Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Maraîchine Normande
14 avril 2012

BRÉTIGNOLLES (79) - FRANÇOIS TURPAULT - LE TESTAMENT D'UN CURÉ DISSIDENT

Le testament d'un curé dissident

 

Brétignolles 79

 

Le 22 novembre 1816, à la mairie de Brétignolles, devant Jean-Vincent Charrier, comparaissent trois hommes qui viennent déclarer que la veille, à « dix heures du soir », est décédé François Turpault, le « praitre decervant de Brétignolles ». Qui sont ces trois témoins, porteurs d'une si mauvaise nouvelle ? René Turpault,  le frère aîné du curé, est un « propriétaire » de 64 ans qui demeure à Cholet ; son neveu, le  « fabriquant » Pierre-François-Hilaire Turpault, âgé de 27 ans, réside aux Aubiers ; quant à l'ami du défunt, Jean Hérissé, qui a 66 ans, il est aussi l'adjoint du maire.

Six jours avant son décès, le curé avait fait venir un notaire de Bressuire, Nicolas-Pierre-Jean-Baptiste Branger (fils), pour faire son testament. Ce 15 novembre 1816, le « sieur François Turpault » est « au lit malade ». Il est entouré de quatre cultivateurs brétignollais : Jean-Vincent Charrier, le maire, qui vit aux Morzinières ; Jean Marolleau, résidant à La Monière ; Alexis Ayrault de La Thimerie et Jacques Berthonneau du bourg. Et devant eux, il formule ses dernières volontés.

Le curé pense d'abord aux pauvres de sa paroisse. Il leur lègue « tout le bled nouveau » qu'il possède, c'est-à-dire le grain qui a été récolté durant l'été précédent. Il leur donne également 300 livres tournois « pour les habiller ». La tâche de la distribution est confiée au cultivateur Jean Hérissé, son ami, qui est propriétaire au Gât.

Le curé n'oublie pas sa servante, Marie Mesnard. Pour « la récompenser des soins » qu'elle lui a prodigués, il donne à sa domestique « le lit où elle couche », deux paires de draps, un coffre, une maie, une chaise et une somme d'argent : 300 livres. A cela, il ajoute, pour le reste de ses jours, une rente de « deux charges de bled seigle » et une maison d'un revenu de 30 livres, l'ensemble pris sur sa borderie de La Servanterie qu'il possède à Nueil-sous-Les Aubiers.

De plus, il demande à ses héritiers, de délivrer à l'église des Aubiers, sa paroisse d'origine, une chasuble qu'il a fait faire et deux dalmatiques qu'ils feront tailler en damas. Mais c'est dans l'église de Brétignolles « et non ailleurs » qu'on doit faire pendant vingt ans un service hebdomadaire.

Publicité
Commentaires
La Maraîchine Normande
  • EN MÉMOIRE DU ROI LOUIS XVI, DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE ET DE LA FAMILLE ROYALE ; EN MÉMOIRE DES BRIGANDS ET DES CHOUANS ; EN MÉMOIRE DES HOMMES, FEMMES, VIEILLARDS, ENFANTS ASSASSINÉS, NOYÉS, GUILLOTINÉS, DÉPORTÉS ET MASSACRÉS ... PAR LA RIPOUBLIFRIC
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Archives
Derniers commentaires
Publicité