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La Maraîchine Normande
10 avril 2012

La Flocellière 1794

LA FLOCELLIERE 1794

 

 

Les républicains n'y pénétrèrent qu'une fois, après la campagne d'Outre-Loire, mais la visite fut terrible ; ce fut avec la colonne infernale n°2 du général Grignon.

 

"Ma troupe, écrivait celui-ci, le 27 janvier 1794, au général en chef Turreau, ma troupe arrive ici toute mouillée. Nous avons continué à mettre le feu dans différents endroits. Comme tu m'as recommandé de faire rentrer tout l'argent et l'argenterie qui se trouveraient dans ce maudit pays, j'ai appris que les hussards avaient une somme de 1 413 francs, confiée à un officier. Je te la fais passer par un officier d'hussards, avec un petit ciboire qui a été trouvé."

 

Et le 29 : "La journée d'hier s'est passée à faire des patrouilles et à brûler des métairies où il n'y avait pas de subsistances. Il y a eu une vingtaine de brigands fusillés. J'exécute les ordres que tu me donnes le plus exactement possible. j'ai été hier à Pouzauges, visiter ma colonne de gauche. J'ai recommandé de détruire tous les moulins à eau et à vent, c'est le moyen d'ôter les subsistances à ceux qui peuvent nous échapper. Je reçois à l'instant ta lettre. Tu me dis que les ennemis se grossissent ; je l'ai pensé en fouillant les bois et les métairies où l'on ne trouve plus personne. Tous ces scélérats-là sont absents, je crois bien qu'ils vont se réunir à quelque colonne de brigands." Que dites-vous de l'étonnement du général de ne plus trouver personne à fusiller ! Le 3, il quitte enfin la Flocellière, et écrit à Turreau : "Je laisse dans le pays quantité de grains, fourrages, bestiaux, etc. Il n'y a pas assez de charrettes pour les enlever, et il est impossible d'en trouver dans le pays, toutes les métairies étant brûlées."

 

"Quand donc détruira-t-on le poste abominable de la Flocellière," disait l'administration de la Châtaigneraye au Comité de salut public, le 14 août 1795 ! Le 16 octobre suivant, les généraux républicains, commandant les divisions de Chollet et de Saintes, combinent un plan d'attaque contre la Flocellière et Châteaumur. Ce plan ne fut pas mis à exécution. La guerre touchait à sa fin ; après la prise de Stofflet, le comité vendéen se sépara de lui-même.

 

 

Extrait "Société d'Emulation de la Vendée" 1857

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