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La Maraîchine Normande
17 août 2012

LETTRE AUTOGRAPHE DE BONCHAMPS ET DE CATHELINEAU

 

Cathelineau n'a fait que la signer et en écrire l'adresse, aujourd'hui effacée et presque illisible ; tout le reste est de la main de Bonchamps. Cette lettre avait été rédigée et devait être envoyée par ce dernier seulement ; mais pour satisfaire les susceptibilités qui régnaient dans l'état-major de l'armée vendéenne, et afin de donner plus d'autorité aux avis qu'il transmet avec autant de simplicité que de précision, l'illustre général a lui-même remplacé la formule de salutation "Je suis, Monsieur, votre, etc., etc.," par celle à la suite de laquelle il a fait signer Cathelineau, au-dessus de son propre nom.

La date ne fait mention ni du mois ni de l'année. Il est cependant possible de constater que notre lettre se rapporte au 23 avril ou mai 1793, c'est-à-dire aux opérations qui ont suivi le soulèvement de Vendée et précédé du siège de Nantes, où Cathelineau reçut la blessure à laquelle il succomba.

Sur un des replis de la feuille d'adresse, ont été écrites, probablement par le commandant de Chemillé, la liste et les deux notes qui suivent : MM. Ponceau, Menuot, Métayer, Pousset, Pellier-Chivré, Betteau, Picherit, Briaudeau, Foye de la Croix, Bauduin de Cholet.

Les prisonniers demandes que quelquin soit desputé pour entendre leur petison.

Un pretre de Cholet est blessé cruellement.

Ce précieux document historique appartient aux archives du département de Maine-et-Loire

 

A MONSIEUR LE COMENDANT

(PROVISOI)RE DE CHEMILLE

A CHEMILLE.

Nous recevons dans l'instant, Monsieur, l'avis du départ de 5 000 hommes et de trois pièces de canon. Cette petite armée a dû, selon le rapport que l'on nous a fait, être parti ce matin, vers les six heures, d'Angers, et s'être porté, dit-on, soit sur Chemillé ou Chalonnes. Nous gardons du côté du pont ; mais dans l'incertitude où nous sommes du chemin qu'ils ont pris, nous vous dépêchons quatre courriers, afin de sçavoir à quoi nous en tenir. Peut-être que le rapport qu'on nous a fait est exagéré, mais tel qu'il soit il faut veiller avec exactitude.

Faites nous, s'il vous plaît, Monsieur, une prompte réponse, et nous dépêchez, en cas d'évènement, sur le champ un courrier.

Nous sommes, Monsieur, vos très humble serviteurs.

CATHELINEAU

DE BONCHAMPS

Chalonnes, ce 23, à 6 heures du soir.

 

Revue des provinces de l'Ouest

1856

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