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La Maraîchine Normande
11 mars 2013

N. SALLES, PRETRE DU DIOCESE DE MONTPELLIER

N. SALLES
Prêtre du diocèse de Montpellier, âgé d'environ 80 ans, lorsque la révolution enfanta son hétérodoxe constitution civile du clergé, en repoussa les erreurs et les pièges avec la vigueur d'une Foi que les années sembloient avoir rajeunie.
Après que fut rendue la loi de déportation, à la fin d'août 1792, le vénérable Salles qu'elle exemptoit de l'exil, à la condition de venir être prisonnier dans une maison de réclusion, y fut renfermé.
On sait combien les reclus de cette sorte étoient à charge aux persécuteurs, et combien les factieux s'agitoient pour trouver les moyens de s'en débarrasser.
En allant, dans cette intention, faire une perquisition dans le domicile de Salles, on y trouva une copie du testament de Louis XVI ; et il n'en fallut pas davantage, pour avoir un prétexte d'immoler promptement sur l'échafaud ce respectable ecclésiastique.
De suite, on le fit passer dans la prison du tribunal criminel du département de l'Hérault, siégeant en la même ville.
Loin d'être effrayé du sort qui lui étoit préparé, ce prêtre courageux, qui le voyoit clairement, déclaroit avec une noble franchise "que, dans sa jeunesse, et jusqu'à ce qu'il fût ordonné prêtre, il avoit constamment demandé à Dieu la grâce d'être admis au nombre de ses ministres ; que, depuis qu'il l'étoit, il n'avoit cessé de demander de mourir pour sa religion. Dieu va donc m'exaucer, ajoutoit-il, et je lui en rends de très-vives actions de grâces".
Les juges choisirent le Vendredi-Saint, qui se trouvoit être, cette année, leur 29 germinal an II (18 avril 1794), pour faire comparoître devant eux ce vétéran du sacerdoce, et l'envoyer à la mort.
En leur présence, il imita la noble digne contenance de Jésus-Christ, chez Hérode et devant Pilate. Il s'entendit condamner aussi comme "ennemi du peuple", et, par une conséquence digne des persécuteurs, comme "contre-révolutionnaire". Son admirable sérénité ne se démentit point lorsqu'il alla au lieu du supplice ; et la joie brilloit sur son visage, quand il monta sur l'échafaud, où il fut immolé, le jour même de la sentence.

LES MARTYRS DE LA FOI
PENDANT LA REVOLUTION FRANCAISE
VOLUME 4

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