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La Maraîchine Normande
10 janvier 2013

UN TEMOIGNAGE SUR LES GUERRES DE VENDEE ♣ LE JOURNAL DE NICOLAS POINCENET ♣ 1ère partie

BLEUS 8

 1ère partie

Nicolas Poincenet - qui fut soldat de la République et de Napoléon - va nous parler, nous raconter des épisodes de sa carrière militaire. Elle commença tardivement dans la guerre de Vendée ; il avait déjà 31 ans. Elle n'était pas achevée 15 ans après. Et il ne s'était pas élevé alors au-dessus des grades modestes de caporal et de fourrier.

Ce paysan Champenois, attaché à sa terre, a entre autres traits communs avec ceux qu'il combattra pendant plusieurs années, l'aversion pour le service militaire. Quand il quitte le pays natal pour Paris, en mai 1874, c'est non seulement, "pour chercher fortune ailleurs", comme il l'écrit, mais aussi pour échapper au service. Il a 23 ans et, dit-il, on n'a pas pensé à lui car il était très petit ... Il faut en profiter. Quand la guerre commencée, la Convention décrètera la levée de trois cent mille hommes, qu'il sera appelé pour tirer au sort, "je n'y fus pas, dit-il, et je fus oublié par hasard ..." Il donne sa démission de surveillant du dépôt des remontes générales de la République, à Moulins, et se rend à Paris, "croyant y être en sûreté comme autrefois pour ne pas servir".

Les Vendéens, fort peu zélés comme lui pour la milice royale, venaient alors de s'insurger contre l'incorporation forcée dans les armées républicaines. Poincenet se décida à partir pour les combattre ; non sans hésiter ni sans consulter auparavant ses parents et ses amis. Puisqu'il faut absolument être soldat, il s'engagera dans ce qu'il considère comme une opération de police rapide et facile. Il prendra place dans l'un des derniers bataillons formés de volontaires Parisiens. Ils seront libérés de leurs obligations militaires grâce à une victoire remportée "en huit jours", d'après le Moniteur, le journal officiel du temps. Poincenet y a cru ... Il sera loin du compte ...

Les Vendéens combattaient pour ne pas servir et Poincenet pour servir le moins possible. Mais les soldats de l'armée catholique et royale avaient un grand avantage sur les volontaires avec primes des bataillons Parisiens, "les héros des 500 livres". Ils avaient la foi et l'enthousiasme . Le zèle révolutionnaire des volontaires qui était plutôt indiscipline et désordre et leur patriotisme au rabais en feront pour les Vendéens d'assez piètres adversaires, au début surtout.

Revenu en Champagne dans la force de l'âge, Nicolas Poincenet s'avisa, après la fin des guerres, qu'il lui serait agréable de garder "un petit détail des affaires tant civiles que militaires" dont il avait été témoin. C'était le 1er août 1816. Il commença à rédiger le manuscrit autographe que nous avons eu sous les yeux ; un grand registre cartonné blanc, livre de raison, car il commence par 25 pages de comptes et aussi livre de souvenirs intitulés "Ma Vie" (69 pages). Le manuscrit prend fin en janvier 1819, interrompu peut-être  brutalement par la mort de l'auteur. Poincenet annonce en effet à la page 67 qu'il racontera un fait survenu en 1810. Il n'a pu aller jusque là.

Les souvenirs sont assez explicites pour les débuts de Poincenet et surtout pour la grande période de la guerre de Vendée (1793-1794). C'est cette seconde partie que l'on trouvera ici. Jusqu'en 1800, Poincenet a encore son rôle à jouer dans les guerres de l'Ouest. La fin du manuscrit est un carnet de route, une énumération de lieux d'étapes et de cantonnements, avec quelques observations le plus souvent très sommaires.

Il n'est pas nécessaire de démontrer l'intérêt des souvenirs des soldats, des troupiers qui n'ont jamais atteint les grades d'officiers. Si l'histoire des Français n'est pas uniquement celle de leurs gouvernements, l'histoire militaire n'est pas tout entière stratégique et tactique et renfermée dans les états-majors. Il faut connaître les plans et les ordres, mais il faut connaître aussi ceux qui les ont exécutés et comment ils le firent.

Dans la guerre de Vendée particulièrement, le comportement de la troupe introduit beaucoup d'imprévu. Ici, ce sont des traits d'humanité substitués à l'application implacable du régime de la Terreur. Ailleurs, c'est le pillage et la cruauté des soudards endurcis opposés à la volonté modératrice des chefs. L'insurrection des volontés individuelles engendre partout la confusion. Telle région subit une répression féroce quand le pays voisin bénéficie d'un calme relatif. Le soldat nous renseigne sur les actes véritables de ses chefs les plus directs et ils ne sont pas toujours conformes aux ordres reçus d'un échelon supérieur. Il nous ouvre des perspectives sur les rivalités des généraux entre eux ou des généraux et des administrations départementales et locales. En outre, l'histoire de cette guerre est humanisée quand elle nous raconte davantage la vie, les aventures, les sentiments de la piétaille, du combattant inconnu.

Le soldat républicain, Nicolas Poincenet n'a aucun effort à faire pour être le témoin sans imagination et sans passion. Esprit positif, réaliste, fort intéressé à ses gains et ses aubaines de paysan, d'ouvrier, de soldat, il ne nous entretient pas de ses exploits. Il ne se vante pas d'avoir mis à mal un ennemi. Il relatera plutôt comment, dans une passe dangereuse, il préserva sa vie par une fuite précipitée. Dans ces mémoires, point de tirade politique, patriotique ou révolutionnaire ni, à la fin, aucun élan d'admiration pour Napoléon. Les sentiments de Poincenet exprimés très simplement, ce sont l'angoisse devant la mort dans une retraite éperdue, l'esprit de corps, la satisfaction de la rude tâche accomplie, la fierté de la victoire finale. C'est aussi la pitié, l'indignation devant des atrocités, des injustices qui offensent la conscience. Encore ses cris du coeur sont-ils assez rares. On appréciera une évidente bonne foi, le souci de l'exactitude. Poincenet indique de qui il tient un renseignement important. Il reconstitue minutieusement son itinéraire, précise étonnamment les dates et les chiffres.

Il est clair qu'il n'a pas dit tout ce qu'il savait. Non seulement, il évite, dans son récit, de mettre en cause nommément ses chefs, ses compagnons d'armes. Mais, écrivant entre 1816 et 1819, il peut craindre que son manuscrit ne tombe, de son vivant, entre les mains de personnes indiscrètes. Et il n'ignore pas qu'il y a des sujets dangereux à aborder, des propos jugés répréhensibles. Une lacune de son récit est bien caractéristique. Alors qu'il détaille complaisamment tous ses changements de situation dans la période antérieure, il s'arrête au début de la Révolution et ne dira pas ce qu'il fit, comme il vécut pendant les années 1790 et 1791. Il valait sans doute mieux pour lui ne pas l'évoquer sous la Restauration : "J'ai donc passé à Paris les années 1791 et 1791, sans qu'il y ait eu quelque chose de bien intéressant à mon égard mais il s'en est passé d'autres au sujet de la Révolution dont je me tairai en partie sur tous ces passages". Silence prudent ...

ROGER HUETZ DE LEMPS

LES CAMPAGNES DE NICOLAS POINCENET

Volontaire pour combattre les Vendéens *

Au mois de mars [1793], la Convention fit un décret d'une levée de trois cent mille hommes. J'ai été appelé pour tirer au sort ; je n'y fus pas et je fus oublié par hasard. Le mois d'avril suivant, on apprit que les Vendéens étaient révoltés depuis les 9, 10 et 11 mars pour s'être refusés à fournir leur contingent des trois cent mille hommes. Il fut question de former des bataillons dans plusieurs départements ... Comme j'ai réfléchi que je n'échapperai pas de cette deuxième fois, j'ai donné ma démission (Nicolas Poincenet était alors à Moulins "surveillant du dépôt des remontes générales de la République.) et obtins un passeport pour me rendre à Paris ... Suis arrivé le 7 dudit [mai] à Paris, croyant être en sûreté comme autrefois pour ne pas servir. On commençait alors à former [les] bataillons pour aller dans la Vendée. La Convention Nationale fit dans le même temps un décret ... Sitôt que les Vendéens seraient rentrés dans l'ordre ..., chaque soldat qui ferait partie de ces bataillons serait libre de s'en retourner chez lui avec armes et bagages. La Terreur commençait ... J'ai consulté mes parents et amis sur ce que je devais faire ... Le bruit courait que sous quelques jours ... l'on ferait partir tous les garçons sans exceptions. Je voyais qu'il fallait que je sois soldat et me suis décité à m'enrôler volontairement dans la section des Lombards le 23 mai (2).

L'entrée en campagne du 8e Bataillon

Le bataillon fut formé le 1er juin d'environ mille hommes. Il était composé de neuf compagnies dont une de canonniers et fut nommé 8e bataillon de Paris, dit 2e des Lombards. Le temps que nous avons resté à Paris, nous fûmes casernés à La Courtille et à la Nouvelle France. Enfin nous partîmes de Paris, le 19 juin ... Nous eûmes séjour à Orléans, le 24, le 25 à Beaugency, le 26 à Blois, le 27 à Amboise et le 28 à Tours où [l'] on commençait à former une petite armée qui était campée près de cette ville et nous fîmes partie du camp et de l'armée. C'est à cette époque qu'il n'était plus question de logement. C'étaient camps et bivouacs.

Nous quittâmes Tours le 6 juillet par Azay, Chinon, petite ville sur la rivière de la Vienne. Nous campâmes dans une prairie près de cette rivière cinq à six jours. De là à Saumur où on nous fit camper à une demi-lieue de cette ville et [en] suite nous côtoyâmes la rive droite de la Loire jusqu'aux Ponts-de-Cé, à une lieue et demie d'Angers ...

Saumur avait été pris par les rebelles ou brigands de la Vendée. Je dis que la plus grande partie du peuple de ces malheureuses contrées ne mérite pas d'être appelé rebelles ou brigands mais par la suite je les nommerai Vendéens parce que c'est dans ce département que cette malheureuse guerre a commencé.

Il paraissait que leur intention était d'aller prendre Tours ; c'est pourquoi il s'est formé une petite armée pour les y attendre ... Les Vendéens se sont donc décidés à rétrograder dans leur pays et, nous autres républicains, nous les avons remplacés à Chinon, Saumur et [en] suite jusqu'aux Ponts-de-Cé où notre armée fut dissoute.

La déroute de LA ROCHE-de-MURS

Notre bataillon passa les Ponts-de-Cé et alla camper sur la Roche-de-Murs située à un demi quart de lieue des Ponts-de-Cé ... on mit cent hommes de garde à la Butte d'Érigné ... Le 26 juillet, deux ou trois mille Vendéens vinrent nous remuer la bile. Vers les neuf heures du matin, nous vîmes paraître les Vendéens sur une hauteur, à environ une demi-lieue du bataillon. Ils ont formé trois colonnes, celle du milieu ... dirigée sur le bataillon et les deux autres pour le cerner à droite et à gauche. Le capitaine qui commandait la garde des cent hommes avait formé des postes avancés ... [Ils se sont] repliés bien vite lorsqu'il était temps. La canonnade et la fusillade allaient comme la grêle. Au même moment nous vîmes notre pauvre bataillon pris par les Vendéens ... Nous étions presque cernés sur la butte où était notre poste ... de la garde dont je faisais partie ... lorsque nous nous sommes aperçus qu'ils filaient le long de la ... Loire. Nous prîmes bien vite la fuite par des passages impraticables ... En [arrivant aux] ponts de Saint-Maurice et Ponts-de-Cé ... d'une longueur de trois quarts de lieue ... la fusillade tombait ... sur nous. Malgré cela nous perdîmes peu de monde de notre garde et [nous eûmes] bien peu de blessés. Notre fuite s'est continuée jusqu'à Angers où nous nous sommes rassemblés ... Pour descendre de la rivière en venant de la Roche-de-Murs, il y a un rocher d'une hauteur prodigieuse. A le voir d'une certaine distance, il imite quelque portail de cathédrale ... Le bataillon se trouvant cerné de toutes parts n'a eu d'autre ressource que de se précipiter en bas du rocher et ... passer trois rivières ... Beaucoup ont été noyés [ou] pris à la descente du rocher. La plus grande partie a rejoint sans armes ... D'autres n'avaient plus d'habits parce qu'ils les avaient ôtés pour mieux nager. Tous ceux qui ont pu échapper ... se sont retrouvés à Angers ... Au bout de deux jours, on fit un appel exacte. De mille que nous étions ..., il ne restait plus que six cents hommes.

Nouvelle défaite au Pont-Barré

Nous fîmes le service de la Ville d'Angers pendant un mois ou cinq semaines. De là nous retournâmes aux Ponts-de-Cé [à] la Butte d'Erigné ... Nous faisions journellement des sorties d'une et deux lieues dans le pays des Vendéens. Le 12 septembre, ils nous firent une chasse [et] nous firent rentrer grand train aux Ponts-de-Cé. Heureusement ... nous avions un petit poste de canonniers ... aux dits Ponts-de-Cé pour protéger notre retraite ou, pour mieux dire, notre déroute ...

C'est à cette époque que l'on fit une levée en masse sur la rive droite de la Loire et l'on forma aux Ponts-de-Cé une petite armée d'environ quinze mille hommes ... C'était le général Duhoux qui commandait notre armée ... Nous partîmes le 17 pour Beaulieu, à six lieues des Ponts-de-Cé. Le 18, quelques Vendéens vinrent nous attaquer le matin mais nous les fîmes fuir ... Vers midi, on partit pour Saint-Lambert et la Jumellière. Nous passâmes la nuit au village de la Jumellière. Le 19, on nous fit battre en retraite sans voir un seul Vendéen. Nous traversâmes ... Saint-Lambert, à une demi-lieue de là ...

Sur la route d'Angers, il y a un canal et un pont pour le traverser qui s'appelle le pont-Barré. Notre armée se reposait entre ce canal et Saint-Lambert [où], sont des côteaux remplis de vignes ... Je me souviens à l'époque ou j'écris que ces raisins étaient presque mûrs et d'une bien bonne qualité. Nous étions dans ces fonds [quand] les Vendéens vinrent nous attaquer par toutes les hauteurs. Leur fusillade a commencé assez doucement mais, nous voyant sans défense dans ces fonds, leur fusillade redouble ainsi que la canonnade. Nous voilà en déroute. On passait le Pont Barré avec grande difficulté. Nous voilà à courir jusqu'aux Ponts-de-Cé, [à] une distance de six à sept lieues ... Le général Duhoux qui nous commandait ... avait un frère qui commandait les Vendéens. On a dit que les deux frères se sont vus ... la nuit que nous passâmes à La Jumellière ... et [ils] ont tramé la perte de notre armée ... Les Vendéens étaient cachés dans la petite ville de Saint-Lambert lorsque nous la traversâmes. Le Pont Barré était impraticable. Heureusement ... quelques-uns de notre armée ... l'ont rendu plus praticable. Ce qu'il y a de sûr [c'est qu'] aucun de notre armée n'avait aucun soupçon ... [Nous étions] comme un troupeau de moutons dans ces vignes sans ordres ni commandement ... Il est à croire que nous étions livrés sans pouvoir nous défendre. Leur armée n'était que d'environ deux milles hommes et [ils] nous en ont fait périr au moins trois mille.

Poincenet en danger au combat de Varades.

Aux Pont-de-Cé, nous sommes encore restés une vingtaine de jours. De là nous passâmes par Angers, pour aller sur la route de cette ville à Nantes ..., près le village de Saint-Georges, [puis] à la petite ville d'Ingrande, [distante] de sept lieues d'Angers. Nous étions vers le milieu du mois d'octobre ... Nous avions quelques petits détachements avec notre bataillon ; notre petite armée était composée d'environ mille hommes. Les Vendéens passaient alors la Loire vers Saint-Florent, petite ville sur une hauteur, sur la rive gauche de cette ... rivière et [ils] la passaient directement à Varades, petit village, à deux lieues d'Ingrande.

Nous avançâmes vers eux environ une lieue. Quelques-uns d'entre eux sont venus à notre rencontre. La fusillade a commencé de part et d'autre ... Mais leurs forces sont venues avec rapidité ... ; ils nous ont forcé à faire demi-tour et à courir sur la route d'Angers comme en déroute, moi comme bien d'autres. Après une course d'environ trois lieues, [des cavaliers] qui couraient au grand galop ... nous dirent : "Mes amis, sauvez-vous, voilà les brigands ..." Je regarde derrière tout en courant ; je les aperçois qui étaient à 40 ou 50 pas de nous. [En] pareille circonstance, il ne faut pas perdre la carte. Je passe bien vite le fossé de la grande route. Il se trouve là une forte haie d'épines ... Je parviens ... à la franchir ... Je passe mon fusil, mon havresac sans le quitter et la tête en avant ... [Je] me suis roulé de cette manière de l'autre côté. Me voilà donc à l'abri de la mort, parce que la cavalerie Vendéenne avait assez d'ouvrage à fusiller et sabrer mes malheureux frères d'armes qui [étaient] restés sur la grande route. Je me suis retourné pour voir ce spectacle horrible et ai continué à fuir par la campagne, les bois ... Au bout d'une demi-heure, le hasard voulut que je rencontre mon camarade de lit ... C'était vers une heure du soir ; il faisait très beau ce jour-là. Nous continuâmes à marcher le reste du jour ... ; nous passâmes la nuit dans une ferme. Le lendemain matin nous nous sommes décidés à rejoindre la grande route d'Angers à Nantes vers Saint-Georges. On nous dit que notre bataillon se rassemblait et s'en allait du côté d'Ingrande et nous fîmes route de même. C'est là où nous avons eu beaucoup de nos frères d'armes ... tués tout le long de la route ... Je n'avais pas oublié la haie d'épines ... ; il y avait dix à douze hommes de massacrés en cet endroit.

La libération des prisonniers républicains.

Nous rejoignîmes une partie du bataillon le même soir. C'est [alors] que nous apprîmes le grand passage de la Loire effectué par les Vendéens ... Leur pays était à feu et à sang par nos armées de Mayence, du Nord, etc ... Avant [qu'elles] ne [fussent] arrivées dans la Vendée, les Vendéens nous avaient fait quatre à cinq mille ... soldats prisonniers. Ils étaient ... dans les environs de Cholet. Lorsque les Vendéens ont été obligé de fuir, nos malheureux prisonniers ont été obligés aussi [de] les suivre, passant par Beaupréau et Saint-Florent. Pendant ce trajet de sept à huit lieues, ceux qui étaient malades, qui ne pouvaient suivre et qui se dérangeaient ... de la route étaient fusillés sur-le-champ. J'en connais de notre bataillon qui ont subi le sort ... Les Vendéens à Saint-Florent au nombre de quatre-vingt-dix mille, sur lesquels il [y] avait environ ... quarante mille femmes et enfants ... Ce qui les embarrassait c'étaient nos prisonniers ... Ils ne pouvaient pas les conduire plus loin avec eux que Saint-Florent ou le passage de la Loire. Ils étaient presque jugés à être fusillés mais il se trouvait parmi les Vendéens des gens assez humains pour ... demander leur grâce et prolonger leur vie de quelques heures ... Nos armées n'étaient pas éloignées de Saint-Florent. C'est ce qui les en a fait partir au plus vite ... Nos prisonniers ont tous profité de leur liberté et ont rejoint ... leur bataillon ... Cinq cents hommes de notre bataillon que nous croyions morts, dont quatre cents aux Pont-de-Cé du 26 juillet et cent au Pont-Barré du 19 septembre. Rien de plus surprenant que de voir arriver à Candé distante de Saint-Florent de six à sept lieues, deux cents hommes qui nous ont dit et répété ... ce qui s'était passé dans l'armée Vendéenne depuis plusieurs mois.

... à suivre ...

Partie 2 ICI

Partie 3 ICI

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