PIERRE LUNEL, DIT MAYENNE
Pierre Lunel, surnommé Mayenne, domestique de la famille Thoinnet, d'Ancenis, s'engagea dans l'armée de Cathelineau durant la marche sur Nantes (juin 1793) et prit part à la marche sur Granville.
Blessé d'une balle au cou à Savenay, il resta avec les Chouans de Scépeaux.
Profitant de la pacification de 1794, Pierre Lunel vint s'établir comme maçon au May-sur-Evre.
Il repris les armes en 1799, suivit Forestier, Saint-Hubert et Renou. Pierre Lunel fut alors gravement blessé de cinq coups de sabre à sur la tête dans un engagement près de Cholet.
Après la pacification définitive, il épousa Jeanne Cathelineau, l'une des filles du général.
Il combattit à nouveau en 1815, aux Echaubrognes (18 mai) et aux Mathes (4 juin). Le 20 juin, après avoir défendu le pont de Thouars, il dut se rendre aux dragons du général Delaage. Ce dernier, averti des mauvais traitements infligés par les fédérés au cavalier vendéen, le fit mettre en liberté.
Pierre Lunel reçut, le 17 août, la croix de la Légion d'Honneur, et mourut au May le 28 juillet 1825, à l'âge de 45 ans. Sa veuve lui survécut jusqu'en 1875.
Dictionnaire de Maine-et-Loire
Archives Départementales de Maine-et-Loire