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La Maraîchine Normande
25 avril 2012

L'INFAME D'ORLEANS-EGALITE VOTE LA MORT DE L'INFORTUNE LOUIS XVI, SON PARENT ET SON ROI

L'infâme d'Orléans-Egalité vote la mort de l'infortuné Louis XVI, son parent et son Roi.

Des députations entières votent la mort. Dans une seule, aucun de ses députés ne prononce le mot fatal ; c'est le département des Basses-Pyrénées ; c'est le pays qui fut le berceau de Henri IV ; seul, entre tous les départements de la France, il n'a point voté la mort. la députation de Paris est appelée. Une plus grande attention a ramené le silence dans toutes les parties de la salle. Tout entière elle a voté la mort. On entend un long retentissement de ce cri funèbre ; plusieurs se sont exprimés dans un langage de cannibales. On a vu un homme marchant d'un pas mal assuré vers la tribune ; une pâleur livide couvre ses traits décomposés ; on le reconnaît à peine : c'est Egalité. Ceux qui l'ont mal étudié ont tous la ferme croyance qu'en face de la victime, celui qui lui est uni par liens du sang ne prononcera point sa mort. Dans cet instant un silence solennel s'établit, et d'Orléans prononce ces paroles qu'à l'avance il a écrites, ces paroles qui doivent imprimer à sa mémoire un ineffaçable opprobre : "Uniquement occupé de mes devoirs, convaincu que ceux qui ont attenté ou attenteraient à la souveraineté du peuple, mérite la mort, je vote la mort."

Oh ! le monstre ! s'écrie-t-on de toutes les parties de la salle ; et tandis qu'Egalité retourné à sa place, il entend de toutes parts s'élever des imprécations ; vainement ses regards se tournent vers les tribunes pour mendier une approbation : elle lui est refusée ; les assassins de Septembre les remplissent, et ces assassins eux-mêmes n'ont pu se décider à l'applaudir. Le nom d'Orléans est dans toutes les bouches, et tous se réunissent pour l'accabler de malédictions. Après le vote d'Orléans, il s'élève une agitation qui ne peut se calmer, le silence n'est plus possible ; on eût dit que, par son rôle infâme, d'Orléans venait à lui seul de mettre Louis XVI à mort.

(Histoire de la révolution de France, t. VI, p. 141 ; par M. le vicomte de Conny)

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