CIRCONSTANCES DE LA MORT DE ARMAND-CHARLES TUFFIN DE LA ROUERIE
ARMAND-CHARLES TUFFIN DE LA ROUERIE
Gentilhomme breton, chef d'une conspiration royaliste dans la Vendée et l'Anjou, contre la Convention.
Il fut recueilli au château de la Guyomarais, situé sur la lisière de la forêt de la Hunaudaye, le 9 novembre 1792, par M. de la Guyomarais. Il mourut, le 30 janvier 1793, épuisé par des courses continuelles, la nuit, dans une saison froide et pluvieuse, après deux semaines de maladie, dans une petite chambre du château qui porte encore le nom de Chambre de la Rouerie. Il fut enterré secrètement dans un petit bois attenant presque au jardin du château.
Sur la dénonciation d'un traître, la Convention envoya en Bretagne deux émissaires du Comité de sûreté générale, Laligand-Morillon et Barthe, qui procédèrent le 26 février à l'exhumation, après avoir fait avouer au jardinier Perrin la maladie, la mort et le lieu de la sépulture. L'identité constatée, on trancha la tête du cadavre et, après avoir remis le corps dans la fosse, ils la portèrent à M. et à Mme de la Guyomarais, en leur demandant s'ils la reconnaissaient ; Monsieur de La Guyomarais dit alors : « Soit, il n'y a plus à nier. Voilà bien la noble tête de l'homme qui si longtemps vous a fait trembler". La famille de la Guyomarais, arrêtée et traduite devant le tribunal révolutionnaire de Paris, fut envoyée à l'échafaud le 18 juin 1793. Échappées par miracle au supplice, Mesdemoiselles Hyacinthe et Agathe de la Guyomarais enterrèrent la tête de la Rouerie, la nuit, dans un coin du jardin. Cette tête fut plus tard exhumée et déposée sous l'autel de la chapelle du château (Voir les souvenirs et campagnes, par le général de la Motte-Rouge). Le crâne est découvert en 1877 et remis à la famille La Belinaye (wikipédia)
- Le portrait d'Armand-Charles Tuffin, chevalier, seigneur marquis de la Rouerie, vicomte des Portes, etc., brigadier général au service des Etats-Unis d'Amérique, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et de Cincinnati se trouve actuellement au château de la Guyomarais. Sa femme s'appelait Louise-Caroline Guérin, marquise de Saint-Brice. Il signe : LA ROUERIE.
Documents inédits sur l'histoire de la
Révolution en Bretagne et Vendée
publiés par A. Joubert
1889