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La Maraîchine Normande
19 avril 2012

MARTYROLOGE DE LA VENDEE MILITAIRE ... 12 JANVIER

Martyrologe de la Vendée Militaire

12 Janvier

 

A Nantes, le tribunal révolutionnaire et les commissions militaire font "relâche" ; mais nous notons néanmoins, à la date du 12 janvier 1794 (23 nivôse ans II), une victime de la révolution :

 

ROUSSEAU Pierre, ex-curé de Rougé pendant quarante ans, interné comme réfractaire et mort de misère à la prison des Carmélites, où il se trouvait depuis seize mois.

 

Tandis que leurs collègues nantais faisaient "relâche", les bourreaux angevins s'en donnaient au contraire à coeur joie, dans cette même journée du 12 janvier 1794. Ce fut ce jour-là, en effet, que débutèrent, à Angers, les acteurs d'un drame sanglant qui devait se prolonger jusqu'au mois d'avril. Sauf le 6 et le 9, la guillotine n'avait pas cessé de fonctionner à Angers, depuis le 1er Janvier 1794. Mais la guillotine était trop lente ; le bourreau ne pouvait expédier les victimes que par petits paquets, et les pourvoyeurs avaient hâte de se débarrasser des prisonnier entassés dans les prisons. Aussi décidèrent-ils à recourir aux fusillades en masse, comme à Nantes.

 

La décision fut prise le 22 nivôse (11 janvier) ; on choisit comme lieu d'exécution un champ du prieuré de la Haye aux Bons-Hommes, situé à une demi-lieue d'Angers, et dès le lendemain, 12, on y fusillait - en bloc - les 104 brigands de la Vendée dont voici la liste :

Albert Symphorien, de Juigné-sur-Loire (M.-et-L.)

Aufrain Antoine, de Mouchamps (V.)

Antoine Baly, foulonnier, de la Tardière (V.)

Jean Baranger, meunier, de Melay (M.-et L.)

François Baudry, de Saint-Marc-la-Lande (D.- S.)

Pierre Baumard, laboureur, de Neuvy-en-Mauges (M.-et-L.)

René Beliard, de la Chapelle-d'Olignë (Sarthe)

Jean Berthelot, maçon, de Maulévrier (M.-et-L.)

René Bigot, voiturier, de la Tessoualle (Id.)

François Blain, originaire du Dauphiné

Michel Boidron, de Martigné-Briant (M.-et-L.)

Jean Bougault, de Champtocé (Id.)

Charles Bouillé, de Saint-Saturnin-sur-Loire (Id.)

François Boulitreau, boulanger, des Ponts-de-Cé (Id.)

Pierre Brain, boulanger, de Châtillon-sur-Sèvre (D.-S.)

Louis Brouard, des Cerqueux-de-Maulévrier (M.-et-L.)

Mathurin Brouard, laboureur, 18 ans, de Saint-Quentin-en-Mauges (Id.)

René Charrier, tisserand, de Cholet

René Charrier, du Petit-Bourg-des-Herbiers (V.)

Louis Chartier, d'Erigné (M.-et-L.)

Jean-Marie Chasselier, maçon, de Saint-Georges-de-Montaigu (V.)

Jacques Chauveau, d'Erigné (M.-et-L.)

François Chevigné, de Denée (Id.)

Michel Cherbonnier, closier, de Notre-Dame-des-Gardes (Id.)

François-Jacques Cherdonneau, de Denée (Id.)

François Chiron, tisserand, de Mazières (Id.)

René Claude, de Mozé (Id.)

Pierre Clémot, charpentier, du Voide (Id.)

Pierre Clochard, tisserand, de Saint-Pierre-de-Cholet (Id.)

Claude Colin, de Denée (Id.)

François Conin, d'Erigné (Id.)

Jacques Cornilleau, tisserand de Champtocé (Id.)

Jacques Courtin, de Saint-Jean-de-Mauvrets (Id.)

Jacques Cousseau, de Chambretaud, (V.)

René-Jacques Dauvesse, laboureur, de Mozé (M.-et-L.)

Louis Decheneaux, laboureur, de Voulegon (D.-S.)

Jean Delahaye, de Denée (M.-et-L.)

François Duval, de Présigné (Sarthe)

Jean Dyais, de Chanzeaux (M.-et-L.)

Antoine Fournier, tisserand, de Cholet (Id.)

Jean Gaboriau, tisserand, de Montaigu (V.)

Jean Gaillard, de Faveraye

Jacques Garraud, laboureur, de la Tessoualle (M.-et-L.)

Louis Gernigon, domestique, de Chemazé (Mayenne)

Pierre Gilet, tonnelier, des Ponts-de-Cé (M.-et-L.)

André Girard, d'Erigné (Id.)

Jacques Godard, cordonnier, de la Jumellière (Id.)

Jean Goglé, laboureur, de Durtal (Id.)

René Guignard, tissier, de la Séguinière (Id.)

René Gruffet, de Liré (Id.)

Jean Gueffier, de Tigné (Id.)

Jacques Herbretault, tisserand, de Montaigu (V.)

René Jarry, de la Pommeraye (M.-et-L.)

Antoine Joly, voiturier, de Bressuire (D.-S.)

Jean-Baptiste Judeau, domestique, de Saint-Aubin-de-Baubigné (D.S.)

Jeau Laquau, laboureur, de Chanzeaux (M.-et-L.)

Louis Leblois, de Villévêque (Id.)

René Leduc, de Mozé (Id.)

Jean Lemonnier, de Saint-Aubin-de-Luigné (Id.)

Louis Lemonnier (Ibid)

Pierre Lepron, de Denée (Id.)

Jacques Loiret, de Saint-Hilaire-de-Loulay (V.)

Pierre Mari, journalier, de Saint-Fulgent (Id.)

Jean Ménard, d'Erigné (M.-et-L.)

Michel Morinière, de Jallais (Id.)

Louis Mouteiller, laboureur, 18 ans, de Saint-Quentin-en-Mauges (Id.)

Mathurin Neau, laboureur (Id.)

René Nicolas, blanchisseur, de Cholet

René Ogereau, domestique, de Champtocé

François Orion, laboureur, de Saint-Sulpice (M.-et-L.)

François Ouvrard, maçon, de Saint-Denis-la-Chevasse (V.)

Louis Paillard, maréchal, de Saint-Martin-Lars-en-Giffauges (Id.)

Pierre Pasquier, vigneron, de la Jumellière (M.-et-L.)

Jean Paupineau, laboureur, de Saint-Georges-de-Montaigu (V.)

Jacaues Perron, de Gené (M.-et-L.)

François Petiteau, de Belligné (L.-I.)

Mathurin Piffard, de la Jumellière (M.-et-L.)

Mathurin Piton, tisserand, de Beausse

Louis Plancher, sabotier, de Saint-Sulpice-en-Pareds (V.)

Jean Poissonneau, taillandier, de la Pommeraye (M.-et-L.)

Jean Préaubert, de Notre-de-Dame-du-Pé (Sarthe)

Jean Proust, marinier, de Beaulieu (M.-et-L.)

Antoine Renou, de Liré (Id.)

Mathurin Renou, maçon, de Maulévrier (Id.)

François Richard, des Pont-de-Cé (Id.)

Pierre Robin, serrurier, de Champtocé (Id.)

René Rompillon, de la Salle-de-Vihiers (Id.)

René Ronflaux, d'Antigny (V.)

Romain Rosé, soldat au 2è bataillon de la Seine-Inférieure

Jacques Roy, serger, de Sainte-Christine (M.-et-L.)

François Royer, perruquier, de Saint-Aubin-des-Ponts-de-Cé (Id.)

Jacques Royer, laboureur, des Ponts-de-Cé (Id.)

Pierre Rusant, tailleur, du district de Saint-Malo (I.-et-V.)

Louis Souvestre, tisserand, de Saint-Aubin-de-Baubigné (D.-S.)

Innocent Suard, de Gené (M.-et-L.)

Jean Suard, tailleur (Ibid.)

François Supiot, métayer, de Trémentaines (Id.)

Henri Surreau, de Thorigné (Id.)

Louis Terrien, laboureur, du Puiset-Doret (Id.)

Jean-Joseph-Théodore Thomas, marchand verrier, du Petit-Bois-Sant-Denis (Aisne)

François Traineau, laboureur, de Saint-Quentin-en-Maubes (M.-et-L.)

Louis Trellé, marchand, de Saint-Martin-du-Fouilloux (D.-S.)

René Verron, d'Azé (Mayenne)

Mathurin-Martin Virfollet, laboureur, de Rochefort-sur-Loire (M.-et-L.)

Cette première exécution, ce premier massacre ne comprenait que des hommes ; mais ce n'est qu'un début, on sait qu'on en vint à  n'épargner ni les femmes, ni les enfants. Disons tout de suite que ces fusillades en masse furent au nombre de neuf, et que la dernière eut lieu le 16 avril 1794.

ELLES FIRENT PRES DE 2000 VICTIMES.

Elles eurent toutes pour théâtre le champ du prieuré de la Haye aux Bons-Hommes, aujourd'hui nommé Champ-des-Martyrs. Une chapelle expiatoire a été construite à l'endroit même où les assassins tiraient "dans le tas" et ce Champ-des-Martyrs, dont l'abbé Uzureau en a écrit la lugubre histoire, est devenu un sanctuaire populaire où affluent les pieux pèlerins de l'Anjou.

 

Les martyrs de cette première fournée furent sublimes devant la mort. On pourra juger de leur héroïsme par cette fin de l'interrogatoire de l'un d'eux, Antoine Fournier, tisserant, né à la Poitevinière et domicilié à Cholet :

" D. - Vous êtes accusé d'avoir blâmé la conduite des républicains, en disant que l'on profanait les saints vases sacrés, que l'on détruisait les croix de mission, etc ...

" R. - Oui, j'ai blâmé et je blâme la conduite de ceux qui jettent les croix de mission et profanent les vases sacrés.

" D. - Vous souffririez donc la mort pour la défense de votre religion ?

" R. - Oui".

L'humble tisserand qui répondait si crânement à ses bourreaux et qui, le 12 Janvier 1794, versa son sang pour la défense de sa religion, mérite à coup sûr le nom de Martyr - dans toute l'accpetation du mot.

Au Mans, le 12 Janvier 1794 (23 nivôse an II), le tribunal criminel du département de la Sarthe condamne comme brigands de la Vendée et envoie à la guillotine :

Jean-Louis Caduche, originaire de Paris

Marthurin-François-Auguste-Louis Carrière dit L'Honorey, ex-procureur général du Conseil supérieur de la Grande Armée.

Mathieu Duval, de Châlon (Mayenne)

Jean Hutin, garçon épicier-droguiste, originaire d'Orléans

Charles-Antoine Labory, sellier, originaire de Paris

Rémi Pernon, vigneron, de Mirecourt (Vosges)

François-Michel Potigny, géographe, de Villedieu (Manche)

Jean-Jacques, garçon culottier, de Paris

Joseph Sehuite, ex-soldat de la Légion Germanique passé aux Vendéens, originaire de Ruel (Seine-et-Oise)

Pierre Seichet, garçon métayer, du Loroux-Bottereau (L.-I.)

Jean Sornet, facteur de la poste, d'Auton (Loir-et-Cher)

A Granville, la Commission militaire condamne à mort comme brigand de la Vendée :

Adrien Tesson, ex-noble, domicilié à Avranches (Manche)

A Poitiers, une victime :

Claude Herbaut, étudiant au collège de Poitiers, condamné à mort, comme brigand de la Vendée, par le tribunal criminel du département de la Vienne

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Commentaires
F
Bonjour!<br /> <br /> <br /> <br /> il y eu des "champs de s martyrs" en plusieurs endroits, mais il y a tellement de temoins et de documentation sur celui d'avrillé (et des gens de ma famille ou de familles amies...) pour etre certain de ce qui s'y est passé!<br /> <br /> j'ai d'ailleurs reedité - il y a quelques années - un méméoire sur les fusillades au champs de smarturs d'avrillé" par l'abbé gruget, dont il me reste quelques exemplaires, et qui fait référence...<br /> <br /> <br /> <br /> il y a eu - par ailleurs - dan sla foret de vezins un massacre en ce qui etait un campement au milieu des bois, ou furent massacrés - par traitrise - beaucoup de malades, de vieillards, de femmes et d'enfants: une chapelle memeorielle y existe avec de spanneaux explicatifs...<br /> <br /> <br /> <br /> e,fin, je serais intéressé pour connaitre l e pedigrée de ce clémenceau...
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D
Le prieuré de l'ancien château de la haye des hommes, château aujourd'hui détruit, se situe à Vezin entre Cholet et Angers, appelé Cimetière des Martyrs où une Chapelle a été érigée en Mémoire des "Vendéens" morts pendant la Révolution, suite à la découverte d'un charnier. <br /> <br /> Se pourrait t'il qu'il y ai eu une erreur de localisation à Avrillé ou bien alors 2 Champs des Martyrs ? <br /> <br /> Il eu été plus facile au féroce comité révolutionnaire de Cholet, alors présidé par Joseph Clemenceau et la commission militaire commandée par Félix, de faire fusiller les condamnés à Vezin, plus proche de Cholet, plutôt que de les faire marcher jusqu'à Avrillé.
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D
Le prieuré de l'ancien château de la haye des hommes, château aujourd'hui détruit, se situe à Coron entre Cholet et Angers, où une Chapelle a été érigée en Mémoire des "Vendéens" morts pendant la Révolution, suite à la découverte d'un charnier.<br /> <br /> Se pourrait t'il qu'il y ai eu une erreur de localisation à Avrillé ou bien alors 2 Champs des Martyrs ?<br /> <br /> Il eu été plus facile au féroce comité révolutionnaire de Cholet, présidé par Joseph Clemenceau et la commission militaire commandée par Félix, de faire fusiller les condamnés à Coron, plus proche de Cholet, plutôt que de les faire marcher jusqu'à Avrillé.
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La Maraîchine Normande
  • EN MÉMOIRE DU ROI LOUIS XVI, DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE ET DE LA FAMILLE ROYALE ; EN MÉMOIRE DES BRIGANDS ET DES CHOUANS ; EN MÉMOIRE DES HOMMES, FEMMES, VIEILLARDS, ENFANTS ASSASSINÉS, NOYÉS, GUILLOTINÉS, DÉPORTÉS ET MASSACRÉS ... PAR LA RIPOUBLIFRIC
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