Quelques réflexions sur l'emploi de la cavalerie en Vendée ...

Quelques réflexions sur l’emploi de la cavalerie en Vendée :

Kléber (4 novembre 1793) :
« On a dû s’apercevoir que la cavalerie, dans un terrain coupé de haies, n’est propre à charger l’ennemi que lorsqu’il est en déroute et que, lorsqu’une de nos colonne plie, c’est ordinairement cette même cavalerie qui nous entraîne à tous les diables. »

Turreau (Mémoires pour servir à l’histoire de la guerre de Vendée) :
« Si vous résistez à leur violente attaque, il est rare que les rebelles vous disputent la victoire, mais vous en retirez peu de fruit, parce qu'ils font leur retraite si rapidement, qu'il est très difficile de les atteindre, le pays ne permettant presque jamais l'emploi de la cavalerie. »

Legros (Mes rêves dans mon exil ou coup d’œil politique et militaire sur la Vendée) :
« On sera peut-être étonné que j’aie parlé souvent de cavalerie, pour un pays chargé de haies, de hauteurs et de bois, et par conséquent rempli de défilés ; car, dans un tel pays, il semble que l’armée avec laquelle on fait la guerre, devrait, sans contredit, être composée presque toute d’infanterie. Je réponds à cela, que dans un combat contre les rebelles, il est à propos d’avoir beaucoup de cavalerie, quand même le terrain ne serait pas propre pour elle, puisque ce que nous pouvons faire de mieux, c’est de suivre ce que nous avons appris par expérience ; or, dans les deux guerres de la Vendée, il n’est aucun général qui n’ait éprouvé que les rebelles craignent peu l’infanterie, persuadés qu’ils sont, qu’elle ne pourra les atteindre quand ils prendront la fuite : au contraire, ils fuient dans tous les endroits où ils voient de la cavalerie, sans faire attention si les chemins sont praticables ou non pour elle. »