LOUIS-URBAIN COUETTE, Curé de Saint-Hilaire-le-Vouhis
Originaire, paraît-il, du diocèse de Blois, M. Couette fut vicaire de St-Germain-la-Plaine (1782), puis de Saint-Martin-des-Noyers (1787), et, peu après, curé de St-Hilaire-le-Vouhis. Le 11 septembre 1788, il assistait en cette dernière qualité à la bénédiction de la chapelle du Parc-Soubise en Mouchamps. Ayant refusé le serment schismatique, il fut inscrit sur la liste des prêtres du district de la Roche-sur-Yon dont la déportation fut décrétée par le directoire du district ; mais il réussit à s'échapper, et se réfugia dans sa famille. Il ne revint plus en Vendée. Le 10 novembre 1802, il habitait Blois, d'où il écrivit à M. Mazierre, ancien curé constitutionnel de Montournais, devenu chef de bureau à la préfecture de la Vendée :
"Monsieur,
J'ai prié M. Lanoue, archiviste de notre département, de vous demander une copie de l'acte de délibération du directoire du département de la Vendée relativement à mon traitement de curé de St-Hilaire-le-Vouhis. Vous lui avez répondu que les registres du district de la Roche ainsi que ceux du département avaient été brûlés lors de l'invasion de ces chefs-lieux par les insurgés et qu'il fallait faire faire une enquête par les maire et adjoint de la commune de St-Hilaire-le-Vouhis, signée du maire, des officiers municipaux, notables et procureur-syndic de ladite commune en 1790 et 1791 ; j'ai écrit au maire à ce sujet, mais M. Lanoue et mois pensons qu'un certificat de votre part, légalisé par le Préfet de la Vendée, qui attestera l'impossibilité de délivrer des extraits à cause de l'incendie général des papiers tant du département que du district, sera nécessaire. C'est pourquoi je vous serai obligé de me le délivrer revêtu de toutes les formalités, et me le faire passer à Blois sous le couvercle de Mlle de l'Homme, place Louis, à Blois.
J'ai l'honneur d'être, avec les sentiments que vous m'inspirez, etc
COUETTE
Ci-devant curé de St-Hilaire-le-Vouhis."
Les Archives départementales ne nous révèlent pas la suite donnée à cette affaire, et le nom de M. Couette ne figure plus sur aucun document.
Sous la Révolution, Saint-Hilaire-le-Vouhis fut appelé la Voulheraye. La cure fut vendue nationalement le 28 vendémiaire an V, et, en thermidor an XIII, un généreux particulier, M. Boutoteau, fit don à la paroisse d'un nouveau presbytère.
Revue du Bas-Poitou
1901 - 2e livraison