer, âgée de soixante ans, massacrée à la Parisière
57 - JEANNE LEVOYER, âgée de vingt-six ans, massacrée à sa porte
58 - JEAN GUITTON, âgé de soixante-huit ans, massacré à Bréhéry
59 - JULIEN EMERIAU, âgé de vingt-cinq ans, massacré dans les Prés-Boulais
60 - JEAN GODIN, farinier, âgé de quarante-six ans, massacré dans la forêt du Parc
61 - RENÉ EARD, de Bréhéry, âgé de quarante cinq ans, massacré à la Poirière
62 - BONNE-FORTUNÉE ROBINEAU, épouse de Jean Sibileau, âgée de trente-six ans, massacrée dans la forêt du Parc
63 - ANNE SIBILEAU, âgée de treize ans, massacrée avec sa mère
64 - JULIEN SIBILEAU, âgé de dix ans, massacré avec sa mère
65 - MARIE ROBINEAU, âgée de vingt-six ans, massacrée dans la forêt du Parc
66 - PERRINE THEBAUD, femme de Joseph Deniaud, âgée de soixante-quinze ans, massacrée à sa porte, aux Collineaux, entre les bras de sa fille
67 - MARIE TOUBLANC, femme de Jean Fouchard, âgée de quarante-huit ans, massacrée aux Collineaux
68 - PIERRE FOUCHARD, âgé de soixante ans, massacré au Bourg-Gautron
69 - JEAN HALLIER, âgé de soixante-neuf ans, massacré dans la forêt du Parc
70 - PIERRE CARTIER, âgé de cinquante-sept ans, massacré à la Vüe
71 - JEAN RENOU, âgé de cinquante-sept ans, massacré à la Vüe
72 - JULIENNE HUTEAU, veuve de Georges Bertho, âgée d'environ soixante ans, massacrée aux Grandes-Rallières
73 - JEAN CHESNÉ, âgé de trente-deux ans, massacré dans le Planty-Bodineau
74 - JACQUES TOUBLANC, âgé d'environ cinquante ans, massacré dans le Chemin-Neuf
75 - JACQUES ANTIER, âgé de soixante-dix-huit ans massacré sur la Mitroisière
76 - JEANNE REDUREAU, femme de Louis Thebaud, âgée de cinquante ans, massacrée dans la forêt du Parc
77 - JEANNE THEBAUD, âgée de treize ans, massacrée dans la forêt du Parc
78 - MARIE THEBAUD, âgée de onze ans, massacrée dans la forêt du Parc
79 - ANNE THEBAUD, âgée de huit ans, massacrée dans la forêt du Parc
80 - PERRINE THEBAUD, âgée de six ans, massacrée au même lieu
81 - MICHEL BOUCHEREAU, âgé de vingt-six ans, massacré sur la Hardière
82 - JULIEN ESSEL, âgé de soixante-deux ans, massacré à la Bossardière
83 - RENÉ GUITTON, âgé de vingt-six ans, massacré à la Croix
84 - RENÉ TOUBLANC, âgé de trente-sept ans, massacré dans la forêt du Parc
85 - FRANCOISE BOSSARD, femme de René Toublanc, âgée de trente-six ans, massacrée à Aigrefeuille
86 - JEAN TOUBLANC, âgé de deux ans et demi, massacré entre les bras de sa mère
87 - RENÉ TOUBLANC, âgé de sept ans, tué auprès de sa mère
88 - FRANCOISE LEVOYER, âgée de soixante-deux ans, massacrée dans la forêt
89 - ANNE CHENOUARD, âgée de dix-huit ans, massacrée à ...
90 - JEAN PERROUAS, âgé de cinquante-huit ans, massacré aux Petites-Mares
91 - JULIEN ALLAIRE, âgé d'environ cinquante-six ans, massacré sur le Doigt-de-Loup
92 - PIERRE THEBAUD, âgé de quatre-vingts ans, massacré dans la forêt du Parc
93 - JEAN BOURCIER âgé de quatre-vingt-dix ans, massacré à sa porte, à la Basse-Perrière
94 - JEANNE LIBEAU, femme de Julien Terrier, âgé de quarante ans, massacrée ...
95 - PERRINE CHAPEAU, veuve de Jacques Libeau, âgée de soixante-douze ans, massacrée et brûlée dans sa maison
96 - ETIENNE PETITEAU, âgé de trente-six ans, massacré au Bourg-Gautron
97 - SOEUR SAINT-CHARLES, soeur converse du couvent des Ursulines d'Ancenis, âgée d'environ soixante-douze ans, massacrée au Bourg-Gautron
98 - MARIE POISLANE, âgée de soixante-quinze ans, massacrée au Bourg-Gautron
99 - JACQUES LAMBERT, âgé d'environ quatre-vingt-deux ans, massacré au Bourg-Gautron
100 - ROSE CUSSONNEAU, âgée de seize ans, massacrée dans la forêt
101 - JEAN CHEVALIER, âgé de cinquante-huit ans, massacré à la Croix
102 - MATHURIN BREGEON, âgé de quarante ans, massacré aux Robinets
103 - JOSEPH LANAU, jardinier, âgé de cinquante-sept ans, massacré à sa porte
104 - FRANCOIS LEVOYER, âgé de dix ans, massacré au Petit-Fief
105 - JEANNE RENOU, veuve de Vincent Lorenceau, âgée de soixante-trois ans, massacrée aux Grandes-Rallières
106 - JEANNE GUITTON, âgée de trente-cinq ans, massacrée à la Parisière par les gens du convoi, quelque temps après le premier massacre.
LA VENDÉE HISTORIQUE
Janvier 1909