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La Maraîchine Normande
27 mars 2013

LES ÉCHAUBROGNES ♣ VILLENEUVE

Voilà un nom inconnu à la plupart des habitants des Echaubrognes, et pourtant une petite gentilhommière portant ce nom se trouvait autrefois au milieu même de notre bourgade. Il est vrai qu'il n'en reste bientôt plus guère de traces. Le double portail, donnant sur la cour qui la précédait, et la gentilhommière elle-même ont été vendus et démolis en partie, vers 1840, pour faire place à des constructions n¤uvelles.

C'était au bas du bourg, et devant la façade de l'église Saint-Pierre qu'elle était située. Au dire des bonnes vieilles de la localité, c'était une maison où "il revenait !" Que de fois, pendant la nuit, n'avait-on pas cru entendre les esprits remuant comme à pleine pelles, dans l'épaisseur des grosses murailles, des sommes fabuleuses qui avaient disparu malheureusement jusqu'au dernier sou, lorsque le l¤gis fut démoli. Dans les premiers temps qui suivirent la Révolution, on entendit également pendant un certain temps sur la toiture, même en plein jour, cette fois, un certain bruit sec, comme celui que produirait une petite pierre y tombant d'une certaine hauteur, et cependant, jamais la moindre trace de pierre jetée, non plus que du bras qui l'aurait eu lancée. On fit à plusieurs reprises des perquisitions qui toutes demeurèrent infructueuses. Toutefois, à la fin, après menaces faites de faire descendre sur les lieux dame Justice, l'esprit frappeur finit par cesser de se faire entendre. La famille de Villeneuve, dont une branche habita ce logis, était originaire du May, en Anjou, un de ces seigneurs avait doté de 80 l de rente la fondation qu'il avait faite de la chapelle de Saint-Eutrope dans l'église de Saint-Pierre d'Echaubrognes. Lors de la visite de Mgr de Menou, évêque de la Rochelle, vers 1740, ce même bénéfice rapportait, dit Beauchet-Filleau, la somme de 100 l et il était passé à la nomination de la famille de la Fenêstre de Chanteloup, du chef de Jacques Léonor de la Fenêstre qui avait épousé, par contrat du 14 août 1661, damoiselle Marie Villeneuve, fille de Feu René, chevalier, seigneur du Cazeau et du Bois-Grosleau.

Dans nos registres paroissiaux, je trouve qu'en 1789, Vincent Louis Frouin, fils du fermier de l'Audouinière, de Saint-Pierre des Echaubrognes, a pour parrain M. Charles Anne de Villeneuve de Coué, chevalier, sieur des Basses-Marches, la Gaudrie et autres lieux, ancien lieutenant de vaisseau de sa Majesté." Ce vieux marin habitait son manoir de Villeneuve, peu avant la Révolution. Je n'ai aucun autre renseignement sur son compte, sinon que la goutte le retenait perclus sur un vieux fauteuil dont on m'a montré les restes vermoulus, relégués dans le grenier de son ancienne habitation. Lors de nos guerres vendéennes, un autre Villeneuve du Cazeau fut un des officiers les plus distingués de la grande armée. En dernier lieu, le vieux logis appartenait à la famille de Richeteau.

Revue historique de l'Ouest
1901

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