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La Maraîchine Normande
20 mars 2013

LES CERQUEUX-DE-MAULÉVRIER - SOMLOIRE (49) - LE CAPITAINE PIERRE DEVAUD (1775 - 1826)

DEVEAU PIERRE

Pierre Devaud, né aux Cerqueux-sous-Maulévrier, le 7 juin 1775, fut nommé capitaine de cette paroisse, seulement en 1815, après avoir fait toute la grande guerre comme simple soldat sous les ordres de son frère Jean. Pierre a laissé de curieux mémoires, écrits de sa main, rédigés par lui, moitié en français, moitié en patois, et imprimés à cent cinquante exemplaires en 1882, par les soins de M. le vicomte de Bagneux. l'abbé Augereau les a fait précéder d'une intéressante introduction. Pierre Devaud dit qu'il a pris les armes pour soutenir le Roi ; pour lui comme pour la plupart des Vendéens, soutenir le Roi, c'était soutenir les institutions abritées  par son pouvoir. Les Vendéens ne comprenaient pas que la France pût vivre sans Roi et sans religion : avaient-ils tort ?

CHOUANS 4


En 1792, il habitait alors la métairie de Boisdron, que son père, Jacques Devaud, exploitait à titre de fermier. Après la guerre, il se maria avec Marie-Françoise Bregeon, et alla demeurer à Somloire, dans la métairie de Féole, qu'il prit sans doute à son compte, et où il resta jusqu'à sa mort.

Pierre Devaud avait un frère un peu plus jeune que lui, nommé Jean, et avec lequel il fit toutes ¤ ses campagnes. Ce dernier se maria à Boisdron, prit l'exploitation de la ferme, qu'il garda le reste de sa vie, et la laissa à son fils.

Ces deux frères, compagnons de gloire et de périls, descendirent presque en même temps dans la tombe ! Pierre mourut le 1er février 1826, et Jean, le 24 mai de la même année.

PIERRE DEVAUD DECES z

DEVAUD JEAN DECES z

Jean Devaud fut nommé capitaine au mois de mars 1794, Pierre fut, lui aussi, choisi pour capitaine en 1815, mais durant la guerre, il n'avait aucun-grade et, quoique l'aîné, il combattit dans la compagnie de son frère en qualité de simple soldat. Cela suppose de sa part plus de dévouement que d'amour-propre et paraît exclure toute idée d'ambition et de gloire humaine. (L. Augereau, curé du Boupère - Introduction des Mémoires de Pierre Devaud)

Sans s'en douter, Devaud fait comprendre le caractère vrai de l'insurrection Vendéenne, élan tout spontané ; il montre sous son vrai jour les campagnes émouvantes auxquelles il a pris une part si active. Il intitule ainsi ses mémoires : "Livre de la Gere, que Pierre Devaud a fait ant sa vie, au soutient des Bourbont, les Rois de France et de Navarre."
"Toute les bataille que Pierre Devaud a été d'ici 1792 jusque à 1815.
Signé : PIERRE DEVAUD."

Après avoir raconté fidèlement les victoires et les défaites auxquelles il a assisté, Devaud termine ainsi ses mémoires : "Pierre Devaud a partie quarante-cinq fois de Boisdron (sa ferme) et ses batu cinquante-huit fois."

Quelques lignes plus haut, après avoir rendu compte de la campagne des Cent Jours, Devaut écrivait : "Les jours d'après la paix ses faite, et le Roi Dix-huit ai revenue à Paris et le Bonapard ses rendu aux Anglais." "Fait véritable à Féole, le 25 août 1815 fait par mois Pierre Devaud."

Ainsi le brave Vendéen sortit de chez lui quarante-cinq fois pour prendre part à la guerre ; il se battit cinquante-huit fois. Il nous confirme dans l'idée que nous avions du soldat vendéen : c'était dans la force du terme un volontaire ; le dévouement seul l'obligeait à prendre les armes et à quitter son foyer ; la sollicitation des chefs était secondaire.

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