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La Maraîchine Normande
10 janvier 2013

UN TEMOIGNAGE SUR LES GUERRES DE VENDEE ♣ LE JOURNAL DE NICOLAS POINCENET ♣ 2ème partie

BLEUS 8

2ème partie

Déroute de Craon

Nous suivîmes donc l'armée Vendéenne jusqu'à Château-Gontier. Je crois que nous étions alors vers le 20 ou 24 octobre ... C'est dans cette ville que j'appris la mort de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, arrivée le 16 octobre. Nous étions alors [d'] une petite armée de six mille hommes ... ; nous allâmes à Craon ... L'armée vendéenne était pour lors à Laval, [à une] distance de six à sept lieues de Craon ... Là ..., une partie de l'armée vendéenne est venue nous attaquer. Notre petite armée se mit en bataille dans des pièces de terre, entourées de haies et de fossés. Les Vendéens étaient déjà placés dans lesdits fossés et le long des haies ... La canonnade et la fusillade ... faisaient un bruit de tonnerre ... Nous voilà en déroute et à courir parmi les fossés, les haies et les bois. Le hasard voulut que je suive le drapeau du bataillon le restant du jour et bien avant la nuit. Nous trouvâmes un petit village ..., nous entrâmes chez un sabotier pour ... nous reposer ... Je me trouve assis à côté d'un mauvais lit ; je me jette dessus et m'y suis endormi. Mes frères d'armes s'en sont allés et m'ont oublié. Je me réveille ... Il était jour ... ; Je pars en ... demandant de quel côté avaient pris ceux ... qui portaient le drapeau. [Le sabotier] me dit "par là", en me montrant du côté de Rennes. Je marche environ deux lieues ... J'arrive à un bourg nommé Martigny où j'ai déjeuné. [J'] ai pris des renseignements et me suis décidé à partir pour Rennes, où je suis arrivé le lendemain, à neuf heures du matin. J'ai trouvé le drapeau sur la place, près l'hôtel de ville, qui [était] arrivé une heure avant moi. Le bataillon fut près d'un mois pour se rassembler parce que, [à] cette déroute de Craon, on a fui de tous côtés. Il y en a ... qui ont été à Angers, à douze ou quinze lieues de Craon, à Nantes, à vingt à vingt-cinq lieues, aussi à Vitré. A Rennes, nous [sommes] restés dix à douze jours.

Traits d'humanité dans les deux camps

Ensuite nous partîmes pour Antrain ... Au bout de deux à trois jours de bivouac, nous tournâmes du côté de Fougères ... Les Vendéens avaient passé par cette ville, y avaient laissé environ trois cents malades ou blessés qui étaient dans une grande église, éparpillés sur la paille. Nous y arrivâmes bien avant la nuit. On s'attendait que ces malheureux Vendéens seraient peut-être bien fusillés mais le général qui nous commandait en a ordonné autrement et a agi de réciprocité ... Lors du passage des Vendéens dans cette ville, le sixième bataillon de la Côte d'Or y était et fut pris par eux et [ils] les avaient condamnés à être fusillés. Heureusement, une dame de qualité qui avait de grands biens dans la Bourgogne qui connaissait beaucoup de soldats de cedit bataillon ... a obtenu leur grâce. J'ai été à même d'entendre plusieurs fois cette affaire puisque ce bataillon a fait partie de notre régiment ...

De Fougères à Angers

Nous quittâmes Fougères au bout de deux jours pour retourner à Antrain ... Au bout de deux ou trois jours, nous avançâmes du côté de Dol ... Nos armées républicaines qui se battaient depuis quelques heures contre l'armée Vendéenne qui venait d'auprès de Granville ... étaient en déroute ... jusqu'à Antrain. Nous nous sommes rassemblés dans cette petite ville et [ses] environs. Notre armée ... était de 35 à 40.000 hommes. Nos bivouacs étaient assez bien établis ... Tout à coup vers neuf heures du soir, les Vendéens arrivent avec leurs pièces de canon, nous envoient leurs boulets et leur mitraille et nous ont forcé sans peine à continuer notre déroute jusqu'à Rennes. Les Vendéens ont repris leur route ... par Fougères, Ernée, Laval etc ... Nous, on nous fit bivouaquer autour de la ville de Rennes pendant cinq à six jours, après lesquels on forma une armée de vingt mille hommes. Moi, j'étais de l'avant-garde ... composée de quatre mille hommes. Nous quittâmes Rennes pour Châteaubriant, où nous arrivâmes le deuxième jour, à deux heures du soir ... Les seize mille hommes ... arrivent à Châteaubriant deux heures après nous. De suite, on bat la générale pour nous faire partir au plus vite pour Angers ...

Attaque d'Angers par les Vendéens

Nous ... entrâmes vers cinq heures du soir. Comme cette ... ville n'était pas prévenue de notre arrivée, il fut dit à l'ordre que chaque soldat y logerait militairement ... [2 décembre ou 12 frimaire]. Le lendemain, 13 frimaire, l'armée Vendéenne s'approchait ... On bat la générale à sept heures ou sept heures et demie du matin pour nous rassembler ainsi que la garnison qui était d'environ mille hommes. On ... place ces cinq mille hommes où ils étaient nécessaires. Les Vendéens avaient formé une espèce de siège et ont commencé leur feu à huit heures ... Ils tentaient beaucoup leur entrée du côté de la porte Saint-Michel. Il y avait près de cette ... porte une petite île sur la rivière de la Sarthe. On y a placé une pièce de 36 qui n'a cessé de tirer à mitraille tout le temps que les Vendéens ont tenu leur siège. On peut dire avec vérité que cette ... pièce a été d'un grand secours. On peut dire aussi avec vérité que les Vendéens étaient des hommes qui ne craignaient aucun péril. Ils venaient affronter les fortifications avec des échelles pour monter à l'assaut ; ils venaient aussi avec des pièces de canon le long des fortifications comme venant chercher leur mort et celles de leurs chevaux, puisque le canon et fusillade tiraient sur eux à bout portant sans qu'ils puissent se défendre. Ici ils ne faisaient pas leur jeu comme en plaine. Lorsque nous autres républicains avions quelque bataille avec eux, ils couraient comme des perdus sur nos pièces de canon, sabraient et tuaient nos canonniers au pied de leurs pièces.

Revenons ... Et je dirai encore une vérité que les bourgeois et les bourgeoises d'Angers se sont montrés pour la défense de leur ville [d'] une ardeur et une générosité sans exemple. Les bourgeois parcouraient la ville et servaient où ils étaient nécessaires. Les dames et les enfants portaient des munitions de guerre, de la soupe, du pain, du vin, du cidre et toute la bonne chère possible. Je peux dire ... qu'aucun militaire n'a manqué de rien pendant ledit siège qui a duré 36 heures, depuis le 13 à huit heures du matin jusqu'au lendemain 14, à huit heures du soir.

Le lendemain 15 frimaire, nous apprîmes que les Vendéens étaient retirés et prenaient la route du Mans ... Je sortis le matin avec quelques frères d'armes par la ville et ses faubourgs et nous fûmes entre autres du côté de la porte Saint-Michel où nous entrâmes par hasard dans une très petite cour. Nous vîmes là un triste spectacle : quarante-cinq femmes ou filles nues comme des vers qui étaient l'une sur l'autre, comme un tas de pierres. Je crois qu'[elles] étaient mortes de froid et de besoin parce qu'[elles] n'avaient aucune blessure. Il est à croire que c'étaient les Vendéens qui les avaient mises là et je crois que ce n'était pas des femmes du commun. Enfin on a fait nombre à Angers qu'ils avaient perdu de tuées et mortes de besoin quinze cents personnes ... Nous autres républicains, je ne me souviens pas au juste ... mais, si nous en avons perdu, ça été deux ou trois personnes, entre autres une femme ... portant à manger aux militaires ... a été tuée par une balles. Nous restâmes encore deux ou trois jours à Angers et nous fûmes dispersés.

D'Angers à Paimboeuf

Nous ... passâmes les Ponts-de-Cé. Nous côtoyâmes la rive gauche de la Loire, passant par Chalonnes, Saint-Florent ... C'est là où nous avons vu beaucoup de Vendéens qui avaient échappé à la déroute du Mans qui cherchaient à repasser dans leur pays. J'ai connu des soldats très particulièrement qui m'ont dit avoir vu fusiller à Angers à plusieurs reprises deux ou trois cents par jour et quelquefois même ... plus. Je crois que ceux de Saint-Florent ont subi le même sort ; je ne puis l'assurer parce que çà n'est plus dans mon souvenir. Au bout de trois ou quatre jours, nous quittâmes la petite ville de Saint-Florent pour aller à Beaupréau, petite ville qui était toute brûlée à quatre lieues de Saint-Florent. Nous y [sommes] restés un mois et quelques jours. Nous n'y avons pas vu un seul habitant. Nous y avons manqué de pain et le peu que nous ... avons eu était bien mauvais. Il y en avait qui s'en plaignaient à notre commandant. A quoi il répondit "Il y a des choux et des navets qui sont gros comme mon cul, mangez-en". Il a bien manqué de payer cette parole de sa vie ... Il y avait en effet des champs de très beaux choux et des navets, des bons bestiaux, entre autres des beaux et bons moutons. Nous ... avons logé dans les débris d'un très grand couvent. Nous en sommes partis vers le vingt-cinq nivôse. Nous apprîmes au bout d'une quinzaine de jours que les républicains qui nous avaient remplacé audit Beaupréau avaient été égorgés au bout de huit par les Vendéens.

Nous prîmes la route de Nantes ... et passâmes près de cette villes sans y entrer. Nous continuâmes notre route jusqu'à Machecoul. De là, nous côtoyâmes les bords de la mer par Bourgneuf où il y a des salines, Pornic, petite ville et port de mer, et Paimboeuf, sur la Loire ..., ville assez commerçante.

Les colonnes infernales

Notre bataillon ... était ... alors de trois cents hommes. On en laissa moitié à Paimboeuf. Moi, j'étais du nombre des cent cinquante qui sont partis par détachement pour parcourir la campagne des environs, bois et forêts, entre autres la forêt de Princé qui a sept lieues de tour. Nous nous sommes réunis à un autre détachement de deux cents hommes, ce qui faisait que nous étions trois à quatre cents hommes pour parcourir cette forêt. C'est là où nous trouvions de ces malheureux Vendéens cachés sous des ronces, de la mousse, etc ... et étaient fusillés sur-le-champ. Nous trouvions leurs cabanes ... avec quelques haillons de pain noir comme de la suie qu'ils faisaient cuire sous la cendre. Nous parcourions aussi les bourgs et villages brûlés et même une petite ville appelée Vüe, sans y trouver un seul habitant ... On ... trouvait quelquefois des femmes et encore, à notre approche, elles fuyaient presque toutes.

Au bout d'une douzaine de jours de ces courses, on nous fit camper sur le bord de ladite forêt de Princé, sur une petite hauteur, â côté du bourg de Rouans ... Nous [sommes] restés dans ce camp huit jours. J'étais caporal alors.

Une embuscade.

Le 19 pluviôse, je monte la garde avec douze hommes vers quatre heures du soir, comme c'était la coutume ... et [nous] allons relever le poste qui était depuis 24 heures, à une quart de lieue de notre petit camp. Nous eûmes une nuit de pluie et une partie de la matinée du lendemain ... Vers le midi, le temps s'est élevé et [il] a fait assez ... beau. Le camp, ainsi que les hommes qui étaient de garde, ne pensaient pas qu'il y eut beaucoup de Vendéens dans cette petite contrée ... Entre deux et trois heures après midi, quinze à dix-huit cents vendéens sont sortis de la forêt dont j'ai déjà parlé, se sont glissés le long d'une colline, sont tombés sur notre petit camp comme la foudre. Voilà la fusillade qui se fait entendre ... Moi, je prends mon sac et mon fusil et abandonne mon poste et cours du côté de la fusillade. Déjà il n'y avait plus de républicains dans le camp ou, s'il y en avait, ils étaient pris ou tués. Me voilà donc au camp sans savoir où aller. J'arrête tout court.

J'aperçois à trente ou quarante pas un cavalier très bien monté avec un manteau blanc et un très beau cheval bai ; [il] avait crié à ce que je croyais avoir entendu "A moi !". J'avais déjà avancé trois ou quatre pas ; J'arrête derechef. Il crie une seconde fois : "Rends-toi. Il ne te sera rien fait". Je tenais mon fusil le bout du canon vers lui. Je réfléchis en moi-même : "Si je tire mon coup de fusil et que je vienne à le manquer, je suis un homme perdu". C'était le général des Vendéens nommé CATHELINIERE. J'en parlerai en son temps.

Nous étions donc arrêtés tous deux près l'un de l'autre sans nous vouloir de bien et nous nous sommes quittés ... sans nous faire de mal. Tout à coup et heureusement j'aperçois un de nos républicains qui fuyait à toutes jambes. Je trouve un chemin rempli de boue. Les sous-pieds de mes guêtres se brisent. Mes deux souliers restent dans cette boue ... Je vois notre détachement qui passait le canal qui avait presque un quart de lieue de long par son débordement. Et [il y] avait par ... endroits trois et quatre pieds d'eau. Je tâche d'en effectuer le passage ... Tout en entrant dans l'eau, voulant aller avec précipitation, je tombe dans l'eau jusqu'à par-dessus la tête. Je me relève. Le chemin était tout raboteux et [je] marche avec plus d'assurance. Je retombe une deuxième fois ... et enfin une troisième fois ... Je ne savais si je devais me relever. Les Vendéens qui étaient tous accourus à notre passage ... faisaient une fusillade [telle] que les balles tombaient sur nous comme une grêle. Les soldats blessés qui étaient tombés dans l'eau se cramponnaient après nos vêtements et ... aux pans des habits ... Je parvins néanmoins par la force et du courage à m'échapper de mes malheureux semblables ... Nous passâmes le pont du canal ... ; nous fûmes à l'abri de la fusillade et bientôt du canon. C'est là où je m'aperçus que je n'avais pas de souliers à mes pieds par le sang qui en coulait.

Notre perte a été de 82 ou 84 hommes y compris les 13 hommes [avec les] quels j'étais de garde dont il y ... a eu 7 de tués. Et les Vendéens n'ont pas perdu un seul homme.

Au camp de MESSAN

Notre petit détachement s'est rassemblé et [nous] fûmes passer la nuit dans les débris de la petite ville de vüe. De là nous [sommes] revenus camper près du pont du canal ... Ce camp appelé le camp de Messan a existé quatre mois et était à six lieues de Nantes dont on nous apportait le pain. Pour de la viande, nous n'en manquions pas. On comptait dans les environs du canal ... trois mille oies, ce qui faisait un très grand commerce avec la ville de Nantes. Elles étaient devenues si sauvages qu'il était très difficile d'en prendre aucune mais, comme c'était le temps des pontes, on trouvait des oeufs. Nous avions des petits troupeaux de moutons qui n'étaient pas plus gros que des dindons que les petits Vendéens ... de dix à quatorze ans nous gardaient. Nous avions vingt à vingt-quatre de ces jeunes Vendéens dans notre détachement ... Ils vivaient comme nous et avec nous. Il y en a eu qui sont restés avec nous près d'un an. Ils ne connaissaient plus de parents ni d'asile. Tout était mort et brûlé ou en partie. Cette ... contrée était assez bien fournie en petit vin blanc ... Quoi qu'il en soit, vers la fin des quatre mois, les ressources n'étaient pas trop abondantes.

Capture du général Vendéen LA CATHELINIERE

Nous étions occupés dans ce petit camp à monter la garde, à faire quelques petits détachements et aller à la découverte. Vers le carnaval, on fit du côté de la forêt de Princé un détachement ... On trouvait encore quelques poules et se sauvaient où elles pouvaient. Entre autres une s'est cachée sous une cuve et les républicains ont levé la cuve pour prendre la poule. Rien de plus surprenant que d'y trouver le général CATHELINIERE qui s'était caché sous la cuve ... C'était le même qui commandait les Vendéens au passage du canal. Et passa vers midi à notre camp et dans le même jour, il fut conduit à Nantes où il fut fusillé quelques jours après.

Justice révolutionnaire

Les cent cinquante hommes de notre bataillon qui étaient à Paimboeuf pour y faire le service de la place sont venus nous relever vers les premiers jours de germinal à notre camp et nous sommes [allés] les remplacer à Paimboeuf et avons continué à y faire le service pendant les mois de germinal, floréal et une partie du mois de prairial.

Je vais donner un petit détail de ce qui s'est passé dans cette petite ville pendant notre séjour ... La Convention Nationale ou le Département de la Loire-Inférieure avait fait un armistice aux Vendéens. Quelques communes des environs de Paimboeuf en avaient profité, travaillaient paisiblement à la culture de leurs terres ... On ordonna aux hommes des communes de se rendre à Paimboeuf pour leur ... donner des certificats pour ne pas être inquiétés chez eux. Les hommes des communes s'y sont rendus, entre autres la commune de Pellerin ... En arrivant, on les conduit en prison au nombre de cent et plus. On envoie de suite une commission militaire de Nantes composée de cinq juges. On fit venir aussi environ quarante témoins, tant hommes et beaucoup plus de femmes (sic). On commence à juger ces malheureux Vendéens par sept et huit chaque séance. Quelquefois l'on faisait deux séances dans une même journée.

Les interrogatoires de la Commission Militaire de Paimboeuf

Comme la révolte de tout le pays Vendéen a éclaté les 9, 10 et 11 mars 1793, les juges après une courte interrogation, demandaient au témoin ... :

- Connais-tu un tel ou tel brigand ?

- Oui, citoyen.

- As-tu connaissance qu'il ait pris les armes contre la République en venant attaquer la ville de Paimboeuf les 10 et 11 mars 1793 ?

- Oui, citoyen

- Quelle arme, avait-il ?

- Il avait un fusil. Un autre [avait] une fourche de fer ; un troisième une faulx, un quatrième, un bâton ...

Il me souvient entre autres de ces dits Vendéens, un bel homme, âgé de vingt-quatre ans, sans qu'il fût connu parce qu'il n'était pas du pays. Après plus de vingt témoins entendus à la suite, un des juges demanda à une jeune citoyenne de vingt-deux ans :

- Connais-tu ce brigand ?

- Oui, citoyen

- Comment le connais-tu ?

- Citoyen, je le connais parce qu'il m'a sauvé la vie.

- Comment t'a-t-il sauvé la vie ?

- Un jour que j'étais au village, les brigands voulaient me tuer ; il [est] parvenu à les en empêcher.

- Ah ! ah ! répond le président, t'avais donc bien du privilège avec les brigands.

- Et il fut condamné.

... à suivre ...

Partie 1 ICI

Partie 3 ICI

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