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La Maraîchine Normande
6 septembre 2012

D'ELBEE ET SA FAMILLE

 

D'origine écossaise, les d'Elbée étaient venus en France, vers 1445, avec les Stuart, les Douglas et autres gentilshommes qui se firent un nom honorable dans notre histoire. En 1500, Jean d'Elbée demeurait près de Rambouillet, il était archer de la compagnie écossaise des gardes du corps de Louis XII. Ses descendants ont presque tous servi dans la même arme et donné à la France des officiers supérieurs, des maréchaux de camp, des marins. Plus soldats que courtisans, ils ne demandaient au roi que "la faveur de mourir pour lui".

François Maurice d'Elbée vint s'établir dans l'Ouest, d'abord à Saumur, puis à Angers où l'appelait sa charge de receveur des fermes du Roi. Marié à Mlle Françoise de Fouchier, il se fixa vers 1720, à la Loge Vaugirault. C'était le grand-père de notre héros.

Son fils, Maurice d'Elbée, prit du service en Saxe, y devint général-major d'infanterie et conseiller privé de guerre. Il épousa à Dresde, en secondes noces (1750), Marie-Thérèse de Meussant, fille du comte de Meussant, d'origine française, lieutenant-colonel des chevaliers gardes de Saxe. De ce mariage, naquit à Dresde, le 22 mars 1752, Maurice Joseph-Louis d'Elbée, le futur généralissime des armées vendéennes.

D'Elbée

Dès le 2 avril 1757, son père tenant à régulariser la situation légale de sa femme et de son fils, obtint pour eux du Roi de France des lettres de naturalisation. C'est donc à titre d'étranger que le jeune Maurice entra au service de l'Electeur, comme sous-lieutenant aux gardes du Roi ; il n'avait que quinze ans.

Il avait puisé dans les leçons paternelles les connaissances militaires qu'il montra sur les champs de bataille de la Vendée et qui devaient faire de lui l'un des plus habiles stratégistes de l'armée vendéenne. Son père avait vécu dans l'intimité de Maurice de Saxe, il était digne de cette amitié par ses talents et la distinction avec laquelle il avait servi dans les troupes de l'Electeur.

Cependant son père voulut, avant de mourir, revoir la France, "la doulce France", et les lieux témoins de son enfance. Il revint donc se fixer à Saint-Martin-de-Beaupréau, à la Loge, où il mourut quelque temps après. C'est alors que Maurice prit du service en France et obtint une sous-lieutenance au régiment de Dauphin-Cavalerie, le 1er juin 1772. Lieutenant au 5e régiment de Chevau-légers en 1781, il sollicita, en 1783, une compagnie à laquelle ses états de service lui donnaient droit. Une femme, la comtesse de P***, était toute puissante sur le ministre d'alors. Elle distribuait les faveurs. Maurice d'Elbée ne voulut pas consentir à recevoir de sa main le commandement de cette compagnie, et, rentrant furieux chez son parent le comte d'Elbée, alors aide-major au régiment de Penthièvre-cavalerie, il envoya aussitôt sa démission, préférant briser son épée plutôt, disait-il, "que de faire des bassesses devant cette femme".

Il revint près de sa mère, dans sa terre de la Gobinière, qui composait tout son patrimoine. Il s'y adonna à l'agriculture et y vécut de ses maigres revenus, car il ne jouissait que de quatre mille livres de rentes.

Malgré les charmes qu'offrait à son esprit méditatif cette vie tranquille et solitaire, l'isolement finit par lui peser, et, vers la fin de l'année 1778, le châtelain de la Loge songea à se marier. Dans cette circonstance, comme Bonchamps, son émule, il sut imposer silence aux considérations pécuniaires pour laisser parler son coeur. "L'un et l'autre, dit M. de Sapinaud de Bois-Huguet, lorsqu'ils désirèrent se marier, recherchèrent le mérite avant la fortune. M. d'Elbée, sur le point d'unir son sort à celui d'une Nantaise, très jolie et très riche, lui préféra, quoique peu opulente, Mlle d'Hauterive, dont l'âme sensible et généreuse et le dévouement à son mari ne peuvent être surpassés."

Fille de l'ancien gouverneur de Noirmoutier, Mlle Marguerite du Houx d'Hauterive habitait avec son tuteur, M. de Boisy, seigneur de Landebaudière, de la paroisse de la Gaubretière. C'est dans cette paroisse qu'elle épousa Maurice d'Elbée.

 

Extrait du livre :

D'ELBEE GENERALISSIME DES ARMEES VENDEENNES

1752-1794

de l'Abbé F. Charpentier

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Commentaires
S
Je n'ai hélas aucun lien de parenté avec cette famille ...
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A
QUEL EST VOTRE LIEN DE PARENTE AVEC LA FAMILLE DELBEE DE SONCHAMP (YVELINES) j habite pres du chateau de Pinceloup et fais des recherches sur cette famille<br /> <br /> merci de votre reponse
Répondre
La Maraîchine Normande
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