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La Maraîchine Normande
20 mars 2013

MARIE PAPIN ♣ MARTYRE DE DIX-SEPT ANS

MARIE PAPIN, MARTYRE DE DIX-SEPT ANS

P1180325


♣ Livrée par Stofflet peu de temps avant la trahison qui amena sa prise, la bataille de Beaupréau se prolongea pendant dix heures jusqu'à Clisson, avec des alternatives de succès et de revers. Le général perdit ce jour-là plusieurs officiers de mérite ; parmi les morts on trouva cette vaillante comtesse de Bruc qui, à Cholet, avait vainement cherché à arrêter la fuite des Royalistes, et qui périt dans cette journée en renouvelant le même acte d'héroïsme. René Pouët, sous-aide major de Stofflet, avait été grièvement blessé au genoux ; il eut cependant le courage de se traîner derrière un gros chêne et de s'y blottir. Un officier de hussards l'aperçoit et lui crie : "Rends ton arme, brigand ! - Je la rendrai si je veux." répond Pouët, et aussitôt visant le républicain il le tue ; puis se traînant avec peine il va frapper à la porte d'une métairie de saint-Germain, à quelques pas de la petite ville de Montfaucon. Reconnu pour un soldat vendéen, il est accueilli avec empressement par le métayer, et caché avec un autre blessé sous une hutte, dans un taillis à proximité de l'habitation. Une jeune fille de dix-sept ans, Marie Papin, leur portant un jour la soupe, est surprise par une troupe de Bleus qui lui demandent où se trouvent les brigands ¤ auxquels elle porte à manger : "Vous ne le saurez pas, répondit-elle sans hésiter. - Alors tu vas être fusillée ! - Je consens à mourir, s'écrie l'héroïque enfant. Ce sont des malheureux que je ne trahirai jamais."

Furieux, les bourreaux se précipitent sur cette jeune fille, lui font subir mille outrages, la lient à un arbre, et à chaque coups de sabre lui promettent la vie sauve si elle veut trahir la retraite des brigands ! Marie Papin, les yeux fixés vers le ciel, récite tout haut sa prière ; au dedans de ce corps fragile vit une âme chrétienne que la douleur n'abattra pas. Cette attitude céleste exaspère les bourreaux ; après l'avoir criblée de blessures, ils s'acharnent sur le cadavre de la martyre et le coupent en morceaux.

Je ne sais si les actes des grandes martyres dont la liturgie catholique nous fait admirer, au temps d'Avent, les victorieux combats, sont plus héroïques. Marie Papin nous semble la digne soeur des Agnès et des Lucie. Elle a donné sa vie pour sauver celle de son prochain, sans hésitation comme sans faiblesse.

P1180320



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