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La Maraîchine Normande
8 février 2013

BÉATRIX-ÉTIENNETTE RENART DE FUCHSAMBERG D'AMBLIMONT ♣ L'AMIE DES VENDÉENS (BOISMÉ 79)

 

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Béatrix-Étiennette Renart de Fuchsamberg d'Amblimont naquit à Paris, le 17 avril 1764. Elle eut pour parrain et marraine les deux grandes puissances du jour, le duc de Choiseul, qui gouvernait la France, et la duchesse de Gramont, qui gouvernait le duc de Choiseul, son frère. La cérémonie du baptême eut lieu à Saint-Eustache : en voici l'acte :

"Du jeudy 19e avril 1764 fut baptisée Béatrix-Etiennette, née de mardy dernier, fille de très-haut et très-puissant seigneur Claude-Marguerite-François Renard de Fuchamberg, comte d'Amblimont, seigneur de Saint-Fort, le Bouquet et autres lieux, lieutenant de vaisseaux du Roy et chevalier de l'ordre de Saint-Lazare, et de très-haute et très-puissante dame (Marie-)Anne de Chaumont-Quitry, son épouse, demeurants rue du Sentier. Le parrain Monseigneur Etienne-François, duc de Choiseul, pair de France, chevalier des ordres du Roy et de la Toison d'or, lieutenant général des armées de Sa Majesté, colonel général des Suisses et Grisons, grand-maître et surintendant général des postes et relais de France, gouverneur de la province de Touraine et de Mirecourt, grand bailly du baillage de Haguenau, ministre et secrétaire d'État aux départements de la guerre et de la marine ; la marraine très-haute et très-puissante dame Béatrix de Choiseul, épouse de très-haut et très-puissant seigneur Antoine (-Antonin) de Gramont, pair de France, souverain de Bidache, brigadier des armées du Roy, gouverneur des royaumes de Navarre et païs souverain de Béarn, gouverneur particulier des villes et citadelles de Bayonne et de Pau, seigneur de la Motte, Beuron et autres lieux ; le père absent, de présent sur mer commendant la Ferme.
CHOISEUL DUCHESSE DE GRAMONT - LE DUC DE CHOISEUL
- SECOUSSE."
(Archives de famille)

Le temps de son enfance fut partagé entre Paris et le château de Saint-Fort-sur-Gironde ; durant quatre années elle vécut auprès de son oncle le comte de Quitry "un gentilhomme de la vieille roche", dont elle a laissé un portrait peint au vif.

En 1779, la jeune fille est dans sa seizième année. Voici le moment de songer à l'avenir. Le duc de Choiseul, qui comptait de précieuses amitiés, - La Reine et le duc de Penthièvre, - s'était chargé de parler de sa filleule à la Reine, et, pour première faveur, Mlle d'Amblimont avait obtenu du Roi la survivance de l'appartement de sa mère à l'Arsenal. Après elle, Sa Majesté la réservait au comte d'Artois.

A cette même époque, Étiennette fut présentée au duc de Penthièvre et à sa belle-fille, la princesse de Lamballe. Elle plut à la Princesse, qui, charmée de sa grâce et de sa vivacité, s'éprit bientôt pour elle d'une affection véritablement maternelle. La présence de la jeune fille devint si nécessaire à la Princesse que celle-ci voulut la garder auprès d'elle. Son bonheur fut de la former suivant ses goûts, et sur les leçons qu'elle-même avait reçues. Compagne inséparable de Mme de Lamballe, Melle d'Amblimont la suit dans ses voyages aux différents châteaux du duc de Penthièvre, à Eu, à Vernon, à Sceaux, à Crécy, à Anet, à Rambouillet.

Mme de Lamballe, qui prenait au sérieux son rôle maternel, songea de bonne heure à choisir le mari d'Étiennette ; les prétendants ne se firent pas attendre. Dans le nombre se trouva un jeune enseigne de vaisseau, riche, de bonne maison, aimable et de figure avenante, le comte de Lâge de Volude.

Le contrat dressé avec l'agrément du Roi, de la Reine, de Monsieur, du comte d'Artois, de Madame Élisabeth, de Mesdames Adélaïde, Louise et Sophie de France, du duc de Penthièvre et de la princesse de Lamballe, fut signé à Versailles, le 13 janvier 1782, par Leurs Majestés et la Famille Royale, et le surlendemain à l'Arsenal, chez Mme d'Amblimont. C'est le 16, qu'eut lieu la cérémonie religieuse, dans la chapelle particulière de l'Hôtel de la Guerre. L'évêque de Saintes, Mgr de la Rochefoucauld-Bayers, officia en présence d'une brillante assemblée. Les témoins de Melle d'Amblimont étaient : son oncle, le comte de Quitry, brigadier de cavalerie, et ses cousins, le marquis de Castellane, maréchal de camp, chevalier d'honneur de Madame Sophie de France, et le comte de Moriolles, maréchal de camp.

Le jeune marié n'avait que dix-neuf ans ; il était né le 27 février 1763, au château d'Asnières, en Saintonge, et avait été présenté au baptême le 10 novembre 1766, en la chapelle du château de Coetilliau, en Bretagne, par son grand-père le comte de Kergariou, et par sa cousine germaine Melle de Guébriant, la future marquise de Las-Cases, qui devint dame d'honneur de la princesse de Lamballe. Le jeune couple est installé à l'Arsenal pour tout le temps de sa lune de miel, pendant qu'on lui prépare son appartement à l'Hôtel de Toulouse. Il court les bals, les spectacles, les dîners, les promenades ; il est de toutes les fêtes brillantes, à Versailles et à Paris ... Et ce sera ainsi jusqu'au jour où sonnera le tocsin de la Révolution.

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De cette union naîtront trois filles : Marie-Louise-Stéphanie-Béatrix-Nathalie (mariée le 20 mars 1802 à Thomas Sumter) ; Anne-Joséphine-Françoise-Stéphanie (mariée le 7 mars 1809 avec Louis-François Isle de Beauchesne) ; Jeanne-Henriette-Calixte-Stéphanie, le 19 février 1790, baptisée le 17 juin, elle eut pour parrain et marraine, son grand-oncle, le comte de Chaumont-Quitry, et sa bisaïeule, la comtesse de Kergariou, morte à Madrid pendant l'émigration.

En 1788, la Princesse et sa jeune amie firent une excursion dans l'ouest de la France. Elles s'arrêtèrent entre autres à Fontevrault, chez l'abbesse, Mme de Pardaillan d'Antin.

De 1794 à 1800, Mme de Lâge résida en Espagne. Pendant ce laps de temps elle fit toutefois un voyage en Suisse et en Angleterre : Elle était à Edimbourg au mois de mai et au mois de juin de l'année 1796.

Le 14 février 1797, l'armée navale, sous les ordres de don Josué de Cordoba, se trouve à la hauteur du cap Saint-Vincent, en face de la flotte anglaise conduite par l'amiral Jervis. D'Amblimont, qui commande une division, monte le Comte de la Règle, un vaisseau à trois ponts de 110 canons. L'affaire tourne mal du côté des Espagnols. La bataille est perdue. Alors, avec son impétuosité ordinaire, d'Amblimont se jette au centre même des ennemis. Il a dans sa Tactique navale posé un exemple qu'il veut mettre en pratique ; celui d'un seul vaisseau qui arrête un flotte victorieuse. Le succès répond à son jugement et à l'audace de sa manoeuvre ; il sauve sa division ; mais la mort le frappe au milieu du triomphe : un boulet lui coupe le corps en deux. L'Espagne a gardé le souvenir du glorieux général tué pour elle, "dexando en la marina espanola la memoria de un pundonoroso gefe y de un soldado bizarro ; recuerdo que siempre se menciona en los anales de nuestra armada con orgullo y con honra," suivant les termes d'un certificat du directeur général de la flotte.

Quatre années auparavant, son frère, le vicomte de Volude, avait été frappé par une balle française à Quiberon. Il pouvait obtenir un sursis en cachant son âge ; on l'exhortait à le faire ; son oncle, M. de Kergariou, qu'il interrogeait du regard, lui répondit : "La vie n'est pas d'un prix égal à la vérité ; mieux vaut mourir que de mentir." Et Volude et son oncle, tous deux résignés, allèrent à la mort.

Ainsi les deuils se succèdent : après le beau-père, le beau-frère ; après le beau-frère, le père ; après le père, le mari ; et voilà venir le tour d'un enfant : la petite Calixte meurt à Madrid, le 12 avril 1800. Elle était à peine âgée de dix ans.

Le 14 septembre 1800, Mme de Lâge rentre en France. Après sept années d'absence, il lui fut donné la joie de pouvoir embrasser sa mère. Mme d'Amblimont alors n'habitait plus Bordeaux. Saint-Fort ayant été vendu par le domaine national, elle avait été s'installer à Saintes, où elle retrouvait la plupart des parents et des amis de son mari sortis des prisons de la Terreur ou rentrés de l'étranger. C'est là que se rendit Mme de Lâge avec Stéphanie, qu'elle ramenait d'Espagne.

A sa rentrée en France, Mme de Lâge avait fait des démarches pour obtenir sa radiation de la liste des émigrés. L'arrêté qui fut pris à ce sujet le 12 messidor an IX (1er juillet 1801), la replaça en possession de ses biens non vendus. Mais que lui restait-il de la fortune de son père et de son mari ? La république avait aliéné les biens de M. d'Amblimont pour une somme de 526.555 francs et ceux de M. de Lâge pour celle de 1.009.748 francs. Elle avait oublié deux maisons situées à Rochefort : l'hôtel de M. d'Amblimont, sur la place des Capucins où la commune avait installé les services de la mairie, et la maison de Mme d'Amblimont, dans le port. Le 8 frimaire an X (29 novembre 1801), Mme de Lâge vendit l'hôtel de son père au citoyen Philippe Augier, négociant et sous-préfet de l'arrondissement. Elle put donner en dot à l'une de ses filles la maison du port. En même temps, elle chercha à recouvrer quelques lambeaux des biens de la famille ; elle essaya à cette occasion plusieurs arrangements, entama plusieurs procès ; mais elle échoua. Elle ne fut pas plus heureuse dans la revendication de l'appartement de sa mère à l'Arsenal : le Gouvernement s'en était emparé et l'avait affecté à la Bibliothèque.

 

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Le 20 mars 1802, la fille aînée de Mme de Lâge, Nathalie, revenue d'Amérique, épousait M. Sumter, le chargé d'affaires des États-Unis, fils du général Thomas Sumter, membre du congrès et l'un des plus illustres compagnons d'armes de Washington.

Au mois de mars 1809, Mlle Stéphanie de Lâge épousa, à Saintes, M. le comte d'Isle de Beauchaîne, fils du marquis d'Isle, ancien lieutenant- colonel de Noailles-dragons, et de Mlle du Breuil de Théon, - deux noms de vieilles races saintongeaises.

Mme d'Amblimont mourut le 4 mai 1812. Plus que jamais Mme de Lâge éprouva le besoin de voyager ; elle ne saurait longtemps rester au même lieu ; ainsi on la rencontre à Bordeaux, à Agen, à Toulouse, à Montpellier, à Nîmes, à Paris, à Versailles, à Rambouillet, au Lac, à Citran, à Clisson, à la Bretesche, à Esclimont, à Dampierre ; elle ira mourir en pays étranger. Montpellier, le Lac, Citran et Clisson, la Bretesche, Esclimont et Dampierre, c'est pour elle Mme de Ginestous, Mme de Monteil, Mme de la Rochejaquelein, Mme de Durfort, Mme de Luynes.

Clisson a un attrait de plus : le château, situé en plein Bocage, à Boismé auprès de Bressuire, est au centre de ces populations dévouées à la royauté et encore frémissantes de la lutte des chouans et des bleus. L'âme d'Étiennette se sent là plus à l'aise que partout ailleurs : elle y sympathise avec les sentiments et avec le paysage.

En 1825, surprise par la maladie à Rambouillet, Mme de Lâge fit un testament, acte suprême écrit tout entier de sa main : c'est une admirable profession de foi politique mêlée aux plus tendres souvenirs de l'amitié ou de la reconnaissance. En face de la mort, voici l'expression de ses dernières pensées :

"Je donne à la cure de Boëmé, paroisse de Clisson, ce que je viens d'acheter dans cette paroisse, et qui autrefois dépendoit de la cure. J'écris cette volonté dans la crainte de mourir avant d'avoir eu le tems de remplir les formalités pour cette donation, quoique je sois bien sûre que le premier soin de mes enfans sera d'exécuter mes intentions à cet égard, car elles savent bien que je n'ai pu acheter un bien du clergé que pour le rendre au clergé.
Je prie monsieur l'abbé Joubert, curé de Boëmé, d'accepter cette donation, à charge, premièrement, qu'il sera dit quinze messes par an : une pour ma mère, mon père, mon mari, mon beau-père, mon beau-frère, Mde Louise de Polastron, Mde Henriette de Durfort, Mr Edmond, Mde la princesse de Lamballe, Mde la duchesse d'Orléans, née Penthièvre, Mr de St Marc, vieillard ami de ma famille, qui, me sachant ruinée, m'a laissé un legs en mourant, Mde Coutanceau et Mr Perrier, qui ont exposé leur vie pour sauver la mienne en me cachant chez eux lorsqu'on vint me chercher pour me mener au Tribunal révolutionnaire du tems de la Terreur, et deux messes pour moi, une le jour de ma mort, l'autre le jour de St Etienne, mon patron. Secondement, je demande qu'on entretienne constamment le plus vieux pauvre de la paroisse, homme ou femme ; cet entretien consistera à lui donner son pain blanc, sa provision de beurre, un pot au feu par semaine et de quoi se couvrir ; troisièmement, qu'il sera permis de faire à mes frais un petit caveau sous le porche de l'église, en face de la croix du cimetière, laissant l'espace nécessaire pour pouvoir au besoin raccomoder les murs de l'église sans toucher à ma tombe. Sur ma tombe on mettra une pierre, sur laquelle sera gravé une croix, et au bas : Icy repose l'amie des Vendéens. Pas autre chose ; pas mon nom. Ce caveau voûté sera élevé de manière à ce que mon corps ne soit pas dans la terre. J'espère que nos bons paysans vendéens, en entrant à l'église, élèveront quelquefois leur coeur vers Dieu pour moi. Je me recommande bien aux prières de leur respectable curé monsieur l'abbé Joubert.

A Rambouillet, 20 octobre 1825.

BÉATRIX- ÉTIENNETTE FUCHSAMBERG D'AMBLIMONT-DELAGE.

C'est la vénération dont je suis pénétrée pour monsieur le curé et l'espoir qu'il priera Dieu pour moi et pour ceux que j'ai tant aimés qui m'a déterminée à ce que je fais aujourd'hui, et aussi mon sentiment pour les Vendéens et le désir que mon corps repose au milieu des bons paysans qui ont tout sacrifié à Dieu et au Roi."

Mme de Lâge était à Bade lorsque la mort l'enleva le 7 décembre 1842, à l'âge de soixante-dix-huit ans. Elle s'éteignit doucement, sans secousse, sans lutte, préparée au grand voyage de l'éternité. Elle demanda à être enterrée à Boismé, dans une chapelle appartenant à M. le marquis de la Rochejaquelein, où reposait déjà sa petite-fille Marie Sumter, et elle pria M. le baron de Sèze, qui l'avait assistée à ses derniers moments en véritable ami, d'accompagner sa dépouille jusqu'à Orléans.

 

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Son acte de décès est inscrit sur les registres de Bade : voici la traduction textuelle de cet acte.

"En l'année mil-huit-cent-quarante-deux, le sept décembre, à onze heures et demie du matin, mourut ici, et le quatorze décembre, à dix heures et demie du matin, fut bénie en cette église, pour être le quinze décembre transportée à Bohemé, près Clisson, en France, et être enterrée dans son caveau de famille, Madame la marquise Étiennette-Béatrix d'Amplimonte de Delage, née d'Amplimonte, âgée de 78 ans, née à Paris, demeurant ici, veuve du défunt capitaine de vaisseau de la marine royale d'Espagne, le marquis d'Amplimonte de Delage.
Témoins : les bourgeois d'ici, Valentin Blosz, premier instituteur, et Joseph Wagner, procureur de la ville.
Bade, le 14 décembre 1842.
GROSHOLZ".

Extraits du livre : Souvenirs d'émigration de MADAME LA MARQUISE DE LAGE DE VOLUDE, Dame de S.A.S. MADAME LA PRINCESSE DE LAMBALLE - 1792-1794
Lettres à MADAME LA COMTESSE DE MONTIJO
publiées par M. LE BARON DE LA MORINERIE
Imprimerie d'Auguste Hérissey - Évreux - 1869

 http://books.google.fr/books?id=65IEAAAAYAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

 

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Le portrait de Nathalie Sumter (voir plus haut) ainsi que celui d'Etiennette, sont extraits du livre : L'ALBUM VENDÉEN de Louise de La Rochejaquelein - Légende revécue - Clisson 1826 - Edition originale - Association des descendants des La Rochejaquelein - 1992 - Clichés Jean Caillé, Saint-Fulgent.

Les notes biographiques sont de Michel Chatry qui indique pour ces deux portraits : "Personnage inconnu".

♣♣♣

A propos de l’impasse qu’avait faite Michel Chatry sur ces deux personnages, il faut savoir que cette réédition de l’album de Louise de la Rochejaquelein date de 1992. Il y a fort à parier qu’il a dû trouver des informations depuis. Ce qui est plus étonnant, c’est qu’Amblard de Guerry et les descendants La Rochejaquelein n’aient pas eu d’informations à cette époque.

Bonne continuation pour ce blog d’une richesse extraordinaire et sur lequel, je sais que tu passes des journées entières. Bravo ma femme !

Le Loup

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Commentaires
S
Pour les lecteurs qui s'intéresseraient également à cette question : Le Château d'Asnières en Saintonge se situe à Belluire (17)
Répondre
H
Bonjour<br /> <br /> Pourriez-vous me dire où est situé le Château d'Asnières en Saintonge, où est né en 1763 le comte de l'Age de Volude. Je ne parviens pas à le trouver. Merci d'avance.<br /> <br /> Josette Hoffmann<br /> <br /> Château de l'Age de Volude<br /> <br /> 16490 - Alloue<br /> <br /> attarjh16@orange.fr
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