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La Maraîchine Normande
15 avril 2013

JALLAIS ♣ CHATEAU DE LA BOUERE

LE CHATEAU DE LA BOUERE

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Commune de Jallais
Bodaria, 1050 ; Boeria, 1093 (39 H 2).

De cet ancien fief et seigneurie relevant de Beaupréau, il ne subsiste plus qu'une grosse tour, avec caveau, four, puits, moulin, quatre grandes salles superposées, qui peut dater du XIIIe.
Elle appartenait alors à la famille du nom parmi les membres de laquelle on trouve Guy et son frère Rodolphe (1037-1064), père ou oncle de Garin (1080-1130). Il semble qu'au début du XIIIe siècle la famille ait alors émigré en Bretagne, où on peut la suivre jusqu'à la fin du XVe siècle, et qu'elle ait cédé la terre patrimoniale.

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En 1380, Yvon Simon est seigneur de La Bouère, qui épouse en 1392 Jeanne Aubin (celle-ci apporte en dot la terre de La Deffais) ; en 1399, Y. Simon rend hommage au seigneur de Montrevault. On trouve au XVe siècle René de la Bouère, seigneur de Distré ; Jacques de la Bouère, ép¤ux de Renée Papin.
En 1505, Renault, seigneur de La Bouère et du Deffais, dont la fille (ou la soeur) épouse en 1530 François Chaperon, seigneur du Mésangeau.
En 1513, Renaud fait son testament qu'il renouvelle en 1539. Il meurt en 1540. Il avait demandé à être enterré en l'église de Jallais. Il laisse au moins deux enfants, René et une fille qui épouse Etienne de Cordon. René II rend hommage au seigneur de Cholet pour La Bouère en 1541, 1545, 1558. Il avait épousé une demoiselle de La Grée. Il en eut un fils, Jacques, qui eut à souffrir de Desmarais, gouverneur du château de Rochefort, et fut un farouche ligueur. Il avait reconnu pour roi le cardinal de Bourbon et l'on a retr¤uvé dans le château des pièces à l'effigie de ce roi éphémère.
Pourtant, dès 1588, Jacques de la Bouère, prudent, avait obtenu d'Henri de Navarre des lettres de sauvegarde, et de Mercoeur des lettres analogues. De plus, en 1592, il avait reçu l'autorisation de faire fortifier son château et la grosse tour qui subsiste fut restaurée à cette époque. L'acte rappelle que La Bouère doit en hommage au suzerain une paire de gants blancs.
- Sans héritier direct de Jacquine de la Rivière, il laissa le château par testament de 1587, renouvelé en 1582 et 1608, à une de ses parentes, Charlotte Amoureux de Vernusson, qui épousa Jacques de Cordon en 1604. Jacques de La Bouère mourut le 25 janvier 1611 et sa femme en 1618.
Désormais, la terre appartiendra à la famille de Cordon pendant tout le XVIIe siècle, et passera au XVIIIe siècle, à la famille Gazeau.

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En 1650, le possesseur rend hommage pour "sa maison bastie sur un ruisseau à moulin, comprenant un corps de logis à bas étages, une grosse tour à un bout à six étages, le haut à mâchicoulis, une chapelle bâtie à neuf et fondée de deux messes par semaine, une grande cour au devant. Derrière le logis un grand jardin bien clos de murs et d'un fond excellent."
En dépendent les métairies de Bouère, de La Houssaye, de La Petite Popeline, du moulin Gautier, etc.
La Bouère ayant passé entre les mains de la famille Gazeau, Armand-Modeste, fils aîné de Armand-Philippe Gazeau, naît au château de Martigny le 23 juin 1765 ; époux d'Antoinette-Charlotte Leduc, ancien officier, il émigre en 1792, revient en 1793 et participe désormais à la campagne de Vendée. Le château de La Bouère est incendié cette même année 1793 par une colonne du général Desmarres.
A la mort du comte de la Bouère en 1847, et de sa femme en 1867, le château passa entre les mains de Louis-François de Caze, marié en 1816 à Anastasie-Charlotte-Cécile de la Bouère.
Les 13 et 14 juillet 1869, la propriété fut saisie sur Armand de Caze, demeurant à Villeneuve-l'Estang (Seine-et-Oise) et vendue plus tard.


Le château tomba peu à peu en ruines. Le pavillon principal fut démoli peu avant 1935. De la chapelle et des autres édifices, il ne reste que la grosse tour. L'enfeu de la famille de la Bouère dans la chapelle fut saccagé par des voleurs en mai 1898. Des cinq tombes, dont celles d'Armand de la Bouère, de Gertrude et d'Elisabeth, une seule, celle de Marie-Thérèse, morte en bas âge, fut épargnée, les quatre autres pillées.
Les restes de la famille de la Bouère ont été transférés au cimetière de Jallais.

Dictionnaire Historique de Maine-et-Loire
Célestin Port
Archives Départementales de Maine-et-Loire.

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Vers-une-sauvegarde-de-la-tour-de-la-Bouere-_49243-avd-20120221-62288990_actuLocale.Htm

 

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ARMAND-MODESTE DE GAZEAU, chevalier, comte de la Boüère, seigneur de Loncosme et autres lieux, né au château de Marcilly (Indre-et-Loire), le 23 juin 1765, baptisé en l'église de Saint-Pierre-de-Marnay (Indre-et-Loire), fit ses preuves, le 14 mai 1778, pour son admission aux pages de Mgr le duc d'Orléans, et entra au régiment d'Orléans-Cavalerie, le 5 octobre 1780. Nommé lieutenant, le 2 juin 1788, il émigra en 1792, servit dans l'armée du duc de Bourbon dans la compagnie de la noblesse d'Anjou, rentra en France, se mit à la tête des paysans de la paroisse de Jallais, le 17 mars 1793, et repoussa ce même jour les bleus qui étaient devant ce bourg. Il suivit l'armée vendéenne et fit partie de la colonne du marquis de Donnissan, toujours remarqué par son courage et son humanité. Nommé commandant du château de la Forêt-sur-Sèvre, il en remit peu après le commandement à M. de Beauvais, continua à faire partie de l'armée royale et prit part à un grand nombre de combats jusqu'à la pacification. Il reçut, en juin 1794, le brevet de lieutenant général de l'armée d'Anjou et du Haut-Poitou, fut blessé trois fois aux batailles de Gesté, Challans et la Châtaigneraie ; fait prisonnier, en 1796, il fut sur le point d'être fusillé, mais ayant été mis au cachot, il put s'évader avant le jugement du conseil de guerre. Le 28 août 1816, il fut promu colonel pour en tenir rang à partir de cette époque, et était alors chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'honneur.


Il avait épousé, le 21 février 1789, à la Fère (Aisne), Antoinette-Charlotte Le Duc, fille de Claude-Marie Le Duc, seigneur de Vallenciennes, maréchal de camp, et de Marie-Françoise-Charlotte-Victoire de Renty, née à la Fère, le 9 juin 1770, dont il eut :


Eugénie-Aglaé-Antoinette-Modeste-Claudine-Julie, née à Marcilly (Indre-et-Loire), le 22 janvier 1790, mariée à Chartres, le 25 janvier 1816, à Jean-Frédéric Sourdeau de Beauregard, avocat général à Angers, et décédée le 30 janvier 1849, au château de Saint-Florent, près Saumur, ayant eu deux enfants (Eugène-Frédéric-Gaston-Henry Soudeau de Beauregard, décédé à Paris, sans postérité, le 11 janvier 1836 ; Alix-Louise Sourdeau de Beauregard, décédée au château de Saint-Florent, près Saumur, le 6 juillet 1906).
Henry, tué à l'âge de 22 ans, à la bataille de Leipzig, en 1813.
Anastasie-Charlotte-Cécile, née le 23 octobre 1793, à la métairie des Aulnais-Jagu, paroisse de la Poitevinière (Maine-et-Loire), où sa mère se tenait cachée ; mariée à Paris, le 1er mai 1816, à Alexandre vicomte de Caze, receveur général à Chartres, et décédée le 9 septembre 1869, à Villeneuve-l'Etang (Seine-et-Oise), ayant eu quatre enfants.
Adèle-Charlotte-Pauline, née le 24 mars 1796, à la métairie du Quarteron, paroisse de la Poitevinière, où sa mère se tenait cachée ; reçue dame honoraire de l'ordre de Sainte-Thérèse et de Sainte-Anne de Bavière par brevet donné à Munich, le 26 février 1828, et décédée à Paris en mars 1885.
Antoine-Xavier-Gabriel qui suit.


A la pacification, le comte Armand-Modeste de la Boüère reprit possession de son château de la Boüère qui avait été pillé et brûlé en partie (Le château de la Boüère, incendié, le 30 novembre 1793, par la colonne du général Desmares, et restauré après la Révolution par le comte de Gazeau de la Boüère, a été aliéné puis démoli de 1905 à 1908), et de ses propriétés dévastées.
En 1821, à l'occasion du baptême de la cloche paroissiale de Jallais, la duchesse de Berry, qui avait accepté d'en être la marraine, adressa à la famille de Gazeau de la Boüère une procuration en date du 16 juillet 1821, faite au château de Saint-Cloud, par laquelle elle constituait pour son mandataire spécial Antoinette-Charlotte Le Duc, comtesse de la Boüère.
Armand-Modeste de Gazeau, comte de la Boüère, mourut à sa terre de Vallette, commune de Chatellerault (Vienne), le 4 mars 1847, et fut inhumé en la chapelle du château de la Boüère, commune de Jallais (Maine-et-Loire), où ses restes reposèrent jusqu'en 1908.
Sa veuve, Antoinette-Charlotte Le Duc, comtesse douairière de la Boüère, qui a laissé d'intéressants mémoires sur l'insurrection royaliste en Anjou, est décédée à la Boüère, le 9 septembre 1867, âgée de 97 ans, et a été inhumée auprès de son époux dans la chapelle de ce château.
Depuis ce 24 novembre 1908, les corps du comte et de la comtesse de la Boüère reposent au cimetière paroissial de Jallais dans un tombeau de famille, élevé quelques années auparavant, par leur petite-fille, la vicomtesse de la Frégeolière, née Sourdeau de Beauregard.

Antoine-Xavier-Gabriel de Gazeau, comte de la Boüère, seul fils survivant du précédent, né au château de la Boüère, commune de Jalais, le 1er avril 1800, entra comme surnuméraire dans la 1ère compagnie des mousquetaires en 1814, fut nommé lieutenant de cavalerie, le 4 mars 1815, chevalier de Malte, le 18 mars 1818, chevalier de la Légion d'honneur, le 3 octobre 1823, et obtint, le 26 avril 1828, l'autorisation de porter la décoration de chevalier de l'ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne (1ère classe), pour les services qu'il avait rendus pendant la campagne de 1823, en qualité de capitaine aide-major du maréchal de Lauriston, son oncle.
Il épousa, 1° à Villeneuve-l'Etang, Gertrude de Coriolis, qui mourut en 1855, lui laissant deux filles.
Il s'unit, 2° en 1863, à Valentine Falquet de Planta, dont un fils
Il a eu pour enfants :
1° (du 1er lit), Elisabeth, née en 1839, décédée sans alliance à Nice, en 1863, inhumée d'abord dans la chapelle du château de la Boüère, puis dans le cimetière de Jallais, en 1908.
2° (du 1er lit), Marie-Thérèse, née en 1843, morte au château de la Boüère, en 1858.
3° (du 2ème lit), Jacques de Gazeau, comte de la Boüère, né le 18 février 1866, au château de la Boüère, a épousé à Falaise, le 3 août 1901, Marie-Suzanne Gatineau, fille de N. Gatineau et de N. de Pracontal, dont il a Georges, né à Paris, le 9 août 1902.

Généalogie de la maison de Gazeau
par M. Etienne de Lauzon
avec la collaboration de M. Emmanuel Gauvrit
Luçon - 1911

 (On nomme en Anjou une boire, ou, suivant la prononciation rustique, une bouère, un golfe ou une petite anse que forme un cours d'eau vive, souvent même un bras de rivière qu'un flot sépare du grand fleuve.)

 

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Commentaires
S
Bonjour Monsieur,<br /> <br /> Je vous remercie pour votre commentaire. Je ne pense pas pouvoir vous aider beaucoup, je ne suis ni généalogiste ni historienne, juste une blogueuse intéressée par la période révolutionnaire. Cependant, un de mes lecteurs pourra peut-être vous renseigner sur ce sujet et si, de mon côté, je trouve quelque information, je ne manquerais pas de vous recontacter.<br /> <br /> Bien cordialement,<br /> <br /> La Maraîchine Normande
Répondre
N
Bonjour Monsieur,<br /> <br /> je suis généalogiste et mon épouse descend d'une Anne de La Bouere dont le père (ou le frère) fut seigneur de Bouillé Saint Paul. Je souhaite échanger avec vous sur cette généalogie. On trouve trace des (Cordon) de La Bouere à Bouillé dans l'inventaire des archives du château de Sainte Verge (sur internet) entre 1676 et 1720. <br /> <br /> Au plaisir de vous lire.<br /> <br /> André Nau
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La Maraîchine Normande
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