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La Maraîchine Normande
18 février 2013

LA PETITE VENDÉE DU SANCERROIS ET L'AGITATION ROYALISTE DANS LA NIEVRE EN 1796 ♣ 1ère partie

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PAR P. MEUNIER

Edgard Quinet, dans son livre "la Révolution", a défini aussi bien que possible les guerres de vendée :
"Rien ne fut capable d'arrêter le premier élan de cette armée de paysans commandée par un paysan, dit-il en parlant de l'armée de Cathelineau. Les campagnes leur appartenaient ; ils s'emparèrent des villes. Quoique gagnées à la Révolution, elle n'allèrent pas jusqu'à résister à outrance à l'armée catholique ... mais, dans leur propre pays, ils n'enlevaient que les villes qui ne faisaient point de défense ; encore, dans chacune d'elles, étaient-ils abandonnés par une partie des leurs, impatients de retourner au village ... La contrée combattait avec eux ; naturellement retranchés derrière de larges fossés, d'épaisses haies, d'où ils font un feu plongeant et sûr, ils précèdent chaque coup de fusil d'un signe de croix ..."

Plusieurs faits caractéristiques des guerres de la grande Vendée se rencontrent dans la petite Vendée du Sancerrois.
C'est la prise d'une ville par une armée de paysans, c'est le même élan religieux ; mais les circonstances n'ont pas permis que ce soulèvement restreint se perpétuât comme les grands soulèvements de l'Ouest. Quand un arbre est coupé ou meurt, on voit souvent de jeunes pousses s'élever du pied de cet arbre ; ces pousses semblent d'abord vigoureuses, mais au bout de quelques mois elles dépérissent et ne survivent point au vieux tronc.
L'action héroïque du royalisme finissait. Le soulèvement tardif du Sancerrois en présenta l'image en petit. Son organisation, la manière de combattre des chefs et des soldats, son issue et sa répression, qui fut l'affaire de quelques jours, en font réellement la petite Vendée du Sancerrois.

Au moment où Charette tenait encore tête à Hoche, le prince de Condé, dans le but, a-t-on dit, d'opérer une diversion, eut la pensée de profiter des sentiments religieux et royalistes qu'il savait animer les gens du centre de la France pour qu'au moyen d'un soulèvement aide fût apportée aux Vendéens vaincus.
Les mouvements combinés du royalisme dans le centre de la France aboutirent dans l'Indre, à l'affaire de Palluau, qui, commencée dans les premiers jours de nivôse an IV, eut son dénoûment près de Buzançais le 25 ventôse suivant et dans le Cher le soulèvement dont nous allons essayer de faire l'histoire, et qui, commencée le 13 germinal an IV, se termina à Sens-Beaujeu le 21 du même mois.

Cette dernière affaire eut un bien mince retentissement, puisque le Moniteur n'en parle pas ; mais elle a son intérêt, parce que si elle se présente d'abord comme une aventure tentée par un partisan hardi ou comme une simple échauffourée, dès l'instant qu'on envisage les circonstances qui se groupent autour de l'évènement on y trouve les traits justes de cette heure de notre histoire :

D'une part, les esprits passés généralement aux idées de conservation religieuse et monarchique au moment précis où la défaite des Vendéens était devenue définitive ;
D'autre part, une seule force subsistante, l'armée régulière, prête à réprimer toute insurrection, alors que le zèle de patriotes clairsemés était aussi impuissant que l'ardeur des royalistes était platonique.

C'est un épisode de l'histoire révolutionnaire de la Nièvre et du Cher auquel la publication des mémoires d'Hyde de Neuville a donné de l'attrait. Considérée jusqu'ici comme une entreprise folle, menée par des hobereaux, sans empreinte sérieuse dans les souvenirs des habitants actuels du Sancerrois, elle nous apparaît aujourd'hui avec le personnage original d'Hyde de Neuville, et son côté chevaleresque contraste singulièrement avec la prudence du gros des royalistes du Centre, qui se bornaient à favoriser l'anarchie pour hâter le retour du roi.


Un mouvement royaliste réel s'était produit au printemps de l'an IV dans le Sancerrois et dans la Nièvre ; il était né des causes générales que tout le monde connaît et de causes particulières au Sancerrois. D'autre part, en effet, la partie rurale du Sancerrois était aux mains de propriétaires attachés par-dessus tout à la religion catholique. Le contact avec les protestants, très-zélés républicains, semble y avoir animé les catholiques de sentiments religieux d'une vivacité telle qu'on n'en rencontre pas de semblable chez les gens habitant les pays où le culte catholique était seul pratiqué.
D'autre part, les gros propriétaires y avaient conservé sur les paysans de leurs paroisses, qu'ils n'avaient jamais quittées, une influence prépondérante. Très ardents catholiques, on les verra marcher à la tête de leurs valets de ferme et de leurs vignerons. Si aux noms roturiers de ces chefs du pays sont joints parfois des noms de lieux, ce n'est pas que ces gens ont des prétentions de noblesse, mais parce que les noms de lieux consacrent ici l'origine ancienne et la puissance de vieilles familles attachées au terroir. On voit d'ailleurs, les entretenant dans la foi catholique et les secondant dans leur ardeur royaliste, de nombreux prêtres, nés dans le Sancerrois, et alliés aux meilleures familles.
L'état d'esprit des Sancerrois, parfaitement connu au quartier général du roi, était entretenu par un mouvement royaliste alors général dans le centre de la France. Au milieu des manifestations non équivoques de partisans épars dans les départements voisins, le Sancerrois apparut donc comme un centre d'action tout indiqué, d'autant mieux que pour des raisons stratégiques qui séduisirent bien vite les généraux royalistes, le pays leur sembla un terrain bien propre à ce qu'on y tentât une diversion.

Dans la Nièvre, l'agitation royaliste ne se concentra nulle part. Elle se manifesta partout, mais sans qu'on puisse prétendre qu'elle s'y serait traduite par des faits d'armes si l'affaire de Sancerre n'eût été aussitôt étouffée, tant le revirement des esprits, quelque général qu'il fût, manquait de force pour précipiter la culbute du régime.

Pour se faire une idée de la série des causes de cette agitation royaliste et des faits qui la précédèrent, il faut remonter à l'an II. Consultez le procès-verbal de la séance secrète extraordinaire du 26 frimaire an II, tenue par le conseil du département du Cher en surveillance permanente, réuni à la réquisition de Noël Pointe :

"Grangier, administrateur du département de la Nièvre, au nom de ce dernier, entretient le conseil des rassemblements qui ont eu lieu sur les confins des deux départements ;
Ces rassemblements, dit-il, ont pris leur source dans le fanatisme. Les personnes qui les composaient n'ont cessé de manifester leur respect pour la Convention nationale et leur attachement à la République ; mais l'on y répète que l'on veut avoir la messe et conserver les églises.
Le grand mouvement imprimé dans la République, par les progrès rapides de la raison, avait d'abord entraîné beaucoup de communes du département ; des prêtres avaient donné leur démission, des communes elles-mêmes fermé leurs églises et fait leur offrandes des vases de leur culte. Elles ont fait depuis un pas rétrograde ; mais l'on ignore les raisons particulières qui les y ont déterminées.
Il est résulté de ces mouvements des menaces et même des voies de fait contre certains particuliers que des malveillants avaient désignés comme les auteurs des atteintes dont on croyait avoir à se plaindre ; le même motif les a dirigés dans la commune de Villequiers, où ils ont commis le plus grave des délits, en brisant les offerts de la Société populaire de cette commune ; ils ont cependant respecté l'oriflamme tricolore de cette société et l'ont attaché au haut de l'arbre de la liberté.
En général, il paraît que les volontaires de la première réquisition prennent part à ces mouvements, pressés par leurs parents, qui demandent qu'avant leur départ on leurs assure l'exercice de leur culte.
L'on va, de commune en commune, forcer les officiers municipaux à sonner les cloches, ceux qui avaient détruit les signes extérieurs du culte à les rétablir et les curés démissionnaires à dire la messe ..."

Qu'on se reporte au rapport fait par Jean-Alban Lefiot, député du département de la Nièvre, en mission dans le Cher, la Nièvre et le Loiret, on verra qu'il parle déjà d'un attroupement dans la commune de Belleville, district de Sancerre, et à Léré. "Quelques troupes, employées comme mesure de précaution par le général Santerre, afin de protéger la délivrance d'une réquisition en grains, ont été saisies la nuit pendant leur repos et n'ont obtenu leur liberté qu'après que les officiers se sont livrés en otage". (Lettre au Comité de salut public, Orléans, 3 pluviôse).
Les troubles de Belleville s'étaient produits, en effet, à cause de l'approvisionnement des grains à Léré, à Belleville, à Santrange, à Châtillon-sur-Loire.

Le 11 pluviôse an II, Lefiot prenait un arrêté contre (de) Bonnétat, ci-devant seigneur de Pierrefitte-ès-Bois, pour qu'il fût mis en état d'arrestation dans la maison d'arrêt de Gien, à cause de son incivisme et de son ardeur contre-révolutionnaire.
Toute une agitation s'était produite (Lettre de Lefiot, datée de Gien, 6 pluviôse, au Comité de salut public) vers cette ligne qui sépare les départements du Loiret et du Cher, à Belleville, à Léré, à Boullerai, à Assigny, à Savigny, etc. - On y traitait déjà les attroupés de brigands de la Vendée. "Il s'en faut de beaucoup que le fanatisme soit atterré dans le pays où je suis", dit Lefiot. Dameron et Legendre, députés de la Nièvre, s'étaient aussi préoccupés de cet état des esprits.

L'assemblée élective du département de la Nièvre, le 29 vendémiaire an IV, avait nommé comme administrateurs du département Joseph-Philippe Lavenne, Bouard, Gourjon, Languinier et Decolons l'aîné ; Colas était secrétaire général ; Decolons, ayant donné sa démission, avait été remplacé par Leblanc-Bellevaux.
Ces hommes politiques étaient du nombre de ceux qu'on avait désignés jadis comme des fédéralistes et qui conservaient encore quelque attachement à la forme républicaine. Par arrêté du Directoire exécutif du 19 frimaire, ils furent remplacés, sur le rapport du représentant du peuple Bezout, venu dans la Nièvre pour réagir contre l'action des représentants Guillemardet et Laurenceot, par Passot, Gallois, Parent l'aîné, de Clamecy ; Bernard Tenaille, fabricant à Clamecy, et Jousselin, de La Charité ; Joly fut nommé procureur général-syndic et Edme Trottier-Champmartin, marchand, secrétaire général.
Quelques jours après, les administrateurs municipaux de Clamecy et de Cosne avaient été destitués.

A Clamecy, les anciens fédéralistes Maraucourt, Héreau l'aîné, Tenaille-Saligny, Masson et Thomas, avaient été remplacés, sur l'ordre du Directoire exécutif, par André Gallois, Jobert père, Edme Pillavoine le flotteur, Binet et Etienne-Laurent Parent-Charlet, homme de loi.

A Cosne, les nouveaux administrateurs municipaux, dans lesquels le Directoire exécutif avait placé sa confiance, furent Grangier La Marinière, Buché, Roux, Lahaussois et Clermonté fils l'aîné.

A Nevers, l'administration municipale était composée d'anciens jacobins, amis de Fouché ; les Chaix, les Bompois, les Callot, les Seigneur, les Prohaska, détenus comme terroristes et mis en liberté par Bezout, ainsi que les deux Parent que la population à Clamecy avait chassés, gouvernaient la ville de par le despotisme parlementaire, mais sans appui sur la foule.

Les commissaires du gouvernement étaient Denis Bonguelet, Claude Cartelier, Brutus Gobet et Mucius-Scaevola Frottier, qui représentaient le jacobinisme.
Leur impuissance haineuse et inquiète résulte des arrêtés et des proclamations qui se précipitent sur le papier, mais auxquels on n'obéit pas : mesures de sûreté générale, arrêtés contre les prêtres rebelles aux lois dont il faut purger le sol de la République, arrêtés pour rassembler les réquisitionnaires grâce aux efforts de Desclayes, de Guillier, ex-agent militaire à Clamecy, de Chevalier le jeune, de Brutus-le-Magnanime ; proclamations contre les chouans ; "un chouan est celui qui, ami du brigandage et de l'anarchie, ne connaît plus le frein des lois, la voix du magistrat, et qui veut que tous les citoyens se massacrent dans leurs réunions, comme dans ce champ où s'entretuèrent les soldats de Cadmus."

Les "respectables habitants des campagnes" auxquels les administrateurs faisaient appel, n'en replantaient pas avec plus d'empressement les arbres de la liberté, qu'on avait détruits un peu partout "sous l'infâme réaction thermidorienne". L'administration était sans force contre l'esprit du pays : lisez le rapport sur la situation de l'esprit public dans le département de la Nièvre pendant le cours de pluviôse an IV."

Dans les cantons de Brutus-le-Magnanime, de Cosne, de Pouilly, les agents s'abstiennent de travailler pour la République. A Luzy, les fonctionnaires osent "s'asseoir à la table d'un nommé Marion, prêtre réfractaire". Dans maints endroits, "les fonctions populaires sont tombées au pouvoir de quelques prêtres fanatiques et fripons", qui ont pour protecteur "un personnage fameux, investi d'un grand pouvoir, Guillerault", etc.

En effet, une campagne acharnée contre les administrateurs du département nommés par le Directoire, en remplacement des anciens administrateurs élus qui avaient été destitués comme royalistes, était menée par le représentant Guillerault en faveur des libéraux fidèles à la liberté, mais hommes d'ordre prévoyants. Ce conventionnel, qui cependant avait voté la mort du roi, mais qui subissait l'influence modératrice de l'actrice qui était alors sa maîtresse, avait, dans des brochures nombreuses et dans un journal, le Batave, attaqué la probité et les talents administratifs des jacobins investis de la confiance du Directoire. Ces derniers, "vieux amis de la liberté", n'osaient imposer leurs volontés au pays qu'en prétendant hypocritement "que le voeu de la dernière assemblée de la Nièvre, où la voix des patriotes était comprimée, n'était que le voeu des ennemis de la République et non pas celui du peuple". (Réponse des administrateurs du département de la Nièvre à la lettre adressée au Directoire exécutif le 26 nivôse dernier par Guillerault, député au Corps législatif. Séance publique de l'administration centrale du 8 pluviôse an IV.)

Ils ne disaient pas vrai quand ils se vantaient d'avoir anéanti le fanatisme, obtenu que l'emprunt forcé se payât avec empressement et fait aimer la Constitution de l'an III.
On a dit que, de même qu'elle le fut en Vendée, la réquisition avait été le motif de l'insurrection sancerroise. Elle n'en fut pas même l'occasion. Il est exact que les chefs du mouvement ont compté sur les réquisitionnaires comme auxiliaires. Mais la vérité est que la réquisition y fit plus de bandits et de vagabonds que de partisans royalistes.
On doit borner toute réflexion, de ce côté, à faire envisager le manque absolu d'empressement patriotique des conscrits comme preuve du peu d'attachement des jeunes gens au régime nouveau.

Pour indiquer quelle fut l'intensité de l'agitation royaliste dans la Nièvre, rappelons un ensemble de faits qui ont coïncidé avec la révolte sancerroise.

Un matin on constatait que les arbres de la liberté avaient été abattus à Mesves, à Saint-Sulpice, à Asnan.
A Brinon, les femmes menaçaient l'agent national de le couper en morceaux s'il ne laissait sonner les cloches et ouvrir l'église.
Les réquisitionnaires peuplaient les bois et servaient d'émissaires pour colporter les nouvelles et agiter les hameaux les plus éloignés des villes ; sans qu'il fût besoin d'entente préalable, ils se trouvaient, pour le moment, royalistes.
Dans toutes les communes, les agents du gouvernement signalaient des malveillants qui mettaient le nez au vent.

Voici ce que l'un des plus instruits et des plus intelligents agents de la République, Piron, ancien curé de Fours, ancien administrateur du département, qui devait être fonctionnaire de l'Empire et le poète ordinaire de Napoléon Ier dans le département, écrira de La Nocle à l'administration centrale (23 germinal an IV) :
"Il est de notre devoir de vous faire part de l'esprit public qui nous environne depuis que la révolte de Sancerre est connue dans le pays. Le peuple est inquiet, on le travaille ; il se refuse à l'exécution des lois et des arrêtés de ses magistrats ...
Le 21, on a sonné les cloches dans les huit communes du canton pour l'organisation de la garde nationale. Dans plus de la moitié, personne ne s'est présenté.
On tient des propos contre-révolutionnaires, et si les brigands faisaient un mouvement dans les cantons de Luzy et de La Nocle, le peuple, qui paraît oublier les grands bienfaits de la Révolution, se rangerait parmi les royalistes ...
Il y a ici très-peu de propriétaires.
La majeure partie des grands biens nationaux qui couvrent le canton ne sont pas encore vendus et la plupart de ceux qui en ont acheté n'y demeurent pas.
La masse du peuple paraît regretter le règne de ses anciens préjugés ...
Ce n'est que depuis dix-huit mois que l'opinion a été ainsi corrompue. Les années précédentes, nul canton n'avait été plus ardent pour la Révolution. Le prêtre Lambert y a fait le plus grand mal ..."

On remarquera, en passant, que la famille de Vogué était propriétaire aussi bien à La Nocle et à Fours que dans le Sancerrois, et que des familles entières d'ouvriers verriers avaient été transportées à Ivoy-le-Pré et à Bourcard, centre du mouvement sancerrois, où nous les retrouveront.

En pleine insurrection sancerroise, le commissaire du Directoire exécutif près l'administration municipale du canton de Cosne allait écrire à l'administration centrale du département (13 germinal) :
"Qu'inutilement il a essayé de faire rassembler au chef-lieu de canton les soldats de la première réquisition et les militaires revenus des armées ; que les efforts de son collègue près la municipalité de Donzy ont été également infructueux ; que les fuyards, excités par des conseils perfides et par l'espoir de l'impunité, se sont retirés dans les bois, la plupart armés de fusils ; que la gendarmerie n'est pas suffisante pour les réduire, et que, d'ailleurs, on pourrait craindre que ces fuyards ne vinssent à former un attroupement à l'imitation de ceux du Cher qui, déjà, ont établi une espèce de Vendée et menacent le canton de Sancerre ; qu'il serait à désirer que le département pût obtenir du gouvernement une police armée qui serait stationnée à Cosne ; qu'avec vingt-cinq dragons ou un plus grand nombre, qui seraient tirés de la commune d'Orléans, réunis à un détachement d'infanterie de ligne, la loi serait respectée ...
Que la proximité des points du département du Cher où les manoeuvres séditieuses se sont manifestées avec plusieurs cantons du département de la Nièvre, la désobéissance des réquisitionnaires aux lois et arrêtés du gouvernement qui les rappellent à leurs drapeaux, les manoeuvres que les royalistes ligués avec les prêtres réfractaires et leurs partisans ne cessent d'employer pour allumer la guerre civile, sont de nature à craindre que la tranquillité publique ne soit profondément troublée ...
Que la malveillance et le royalisme s'agitent en tous sens et qu'il y a danger imminent pour les cantons de Cosne, Neuvy, Pouilly et La Charité ..."

Voici ce qu'écrivait l'administration centrale du département le commissaire du pouvoir exécutif près le tribunal de police correctionnelle de Clamecy le 22 germinal :
"Le commandant de la garde nationale a rassemblé le bataillon, à l'effet de faire sortir des rangs les jeunes gens de bonne volonté. Eh bien ! l'assemblée battue et le rappel à l'heure indiquée n'ont produit aucun effet. On a délibéré et arrêté qu'on battrait la générale ; ce qui a été exécuté et n'a produit qu'un rassemblement de quarante à cinquante hommes à barbe grise. Personne ne s'est offert de bonne volonté ...
L'insubordination, l'agiotage, l'égoïsme et le fanatisme sont les principes de tous ceux qui ne sont pas allés à Cosne ..."

... à suivre ...

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